Sénégal: pouvoir et opposition font le bilan de deux ans de Macky Sall

0
Le président sénégalais Macky Sall
Le président sénégalais Macky Sall, (AFP/Archives, Seyllou)

« Ça a été dit, c’est fait » : c’est le titre du bilan que dresse le groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale à l’occasion du deuxième anniversaire de l’élection de Macky Sall à la tête du Sénégal, ce 25 mars 2012. Le groupe Benno Bokk Yaakar (BBY) organise cette semaine toute une série de tables rondes.

 

La première de ces tables rondes a eu lieu ce mardi. Un rendez-vous présidé par la Première ministre, Aminata Touré. Baisse des loyers, des prix du riz, lancement de la couverture médicale universelle, plan Sénégal émergent, bonne gouvernance, autant d’éléments qui font dire à la Première ministre que le bilan est positif :

 

« Il faut mettre en évidence l’engagement résolu du président de la République, monsieur Macky Sall, de réduire son mandat de sept ans à cinq ans. Il faut dire que c’est une décision inédite dans le monde. Je ne connais pas beaucoup d’exemples de ce type-là. En matière de gouvernance, il faut également rappeler la déclaration du patrimoine du président de la République. Il a été le premier président à le faire. Des actions importantes ont été engagées également pour la réduction des comptes et la transparence avec la loi récemment votée à l’Assemblée nationale qui fait obligation à beaucoup d’administrateurs de crédits de déclarer leur patrimoine. A cela s’ajoutent les mesures qui ont été prises pour la réduction du train de vie de l’Etat, le renforcement et la modernisation de la justice, et la consolidation de l‘Etat de droit ».

 

Désaccord avec l’opposition

Du côté de l’opposition, on n’est, bien entendu, pas de cet avis ; et l’on dénonce plutôt un recul des libertés publiques, comme l’explique Maître Amadou Sall, membre du comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS), l’ancien parti au pouvoir :

 

« Ce que nous savons, c’est que les Sénégalais souffrent : 70% de la population vit largement en dessous du seuil de pauvreté. C’est la population rurale qui est la population la plus éprouvée par une campagne arachidière catastrophique. C’est un bilan qui est marqué par un esprit absolument revanchard qui cherche par tous les moyens à prendre ceux qui étaient là et les mettre en prison. Il y a des poursuites sélectives. L’opposition ne tient pas de meeting. L’opposition ne procède pas à des marches, à aucune manifestation publique parce que c’est systématiquement interdit. Donc c’est un recul des libertés ».

 

par RFI

 

Commentaires via Facebook :