Situation politique de la Côte d’Ivoire et de la Libye !rnQue cache le silence d’ATT ?

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Le Mali s’est gardé de figurer dans la cohorte d’Etats qui ont condamné avec véhémence l’attitude, d’une part, de Gbagbo à s’accrocher au pouvoir malgré son échec patent à l’élection présidentielle du 28 novembre, et d’autre part, de l’homme orchestre des tueries libyennes, le Guide Mouammar Kadhafi . Pourquoi ?
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rnQu’insinue-t-il ? Ce mutisme du président ATT, devant deux situations qui auraient pu l’interpeller vivement. Indifférence ou inquiétude ?
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rnDe l’analyse des deux situations, il ressort que le silence de ATT est coupable. La stratégie par lui employé, à bien des égards, traîne derrière elle des notes suspectes. Et du coup, la position du Mali se retrouve embourbée.
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rnAinsi, même à la rencontre régionale provoquée, au sujet de la crise ivoirienne, par l’Union africaine (UA), le Mali a superbement brillé par son absence. Histoire, pour son président, de flouer sa position.
rnDécidément le président malien s’est vu contraint de se taire eu égard aux liens très très intimes qui l’unissait à ces personnalités en voie de déchéance.
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rnLe jeu de la diplomatie requiert, certes, des critères de choix et d’opportunité. 
rnEn effet, si intérêt il y a à défendre, le Mali ne devait-il pas s’afficher ? Surtout que l’opinion publique est unanime sur le fait que le Mali a beaucoup d’intérêts liés à l’un ou l’autre de ces pays. Mieux, l’affinité entre ATT et ces deux hommes semblait avoir pris le dessus sur les simples relations diplomatiques qu’entretenaient ces pays et le nôtre.
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rnSelon une source proche de la présidence ATT aurait souhaité ne pas être là en ce moment de crise chez ses "amis".
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rnLa preuve, il n’a daigné pipé mot, ni après l’éclatement de la crise ivoirienne (qui jusqu’à preuve de contraire n’a pas connu son dénouement), encore moins par rapport à la situation libyenne.
rnLe fait que Kadhafi ait transformé son pays en "boucherie" au prétexte de sauver son fauteuil, aurait pu interpeller même le Mali. ATT, par crainte de voir sa marmite renversée, préfère ce murer dans un silence profond.
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rnAu sujet de Gbagbo, il faut signaler qu’il est celui qui jouit du statut de "Grand-frère" auprès de ATT. En aucune manière il ne pouvait être lâché dans une si malheureuse circonstance.
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rnDès lors, ATT s’est attiré les soupçons les plus pesants de soutenir Gbagbo dans la plus grande discrétion. Ce n’est pas pour rien que le président de la République du Mali a été accusé (à tord ou à raison) d’être celui là même qui a aidé Gbagbo à payer ses fonctionnaires en janvier dernier. Ces accusations se justifiaient par le fait que des émissaires du président ivoirien sortant ont été nuitamment reçus par le président Touré. "Heureusement" qu’il a lui même intervenu pour couper court aux folles rumeurs sur le sujet qu’il a publiquement démenti.
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rnS’agissant de la Libye. A l’instar de la plupart des chefs d’Etat africains, le Mali sous ATT, a suffisamment mangé dans la main du très contesté révolutionnaire libyen.
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rnComme dirait l’autre, il est le Président qui ne se faisait jamais rare sous les tentes huppées de Guide Libyen. Ainsi, nombre de projets et réalisations dans les secteurs de l’hôtellerie, de l’agriculture…à travers le Mali sont à l’actif de l’illustre "bienfaiteur".
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rnSerait-ce la stratégie de ce dernier pour se voir suffisamment soutenu en cas d’éventuel soulèvement de son peuple contre lui ?
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rnEn tout cas, de l’extérieur, les Nations semblent comprendre que tout roule à merveille pour le citoyen libyen. Et pour cause, la forte "générosité" de Kadhafi à l’endroit des autres pays, notamment ceux de l’Afrique noire, sont fort séduisant au point de faire perdre de vue la souffrance du peuple libyen écrasé sous le joug d’une dictature qui ne dit pas son nom. 
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David Dembélé

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