Les étudiants sont toujours les bienvenus aux Etats-Unis, affirme un haut responsable américain.
Washington – Selon le sous-secrétaire d’Etat adjoint au service des visas, M. Tony Edson, les initiatives mises en œuvre par les Etats-Unis pour améliorer les procédures sous-tendant l’obtention d’un visa portent leurs fruits : 97% des demandes de visa sont désormais complétées dans les deux ou trois jours qui suivent l’interview en personne du demandeur et 80% des demandes de visa soumises auprès des autorités consulaires américaines à travers le monde sont approuvées.
A l’occasion d’une discussion en ligne (« Webchat ») organisée le 6 septembre, M. Edson a précisé que les Etats-Unis comptaient examiner quelque 7,5 millions de demandes de visa en 2006, et rappelé que les étudiants, en particulier, étaient toujours les bienvenus.
« Les Etats-Unis et leurs agents consulaires en poste partout dans le monde accordent une grande valeur aux échanges de visiteurs et d’idées. Nous faisons de notre mieux pour que les Etats-Unis restent une destination accueillante pour les voyageurs internationaux tout en appliquant nos lois et en protégeant nos frontières », a-t-il dit.
Obtenir un visa d’étudiant
« Dans certains pays, l’idée selon laquelle il est aujourd’hui plus difficile d’obtenir un visa d’étudiant pour les Etats-Unis est très répandue. En réalité, si nous avons apporté d’importants changements aux procédures régissant la demande de visa en y incorporant des vérifications supplémentaires relevant de la sécurité, en procédant à la prise d’empreintes digitales et en accroissant les critères sous-tendant l’interview, les conditions requises pour l’obtention d’un visa d’étudiant n’ont pas changé », a-t-il précisé. Il a ajouté que les étudiants devaient se rendre à l’ambassade ou au consulat des Etats-Unis dans leur pays pour que leurs empreintes digitales soient prises et pour être interviewés. S’ils sont de véritables étudiants (autrement dit acceptés par un établissement d’enseignement supérieur américain) et qu’ils ont les moyens de financer leurs études, a-t-il souligné, ils ont de grandes chances d’obtenir un visa.
M. Edson a toutefois souligné que la principe règle, en vertu de la loi américaine, est que les demandeurs de visas d’étudiants prouvent leur intention de rentrer dans leur pays d’origine après leur séjour temporaire aux Etats-Unis.
« Nous reconnaissons que la meilleure publicité pour l’Amérique c’est l’Amérique, et nous nous réjouissons de l’arrivée dans notre pays de chaque étudiant étranger. Nous avons ajouté quelques mesures de sécurité aux procédures de délivrance de visas depuis 11 septembre, et si nous nous efforçons de rendre notre pays plus sûr, nous n’avons pas pour autant cessé d’essayer de rendre ces mesures de sécurité aussi efficaces que possible », a-t-il expliqué, recommandant aux étudiants de demander leurs visa aussi vite que possible et précisant que la priorité était donnée aux étudiants lors de la prise de rendez-vous pour les interview.
Les lois régissant l’octroi de visas ne font pas de discrimination
Lorsqu’il examine les demandes de visas, le gouvernement des Etats-Unis, a rappelé M. Edson, « ne fait pas de discrimination ni pour des raisons de religion ni pour d’es raisons de religion ni pour d’autres raisons ». Où que ce soit dans le monde, ses décisions reposent sur les mêmes normes et critères imposés, pour la plupart, par les lois en vigueur.
Admettant que dans certains pays, une suite négative est donnée à un plus grand nombre de demandes de visas que dans d’autres, il a précisé que ce n’était pas à cause de la nationalité des demandeurs, mais plutôt de leur incapacité, en tant que demandeurs individuels, de répondre aux critères imposés par la loi.
Une importante loi régissant les procédures de délivrance de visas est la Section 214(b) de la Loi fédérale sur l’immigration et la nationalité.
En vertu de cette loi, il est présumé que tout visiteur qui demande un visa a l’intention d’immigrer aux Etats-Unis.
En conséquence, ceux qui demandent un visa de visiteur doivent surmonter cette présomption en prouvant qu’ils ont des attaches solides dans leur pays d’origine qui les inciteront à quitter les Etats-Unis à la fin de leur séjour temporaire. Parmi ces attaches figurent des biens, un emploi, des liens sociaux et familiaux. C’est l’agent consulaire qui décide, mais c’est au demandeur de visa qu’il appartient de prouver qu’il a bien l’intention de retourner dans son pays d’origine.
« Lorsqu’il s’agit d’étudiants ou de demandeurs de visa jeunes qui n’auraient pas encore eu la possibilité de forger de nombreux liens, l’agent consulaires peut prendre en compte les intentions particulières du demandeur de visa, sa situation familiale, ses plans à long terme dans son pays de résidence », a expliqué M. Edson, faisant remarquer que « le mérite de chaque demande est examiné individuellement et bénéficie de toutes les considérations permises par la loi ».
« Un refus de visa invoquant la Section 214(b) de la loi n’est pas définitif et un agent consulaire peut réexaminer la demande de visa si son auteur peut fournir des preuves irréfutables de ses liens hors des Etats-Unis. Il arrive que certains demandeurs de visa se voient refuser un visa à plusieurs reprises tant que leur situation personnelle, professionnelle et financière n’a pas considérablement changé.»
Le programme d’exemption de visa en vertu du programme d’exemption de visa, a indiqué M. Edson, les voyageurs qui répondent aux critères énoncés dans la loi peuvent se déplacer aux Etats-Unis en tant que touristes ou hommes d’affaires sans demander de visa. Ils ne peuvent cependant rester plus de 90 jours aux Etats-Unis.
Ils doivent aussi avoir un passeport inviolable pouvant être lu par machine.
Nombre de passeports sont aujourd’hui munis d’élément de sécurité, notamment d’une photographie numérique et d’une puce électronique qui peut être vérifiée à distance.
Les passeports pouvant être lus par machine obtenus ou renouvelés avant le 26 octobre 2005 par les voyageurs bénéficiant d’une exemption de visa ne sont pas obligés d’avoir une photographie numérique ou une puce électronique incorporée. Ces passeports peuvent être utilisés jusqu’à la date d’expiration de leur validité.
Par contre, les passeports obtenus ou renouvelés après le 26 octobre 2006 devront pouvoir être lus par machine et avoir une puce intégrée.
8 septembre 2006
Par Jane Morse
Rédactrice du «Washington File»
“