Pour la énième fois de son histoire, le Mali s’apprête à envoyer un contingent sur un théâtre d’opération en l’occurrence au Darfour en Somalie. C’est ce qu’a révélé le Colonel Abdoulaye Coulibaly, Porte-parole de l’Armée Malienne.rn
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Nous sommes fin prêts… Les unités sont en attente» a indiqué le Colonel joint au téléphone hier dimanche. Sur place au Darfour, il existe d’ores et déjà une mission d’observation de l’Armée Malienne. Mais il sera désormais question d’un contingent. Plusieurs autres pays africains sont sollicités pour la même opération. Ce, à l’issue de la résolution 1769 voté à l’unanimité par le Conseil des Nations –Unies le Mardi dernier à New York. Ladite résolution autorise le déploiement d’une force mixte ONU – Union Africaine dénommé UNAMID et qui sera constitué d’environ 26.000 hommes (tout corps confondus : militaires, gardes, gendarmes, policiers, gendarmes). Le coût de l’opération, estimé à environ 100 milliards de F CFA sera conjointement financé par la Grande Bretagne, la Belgique, le Congo, la France, l’Italie, le Pérou et la Slovaquie.
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Sur le terrain, les contingents auront pour mission de prendre toutes «les mesures nécessaires prévues au chapitre VII de la Charte de l’ONU pour protéger leur personnel, assurer la sécurité et la liberté de circulation des travailleurs humanitaires, prévenir les attaques et les menaces contre les civils et soutenir la mise en oeuvre de l’accord de paix du Darfour ». Toutes choses qui autorisent l’usage de la force au besoin. Rappelons que depuis 2003, le Darfour est en proie d’un violent conflit opposant le pouvoir central à des mouvements rebelles.
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Pour sa part, le Mali a une expérience forte des opérations de maintien de paix à travers le monde. Déjà en 1960, il participait au Congo à une mission similaire. Ce fut plus tard au Rwanda, au Liberia, en Sierra Leone en Centrafrique, à Haïtien ’Angola, au Burundi, tantôt en qualité d’observateurs ou en force d’interposition entre les belligérants. Pour la petite histoire, en Sierra Leone où il s’est particulièrement illustré, les forces rebelles n’acceptèrent remettre leurs armes qu’au contingent malien après la signature du cessez-le-feu. L’ouverture d’une Ecole de maintien de la Paix à Bamako n’est donc qu’une juste consécration des efforts de tout le pays pour la paix dans le monde.
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B.S. Diarra
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