La chargée de l’aide aux victimes de la répression des mois de janvier et février en Guinée, Mme Baldé Fatou, déléguée de la Société civile guinéenne était face à la presse malienne. C’était mardi au mémorial Modibo Keita. Mme Baldé Fatou était accompagnée de Mamadou Barry de la colonie guinéenne au Mali, d’Issiaka Sanogo du barreau malien et de Cheick Abdoulaye Cissé de la Société civile malienne. Elle était venue informer la communauté malienne des atrocités de la répression en Guinée. Et, en même temps, plaider la cause des très nombreuses victimes. Il s’est également exprimé sur la nomination de Lassana Kouyaté au poste de Premier ministre.rn
De l’avis Mme Baldé Fatou, les choses ne semblent pas aller si vite. En effet, explique-t-elle, le Premier ministre Kouyaté peine à composer son gouvernement. Ce, en raison de la très forte pression dont il est désormais l’objet de la part des proches du président de la République, Lassana Conté. Fatou Baldé est formelle en affirmant que chacun veut avoir son homme de main dans l’équipe de Lassana Kouyaté. Avant d’ajouter : «Nous n’allons pas nous laisser faire. Nous tiendrons le régime à l’œil. Nous sommes plus que jamais motivé. Nous voulons un changement, mais un changement dans la douceur, sans violence. La nomination d’une nouvelle équipe gouvernementale nous ouvre la voie vers une transition démocratique», se convainc-t-elle et de préciser : «Cette transition doit aboutir à une élection démocratique, au terme de laquelle nous allons remercier Lansana Conté, un homme gravement malade et affaibli».
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Mme Baldé signale par ailleurs que les mercenaires de la Guinée Bissau ont pris part à la folle répression sanglante de janvier. Avec au total, plus de deux-cent victimes. «Il est prévu, selon la représentante de la Société civile guinéenne, la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour faire toute la lumière sur les tueries et traduire les responsables devant les tribunaux». Le barreau malien qui était représenté à cette rencontre par Me Cissé propose d’alerter les organisations internationales en vue d’une saisine des juridictions internationales. Par ailleurs, des artistes, comme Youssouf N’Dour, Baba Maal et Ismael Lô, etc., animeront à Dakar un concert. Les recettes seront versées aux victimes de la répression.
rnAlassane DIARRA“
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