C’est le jeudi 26 avril que s’est achevé à Paris le sommet sur le terrorisme. Près de 72 délégations nationales ont pris part à ce sommet. Il a été l’occasion pour elles de discuter de la question du financement de ce mal du XXIe siècle tout en initiant une implication réelle des réseaux sociaux ainsi que d’autres plateformes dans la lutte contre le terrorisme qui menace la stabilité de la quasi-totalité des pays du monde.
Le sommet pour la lutte contre le terrorisme, un cadre pour définir des stratégies efficaces de lutte contre le fléau. Les réseaux sociaux s’avèrent être des moyens permettant de mener une lutte sans merci contre ledit phénomène. Il a alors été question d’une collaboration franche par les différentes délégations regroupées avec ces réseaux ainsi que les plateformes en lignes.
Ce changement de méthode et d’orientation s’avère être une nécessité. Les groupes Daech et Al-Qaida, dans leurs transactions, n’utilisent pratiquement plus les moyens classiques, mais plutôt le numérique. Cette collaboration qui doit être initiée permettra de suivre pratiquement toutes les transactions de ces groupes terroristes et par ricochet de découvrir leur source d’alimentation. Cette question du financement des terroristes est la question centrale qui a occupé ces 72 délégations lors de ce sommet dont les rideaux sont tombés le jeudi dernier à Paris.
Le discours du président de la République de la France, Emmanuel Macron, a mis fin à la cérémonie. Aux dires de ce dernier, il convient d’ « assécher le terrorisme à la racine. » Cela voudrait dire de s’attaquer à ses sources qui ne sont rien d’autre que son financement. À ce titre, il évoque la création d’un « cadre légal et opérationnel au partage de renseignements » ainsi que la définition des « plafonds au-delà desquels les paiements en liquide sont suspects ».
Toutes les délégations ont acclamé cette initiative. Une coopération réelle entre toutes les agences de renseignements et les industries du numérique doivent se favoriser. Les réseaux sociaux et les plateformes en lignes sont de véritables sources d’informations pour les terroristes. Ils doivent être utilisés pour collecter les renseignements. En outre de ceux-ci, les transactions anonymes aussi bien que l’usage des cryptomonnaies doivent être contrôlés.
Ces mesures s’avèrent nécessaires aux yeux des participants puisque les terroristes n’utiliseraient plus les comptes bancaires dans leurs transactions. Les dons, rackets et trafics de drogues ou d’autres stupéfiants qu’ils reçoivent ou exercent constituent des sources d’alimentation pour eux. La plupart de ces activités seraient exercées en Irak, en Afghanistan, en Syrie, etc.
La lutte contre le financement du terrorisme, s’elle est bien menée, permettra de dévoiler beaucoup de secrets sur ce phénomène devenu un cauchemar pour les pays du monde entier.
Fousseni TOGOLA