Sénégal/législatives: gaz lacrymogène contre des partisans de l’ex-président Wade

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Il a déclaré que son successeur n'a pas de bilan à montrer au sénégalais.
Dakar – Les forces de l’ordre empêchaient mardi les partisans de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, 91 ans, de se rassembler dans le centre de Dakar, dans un secteur déclaré “zone interdite” par les autorités, faisant notamment usage de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012 et qui a pris la tête d’une liste d’opposition pour les législatives de dimanche, avait appelé à une “marche de réclamation des cartes d’électeurs”.

Celle-ci devait en principe se dérouler à partir de 15H00 (GMT et locales) sur un itinéraire allant de la place de l’Indépendance au ministère de l’Intérieur, en passant devant le Palais présidentiel.

Mais, plus de deux heures plus tard, l’ancien président, rentré au Sénégal le 10 juillet après plus de deux ans d’absence pour faire campagne, n’avait toujours pas rallié le lieu de rassemblement dont les accès étaient bloqués par des barrières installées par des policiers, munis pour certains de boucliers et de matraques.

Plusieurs dizaines de partisans d’Abdoulaye Wade qui avaient tenté de s’approcher de la place de l’Indépendance depuis les rues environnantes ont été dispersés par des jets de gaz, ont constaté les journalistes de l’AFP, qui ont assisté à l’interpellation de six d’entre eux.

La manifestation était prévue “dans une zone interdite”, avait affirmé auparavant à l’AFP le préfet de Dakar, Serigne Babacar Kâne, se référant à un arrêté du ministère de l’Intérieur de 2011 – sous la présidence d’Abdoulaye Wade – interdisant toute “manifestation à caractère politique” dans ce secteur, notamment pour des raisons de sécurité.

L’ex-président conduit une liste d’opposition au nom d’une coalition menée par le Parti démocratique sénégalais (PDS), dont il est toujours le chef.

A cinq jours du scrutin, de nombreuses personnes inscrites sur les listes électorales n’ont pas encore retiré leurs cartes d’électeur dans plusieurs zones du pays et risquent d’être privées de vote dimanche, selon l’opposition.

Celle-ci accuse le gouvernement de n’avoir pas produit à temps suffisamment de cartes dans le but de priver de vote ses électeurs.

La moyenne nationale de retrait des cartes d’électeurs est de plus de 70%, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo. Plus de 6,2 millions d’électeurs sont inscrits, selon les autorités.

Le président Macky Sall a saisi lundi le Conseil constitutionnel pour autoriser les personnes qui n’auront pas retiré leurs cartes d’électeur d’ici dimanche à voter avec une autre pièce d’identité comme un passeport ou un permis de conduire, mais l’initiative a été rejetée par plusieurs partis et coalitions de l’opposition.

Les législatives de dimanche seront organisées avec la participation d’un nombre record de 47 listes, contre 24 en 2012. La campagne électorale ouverte le 9 juillet s’achève vendredi.

Le scrutin vise à renouveler l’Assemblée nationale où le nombre des sièges va passer de 150 à 165, après une révision constitutionnelle adoptée en mars 2016 et créant 15 postes de députés pour représenter la diaspora sénégalaise.

(©AFP / 25 juillet 2017 19h42)

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  1. L’ancien responsable de la sécurité (et qui tient une boite de milice privée) de la campagne d’Emmanuel Macron est visé par une enquête préliminaire pour avoir frappé un homme à terre, lors des manifestations du 1er mai.

    Le parquet de Paris a annoncé ce jeudi l’ouverture d’une enquête préliminaire. Le 1er mai dernier lors d’un rassemblement militant, Alexandre Benalla a roué de coups un jeune homme à terre place de la Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris. Ce chargé de mission auprès du chef de cabinet de l’Élysée a été identifié mercredi par Le Monde sur la foi d’une vidéo qui avait largement circulé sur les réseaux sociaux à l’époque. La procédure, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, a été ouverte pour «violences par personne chargée d’une mission de service publique», «usurpation de fonctions» et «usurpation de signes réservés à l’autorité publique», précise une source au parquet.

    Par contre une autre personne à ses côtés a été sanctionné mais pas Benalla, ce qui montre qu’une fois de plus, il y a favoritisme

    Pour rappel, aussi bien Robert Ménard ou Dupont-Aignan ont aussi leurs polices parallèles (le maire de Wissous !) qui se font kalife à la place du calife

    http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Essonne-Un-maire-ivre-et-arme-d-un-sabre-menace-des-gens-du-voyage-1493561

    Dans l’ignorance la plus totale des médias hexagonaux (Un peu avant leur match) si sélectif et à géométrie variable plus préoccupé par les propos de Placé font l’impasse sur ce crime en Seine-Saint-Denis :

    Un commerçant a été tué lundi soir à la sortie de l’autoroute à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) lors d’une attaque à main armée par des malfaiteurs déguisés en policiers qui lui ont dérobé 100.000 euros, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, vers 20H15, une voiture avec gyrophare de police oblige une camionnette à s’arrêter, à la sortie de l’A86. A son bord, un commerçant qui tenait un stand d’art et d’artisanat au Japan Expo, qui s’est tenu jusqu’à dimanche au Parc des expositions à Villepinte.

    Cinq hommes cagoulés et vêtus de gilets pare-balles siglés “police” en descendent et braquent le marchand d’art, également mis en joue par deux hommes à scooter.

    Les malfaiteurs, décrits comme “chevronnés” (d’après RFi comme on pouvait s’y attendre qui ne tarissent pas d’éloge quand ça les arrangent… et qui préfèrent parler de cartes bancaires tellement ils ont du mépris vis à vis de tout ceux qui ne sont pas comme eux!), ont pris la fuite après avoir dérobé une mallette qui contenait environ 100.000 euros, fruit des ventes réalisées lors du salon.

    Honte à France-Info qui considère ce crime comme
    “L’attaque était audacieuse car à l’endroit où elle a eu lieu, au rond-point sous le pont autoroutier qui est souvent encombré, il y avait beaucoup de témoins mais ils ont cru à un contrôle de police comme on en voit dans les films”, a expliqué l’une de ces sources.

    Bien évidemement pas de mobilisation, pas même un mot à l’antenne de France-Info, pas de marche en hommage, pourtant ce simple commerçant (une fois de plus) à Aubervilliers une fois de plus visé

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