Des soldats nigériens et américains tués dans une embuscade près de la frontière malienne

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Un soldat de la garde nationale nigérienne surveille l'horizon dans le village de Zenam Kelouri, le 29 février 2016. (VOA/Nicolas Pinault)

Au moins cinq soldats nigériens et trois soldats américains ont été tués dans une embuscade tendue par des assaillants inconnus au Niger à proximité de la frontière avec le Mali.

Cinq membres des forces spéciales américaines (Bérets verts) ont été attaqués lors d’une patrouille de routine dans une zone notoirement fréquentée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le groupe Etat islamique, a confirmé l’AFRICOM, le commandement américain pour l’Afrique

Trois d’entre eux ont été tués et deux autres blessés.

Les auteurs des tirs restent pour le moment inconnus. L’opération américano-nigérienne n’avait pas d’objectif ni de cible particulière.

Donald Trump a été informé des opérations au Niger par le secrétaire général de la Maison blanche, John Kelly, a annoncé une porte-parole.

Namatta Abubacar, un responsable local de la région de Tillabéri, a confirmé qu’au moins cinq soldats nigériens avaient été tués.

L’armée américaine dispose de centaines d’hommes déployés dans la région du Sahel, notamment dans une base aérienne à Agadez, dans le nord du Niger.

Les forces américaines jouent notamment un rôle de conseil et d’entraînement auprès des forces nigériennes, en particulier en matière de renseignement et de surveillance.

Des membres des forces françaises sont présents au Niger dans le cadre de l’opération Barkhane.

Soutenues par des soldats occidentaux, les forces armées des pays du Sahel ont récemment intensifié leurs efforts pour contrer les groupes djihadistes occupant la région désertique.

Une nouvelle faction djihadiste, qui clame le nom d’État islamique dans le Grand Sahara, a revendiqué certaines des attaques dans la région.

Le Niger reste très préoccupé par la situation chez son voisin mali. “Le Mali est notre plus grande inquiétude”, confiait à VOA Afrique en avril dernier Mohamed Bazoum, ministre nigérien de l’Intérieur.

“Le problème c’est qu’il n’y a pas qu’a la frontière malienne qu’il y a des défis. La situation dans le centre du Mali, jusqu’à Mopti, s’est fortement dégradée. C’est une zone où il n’y a pas la Minusma. Cette dernière n’a pas été un modèle d’efficacité car c’est une opération de maintien de la paix or nous ne sommes plus au Mali en situation de paix, malgré l’accord d’Alger. La zone entre Menaka et notre frontière est truffée de terroristes qui ont quelques sanctuaires et qui agissent contre nous. Plus au sud, à la frontière du Burkina aussi, il y a des terroristes. C’est cette dynamique négative qui est la réalité aujourd’hui”, confiait Mohamed Bazoum.

Mi-septembre, Niamey a prolongé l’état d’urgence en vigueur depuis mars dans la zone “devant la persistance de la menace” des “groupes terroristes”, notamment venus du nord du Mali voisin. Mi-juin, l’armée nigérienne a monté une nouvelle opération militaire à partir de la région de Tillabéri pour mieux combattre les djihadistes.

Par VOA Afrique

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