Situation nationale : Ce qui devait arriver est arrivé

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Burkina Faso: la population prévoit de descendre à nouveau dans la rue
Une foule monstre a envahi la place de la Nation à Ouagadougou, le 28 octobre 2014.
REUTERS/Joe Penney

Le Burkina Faso va-t-il vivre sa deuxième révolution? Comme le Peuple de Paris pour La Bastille, le peuple Burkinabè a pris possession de Sa maison ce jeudi 30 Octobre 2014. De justesse, le palais de Kosyam,   a échappé à la vindicte populaire.   L’armée nationale, l’opposition politique et des leaders coutumiers, tentent de ramener le calme dans les esprits. Mais, parviendra-t-on à éviter les règlements de comptes ?

Ainsi donc le peuple en colère, a fini par faire fuir les députés et occuper l’Assemblée Nationale. Diverses sources font cas de nombreuses victimes, suite aux affrontements de la journée. En vain, certains auront espéré que divinement inspiré, Blaise Compaoré finirait par comprendre qu’il devait céder aux pressions du peuple burkinabè. Longtemps endormi, celui-ci est pourtant demeuré très déterminé. Comme on le voit, cela n’a rive pas qu’aux autres.

En tout cas, on aura tenté en vain  de convaincre Blaise Compaoré de ne pas dépasser les bornes que lui fixe la constitution. Lui, se contentait de bouder  les sages conseils des uns et des autres, préférant plutôt ceux des courtisans et du clan.

Très prémonitoires, nos éditoriaux ont longtemps soutenu que le peuple est toujours le plus fort, et que sa colère se contient difficilement.

Où se trouvent donc les partisans de Blaise Compaoré et les thuriféraires du régime? Où se terre la fameuse majorité présidentielle qui n’a osé défendre ni les symboles de la République, ni ses propres privilèges, ni ses propres convictions ? Le peuple a copieusement refusé de les suivre dans leurs errements. Certains d’entre eux, auraient même subi à travers le pays, la colère des foules déchaînées. Exfiltrés par la sécurité ou terrés quelque part, nombre de dignitaires du régime, doivent à présent méditer sur la suite des événements.

Le peuple burkinabè est reconnu pour sa grande patience, son ouverture d’esprit, sa magnanimité, sa disponibilité, son amour de la patrie, son sens élevé de l’honneur et du travail bien fait. Lent à se mettre en colère, il peut devenir, tel un tigre, subitement féroce. En s’attaquant à l’Assemblée nationale, le peuple révolté a tout simplement voulu reprendre son bien. Il récidivera si on n’y prend garde. Le peuple n’est prisonnier de personne.   Les faits confirment depuis toujours qu’il ne faut jamais croire que les peuples sont des serviteurs dociles. Pour l’histoire, on retiendra que dès qu’une partie du peuple se révolte, il faut prendre conscience que «ça commence à se gâter» !

Les conséquences pour le Burkina? Plus rien ne sera comme avant. L’armée nationale, a solidarisé en  refusant d’exterminer son peuple en colère. Elle mérite respect et considération. Mais, il faut identifier et punir ceux qui ont osé tirer sur les manifestants. Notre expérience démocratique a aussi besoin d’être revue et corrigée, avec le concours de gens crédibles, pour éviter les impaires du passé. Il faut absolument rendre justice au peuple, redonner espoir aux jeunes, en mettant fin à l’impunité, au clanisme et en barrant la route aux cupides et aux médiocres. …..Lire la suite de l’article sur lepays.bf

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1 commentaire

  1. Je félicite le bravour du peuple Burkinabé sous l’orientation républicaine de l’opposition et l’intelligent soutien de l’armée. Mais attention vigilance pour ne pas conduire le pays en désolation, il faut mettre Blaise Tampiguiri hors d’état de nuire. Que toutes les racines du régime Compaoré soient déterrées dans l’immédiat sans violences, sans reglements de compte. Que Thomas soit en fin commémoré!

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