Au Sénégal, l’affaire Karim Wade est toujours entre les mains de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Le fils de l’ancien président sénégalais est toujours détenu à la maison d’arrêt de Rebeuss, sur la corniche ouest de Dakar. Ses avocats avaient déposé, il y a une semaine, une demande de remise en liberté provisoire auprès des magistrats, mais sans résultat.
Ce sont les habituels slogans – « Libérez Karim », « Karim président » – qui ont accueilli les deux prévenus, Mamadou Pouye et Karim Wade, à leur arrivée dans la salle d’audience. Puis la Cour est entrée à son tour.
Le président a appelé Mamadou Pouye à la barre. Cet actionnaire d’une société aéroportuaire, intégrée au patrimoine de Karim Wade, est poursuivi pour « complicité d’enrichissement illicite ». A sa demande de mise en liberté provisoire, la Cour a répondu non. « Le risque de subornation de témoin est trop grand », a estimé Henri Grégoire Diop, le président de la Cour, ajoutant que « le prévenu a souvent refusé de répondre aux questions et par cette attitude, il ne contribue pas à la manifestation de la vérité. »
Puis Karim Wade s’est présenté à la barre. La Cour a expliqué son refus : à plusieurs reprises, les soutiens de l’ancien ministre ont perturbé l’audience, et par conséquent, sa libération provisoire présente un risque trop grand de troubles de l’ordre public. A cette annonce, une partie des partisans de Karim Wade ont quitté la salle, mécontents. La Cour a ensuite repris l’audition des témoins.
Par RFI
preuve que la justice sénégalaise est moins pourrie quela justice malienne 👿 👿 👿 👿
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