Au moins quatre personnes ont été tuées, samedi 19 décembre, dans une fusillade entre des hommes armés et les gardes du corps d’un responsable gouvernemental, suivie quelques minutes plus tard de l’explosion d’une voiture piégée, à Mogadiscio, la capitale somalienne.
Des hommes armés ont ouvert le feu sur un responsable du gouvernement somalien, déclenchant une riposte nourrie des gardes du corps de cet officiel, qui aurait été blessé dans l’attaque, selon des témoins. « Il y a eu des tirs venus d’une voiture » sur la route Maka Al-Mukarama, très fréquentée, qui mène au palais présidentiel, et quand la police est arrivée sur place, « une voiture bourrée d’explosifs » a sauté, a décrit un responsable de la police.
« Quatre civils sont morts dans l’explosion et neuf autres sont blessés », selon un autre responsable de la police, précisant que l’endroit était bondé de monde. « L’un des civils tués travaillait dans un magasin proche. La zone a été dévastée et plusieurs véhicules garés à côté ont aussi été endommagés », a indiqué un témoin.
L’attaque a été revendiquée quelques heures plus tard par les Chabab, islamistes affiliés à Al-Qaida, qui mènent régulièrement ce genre d’opérations à Mogadiscio. Chassés depuis mi-2011 de la capitale, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, les Chabab contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – parfois jusque dans Mogadiscio – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient.
Retrouvez cet article sur lemonde.fr