Au moins 15 personnes sont mortes mardi dans l’explosion d’une voiture piégée conduite par un kamikaze membre des insurgés islamistes somaliens shebab, selon un nouveau bilan annoncé mercredi par le chef de la police de Mogadiscio.
« Le nombre de personnes tuées dans l’explosion est désormais de 15 et 45 autres ont été blessées, la plupart d’entre elles légèrement », a déclaré Bishar Abshir Gedi à la presse. Un précédent bilan établi de source policière quelques heures après l’attentat mardi faisait état d’au moins 5 morts et d’une trentaine de blessés.
« Les victimes sont à la fois des civils et des membres des forces de sécurité », a précisé le chef de la police.
Le responsable policier a ajouté que la sécurité avait été renforcée dans la capitale, où plusieurs dizaines de soldats et policiers supplémentaires ont été déployés.
Mardi matin, un kamikaze avait lancé à vive allure son véhicule bourré d’explosifs dans une artère abritant plusieurs hôtels, à proximité de l’enceinte ultra-sécurisée de la Villa Somalia, le complexe fortifié abritant la présidence somalienne et les bureaux du Premier ministre.
Le véhicule piégé, que les forces de sécurité ont tenté d’intercepter en lui tirant dessus, a finalement explosé près de l’entrée de l’hôtel SYL, fortement endommagé par la déflagration.
L’attaque de l’hôtel a aussitôt été revendiquée par les shebab, qui ont publié un communiqué sur Telegram, une messagerie cryptée prisée par les jihadistes.
Les shebab ont juré la perte du gouvernement somalien. Mais confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007 en Somalie, ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.
Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.
La Somalie doit organiser dans les semaines à venir des élections au suffrage indirect qui aboutiront à l’élection du président le 30 octobre. Les shebab, qui multiplient les attentats à Mogadiscio, font peser une menace sécuritaire certaine sur ce processus électoral.
Source: boursorama.com