Sommet UE-Afrique: volonté de dialogue d''égal à égal, Merkel critique Mugabe

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LISBONNE (AFP) – samedi 08 décembre 2007 – 20h54 – Européens et Africains étaient réunis samedi à Lisbonne pour consacrer une nouvelle relation, voulue d”égal à égal, mais cette motivation commune n”a pas éclipsé plusieurs sujets de contentieux comme le passif colonial, le Zimbabwe et les négociations commerciales.
rn"L”Europe a besoin de l”Afrique autant que l”Afrique a besoin de l”Europe", a déclaré à l”ouverture du sommet 2e sommet UE-Afrique le président ghanéen John Kufuor, qui assure la présidence tournante de l”Union africaine (UA).
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rn"C”est un sommet entre égaux, nous sommes tous égaux ici", a assuré le Premier ministre portugais José Socratès, hôte de sommet qui rassemble près de 70 chefs d”Etat et de gouvernement.
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rn"Il y a sept ans que s”est tenu le sommet du Caire. Ces sept années durant lesquelles rien ne s”est produit de significatif ont porté préjudice à l”essor de notre coopération", a-t-il ajouté.
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rnLe 2e sommet UE-Afrique, prévu en 2003, a été sans cesse repoussé, les Européens étant divisés sur l”opportunité d”inviter le président zimbabwéen Robert Mugabe, interdit de séjour dans l”UE en raison des violations des droits de l”Homme de son régime.
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rnMais, malgré le boycottage du sommet par le Premier ministre britannique Gordon Brown et sous la pression de leurs partenaires africains, les Européens ont finalement accepté M. Mugabe, promettant de lui dire en face ce qu”ils pensaient de son régime.
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rnPromesse tenue par la chancelière allemande Angela Merkel qui a déclaré en plénière devant lui que "la situation actuelle du Zimbabwe nuit à l”image de la nouvelle Afrique".
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rn"Nous n”avons pas le droit de regarder ailleurs lorsque les droits de l”Homme sont piétinés", a-t-elle insisté, aussitôt démentie par le président sénégalais Abdulaye Wade qui a estimé qu”elle se fondait sur des informations "inexactes".
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rnAutre sujet sensible évoqué d”emblée au cours de la cérémonie d”ouverture, cette fois par les responsables africains: l”histoire coloniale.
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rnSi un demi-siècle après la décolonisation, l”Europe se tourne résolument vers l”avenir de sa relation avec l”Afrique, où son influence est de plus en plus concurrencée par la Chine, les Africains ne veulent passer par pertes et profits cette histoire commune.
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rn"Exigence de devoir de mémoire vis à vis de la traite négrière, de la colonisation, de l”apartheid, du génocide rwandais : non pas pour polémiquer, non pas pour un quelconque chantage ou repentance dans un sens d”humiliation mais pour ouvrir, en toute responsabilité et en toute conscience, les voies de l”avenir", a déclaré le président de la Commission de l”UA, le Malien Alpha Oumar Konaré.
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rn"Durant 500 ans, les relations entre nos continents n”ont pas été une relation heureuse. Ce sommet est important pour corriger cette injustice de l”histoire", a pour sa part souligné le président Kufuor.
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rnSelon une source présente dans la salle, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est allé beaucoup plus loin en appelant les Européens à rembourser les ressources "volées" à l”Afrique lors de la colonisation ou alors à se tenir prêts à accueillir les migrants africains chez eux.
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rnLa question sensible des accords de partenariat économique a également été soulevée par M. Konaré. Il a dénoncé le "forcing" des Européens dans les négociations avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), et appelé à "prendre le temps nécessaire pour conclure des accords justes et rassurants".
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rnNombre de pays africains craignent que ces accords, qui prévoient l”abaissement progressif des tarifs douaniers sur les importations de produits européens, ne portent un coup terrible à leurs fragiles économies.
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rnPlusieurs responsables européens, dont le président français Nicolas Sarkozy et José Socrates, ont rencontré le président soudanais Omar el-Béchir pour lui faire part de leurs "inquiétudes" sur le retard pris pour le déploiement de la force de paix prévue au Darfour.
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AFP

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