« Nous exhortons tous les pays du continent africain à faire une introspection et à entreprendre les réformes institutionnelles, politiques et législatives nécessaires pour garantir des élections libres, justes et transparentes », a déclaré le chef de l’Etat zambien.
Selon lui, en tant que continent, « nous sommes tous d’accord sur le fait que des élections libres, justes et transparentes sont la pierre angulaire de la gouvernance démocratique. » Cela garantit la crédibilité des élections et par la suite la légitimité de tout gouvernement.
« Pour y parvenir, nous avons besoin d’institutions de gouvernance solides et résilientes. Nous avons besoin d’organismes de gestion électorale indépendants et crédibles. Nous avons besoin de magistrats indépendants et professionnels. Nous avons besoin de médias indépendants, libres et responsables », a-t-il dit.
En plus d’avoir des institutions solides, les pays doivent veiller à disposer de cadres politiques et juridiques favorables « qui garantissent la prévisibilité de la tenue des élections ; fournissent un mécanisme de règlement des griefs et des plaintes et qui garantissent la liberté de réunion et la liberté d’association. »
Hakainde Hichilema a estimé que les peuples africains ne méritent pas moins. « C’est ce que notre continent mérite. C’est ce que notre monde mérite : des élections libres, équitables et transparentes, fondement de la gouvernance démocratique. », a-t-il ajouté.
Citant l’ex secrétaire général des Nations unies, le défunt Koffi Annan, le président Hichilema a poursuivi : « … les démocraties sans élections crédibles ne sont pas du tout des démocraties. nous devons nous rappeler que les élections sont un mécanisme d’arbitrage des rivalités politiques et de rotation pacifique et démocratique du leadership… des élections crédibles doivent répondre à trois critères essentiels : l’inclusivité, la transparence et la responsabilité. »
Ce sommet pour la démocratie est présenté comme inspiré un désir collectif de bonne gouvernance. « Nous nous réunissons pour discuter de questions pertinentes liées à notre engagement à favoriser la démocratie dans nos nations respectives », a assuré l’hôte de la rencontre.
Il est d’avis qu’il s’agit-là d’une occasion de présenter les progrès réalisés par rapport aux engagements pris lors du premier sommet ; partager les réussites et les meilleures pratiques ; une plateforme pour annoncer de nouveaux engagements et initiatives ; mettre en évidence les thèmes clés pour assurer la démocratie ; mobiliser l’action collective pour répondre aux défis actuels.
« Le sommet pour la démocratie est important pour l’Afrique. Il contribue à notre ferme résolution de renforcer la gouvernance démocratique sur le continent. Une volonté d’abhorrer les changements anticonstitutionnels de gouvernement. Une détermination pour la démocratie qui offre des dividendes tangibles à nos citoyens. ». Selon l’orateur, « en tant que continent, nous sommes déterminés à promouvoir la gouvernance démocratique telle qu’énoncée dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. »
« Nous sommes impatients de promouvoir et de renforcer la bonne gouvernance en institutionnalisant la transparence, la responsabilité et la démocratie participative », a-t-il assuré. Il soutient que c’est pour cette raison que le thème de ce sommet pour l’Afrique est « Des élections libres, justes et transparentes, comme fondement de la gouvernance démocratique ».
« Ce thème reflète la nécessité d’un engagement envers les principes de la gouvernance démocratique. Des principes qui respectent le droit des citoyens de voter, le droit de participer à la gouvernance et le droit de demander des comptes à ceux qui ont la responsabilité de gouverner.». Le thème appelle, en outre, à un engagement en faveur de réformes législatives visant à renforcer les institutions de gouvernance responsables de la gestion des élections.
Lors du premier sommet pour la démocratie, en décembre 2021, les chefs d’État participants ont pris des engagements « progressistes » pour rendre la démocratie plus réactive et résiliente. Leurs engagements ont réaffirmé la nécessité d’un renouveau démocratique et la nécessité de faire face aux menaces qui pèsent sur la démocratie.
Parmi ces engagements, on peur citer : « lutter contre la désinformation, renforcer l’intégrité électorale, promouvoir les droits de l’homme, en particulier pour les femmes, les jeunes et les personnes handicapées, lutter contre les inégalités sur le continent, utiliser la technologie pour favoriser la démocratie et les droits de l’homme, renforcer l’institutionnalisation des déclarations de biens des responsables et utiliser les systèmes financiers pour lutter contre la corruption.
« Nous notons, avec satisfaction, que la plupart de nos pays ont fait des progrès dans la concrétisation de ces engagements et nous encourageons la poursuite des progrès », s’est réjoui Hakainde Hichilema. Cependant, il a fait remarquer qu’il faudra « travailler dur pour nous améliorer dans les domaines nécessitant une plus grande attention. »
« Nous avons l’occasion de profiter de ce Sommet pour apprendre les uns des autres », a-t-il espéré.
Envoyé spécial
Moussa DIARRA
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