Elu le 8 février dernier, le président Mohamed Abdullahi Mohamed, alias Farmajo, sera investi ce mercredi 22 février à Mogadiscio. Farmajo sera le neuvième président somalien depuis l’indépendance. Durant la campagne électorale il avait promis de lutter contre la corruption et d’améliorer le quotidien des Somaliens, notamment les services de santé du pays. Mais la tâche qui l’attend est immense. L’attentat de dimanche perpétré à Mogadiscio et qui a tué trente-neuf personnes rappelle à tous que son principal objectif est de rétablir la sécurité. Farmajo s’est donné deux ans pour éradiquer les shebabs, le groupe terroriste qui mène la guerre aux autorités centrales depuis plus de six ans.
En Somalie, la question n’est pas de définir les priorités (tout est prioritaire) mais de les ordonner. Depuis l’attentat de dimanche 19 février à Mogadiscio qui a tué 39 personnes, la sécurité est devenue l’urgence numéro un du président Farmajo.
Au cours d’une rencontre avec les ambassadeurs africains des membres de la force de paix, l’Amisom, il a dit vouloir éradiquer les shebabs d’ici deux ans. Farmajo a par ailleurs envoyé des émissaires au Kenya et en Ethiopie pour réaffirmer aux dirigeants de ces pays qu’il partageait le même objectif qu’eux, à savoir éradiquer le terrorisme.
Outre la sécurité, le nouveau président doit faire face à une urgence humanitaire, la famine qui menace des millions de Somaliens en raison de la sécheresse qui sévit dans le pays.
La première décision de Farmajo en tant que président a d’ailleurs été de convoquer une réunion de crise sur l’urgence humanitaire. Farmjo s’est aussi fixé comme priorité de lutter contre la corruption. Difficile de dire s’il pourra en quatre ans parvenir à des résultats dans un pays où ce fléau est ancré dans les mœurs depuis des décennies.
Pubblié: le 22-02-2017 par rfi.fr