L’Afrique subsaharienne a connu un net déclin des nouvelles infections et des décès liés au sida ces dernières années, avec un net progrès dans la prévention concernant les enfants, indique mardi dans son rapport annuel l’ONUSIDA.
Le nombre de décès est passé à 1,8 million en 2005 à 1,2 million en 2011 soit une baisse de 32% en six ans. Le nombre de nouvelles infections est estimé à 1,8 million en 2011 contre 2,4 millions en 2001, une baisse de 25% en dix ans.
Entre 2009 et 2011 le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH en Afrique subsaharienne a diminué au total de 24%, avec des progrès nettement plus spectaculaires (déclin de 40 à 59%) dans six pays, Afrique du sud, Burundi, Kenya, Namibie, Togo et Zambie. Dans quatre pays le nombre d’infections s’est accru, en Angola, Congo, Guinée Bissau et Guinée Equatoriale.
Ces progrés notoires ne doivent pas faire oublier que l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée dans le monde. En 2011 on estime que 23,5 millions de personnes y vivent avec le VIH soit 69% de ceux qui sont affectés dans le monde, dont 92% des femmes enceintes vivant avec le VIH. Plus de 90% des enfants ayant contracté le VIH en 2011 vivent aussi dans cette zone.
L’organisation ONUSIDA relève des progrès dans le nombre de personnes traitées, dans les opérations de dépistage, et pour quelques pays dans le financement interne de la risposte.
Alors que dans 21 pays l’aide internationale représente plus de 50% des investissements contre le VIH, le financement national atteint plus de 75% en Afrique du sud et au Botswana, plus de la moitié en Namibie, Gabon et Maurice. Le Kenya a doublé ses dépenses domestiques entre 2008 et 2010, le Togo entre 2007 et 2010 et le Rwanda entre 2006 et 2009.