Alors que la question de l’esclavage des émigrés clandestins est depuis plusieurs jours dans tous les esprits au point d’être devenu le point central du sommet UE-UA, plusieurs dirigeants réunis à Abidjan ont décidé de prendre des mesures immédiates pour endiguer ce fléau en Libye.
Il y a urgence, affirment les chefs d’Etat, et à la fin de la première journée de ce sommet, neuf d’entre eux ainsi que le représentant des Nations unies décidaient de mettre en place une force d’intervention. Une force coordonnée pour d’abord aller chercher les clandestins sur le sol libyen qui souhaitent être rapatriés dans leur pays d’origine.
A cela, la Libye, par la voix du président Fayez el-Sarraj, a donné son accord pour que des « opérations d’évacuation d’urgence soient menées dans les prochains jours ou semaines ».
Mais pour endiguer le phénomène des réseaux de trafics humains, les dirigeants optent pour des échanges de renseignement et d’enquête policière afin de démanteler les réseaux par-delà les frontières des pays concernés. « Des réseaux criminels, profondément liés aux trafics d’armes, de drogue et aux mouvements terroristes de la bande sahélo-sahélienne », a rappelé le président français Emmanuel Macron mercredi soir au sortir de cette réunion.
Enfin, il s’agira de sensibiliser la jeunesse africaine par des campagnes de communication visant à dissuader les jeunes de prendre le chemin de l’exode qui se conclut trop souvent en drame.
Publié le 30-11-2017