Une commission parlementaire enquête sur deux juges du Conseil constitutionnel dont l’intégrité dans le processus électoral est contestée.
Le chef de l’État sénégalais Macky Sall a annoncé samedi le report sine die de la présidentielle prévue le 25 février, une décision sans précédent prise dans un contexte de profonde crise politique et qui a soulevé des protestations. Le président élu en 2012 et réélu en 2019 en a fait l’annonce dans une brève intervention à la télévision publique, quelques heures avant l’ouverture de la campagne dimanche à minuit.
«Nous appelons les autorités à lever les incertitudes autour du calendrier électoral pour que les élections puissent se tenir dans le meilleur délai possible et dans le respect des règles de la démocratie sénégalaise», a déclaré le ministère des Affaires étrangères français ce dimanche dans un communiqué.
À Washington, le département d’État a déclaré que les États-Unis étaient «profondément préoccupés» par cette annonce. «Nous exhortons tous les participants au processus électoral sénégalais à s’engager pacifiquement dans l’effort important visant à fixer rapidement une nouvelle date et les conditions d’une élection libre et équitable», a publié sur Twitter le Bureau des Affaires africaines du département d’État, ajoutant que le Sénégal «a une forte tradition démocratique et de transitions pacifiques du pouvoir».
C’est la première fois depuis 1963 qu’une présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal, pays présenté comme un îlot de stabilité en Afrique. «J’ai signé le décret du 3 février 2024 abrogeant le décret» du 26 novembre 2023 fixant la présidentielle au 25 février 2024, a dit M. Sall. «Notre pays est confronté depuis quelques jours à un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges», a-t-il dit.
Affaires de corruption
Le Sénégal ne peut «se permettre une nouvelle crise» après des troubles meurtriers en mars 2021 et juin 2023, a-t-il ajouté, annonçant «un dialogue national» pour «une élection libre, transparente et inclusive» et réitérant son engagement à ne pas être candidat. Le ministre Secrétaire général du gouvernement Abdou Latif Coulibaly, frère d’un des deux juges soupçonnés de corruption, a annoncé sa démission du gouvernement pour recouvrer «sa pleine et entière liberté».
«Ce n’est pas un report mais une annulation de l’élection tout simplement», a réagi sur Facebook El Malick Ndiaye, ex-porte-parole du parti dissous de l’opposant emprisonné Ousmane Sonko. L’opposant sénégalais Khalifa Sall, un des principaux candidats à la présidentielle, a appelé tout le pays à «se lever» contre le report du scrutin. Selon le code électoral, un décret fixant la date d’une nouvelle présidentielle doit être publié au plus tard 80 jours avant le scrutin, ce qui mènerait, à partir de samedi, à fin avril. Le président Sall a promis à plusieurs reprises de remettre début avril le pouvoir au président élu.
L’ajournement est annoncé sur fond de conflit entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, qui a validé en janvier vingt candidatures, un record.
Colère de l’opposition
L’opposition au Sénégal appelle à manifester dimanche à Dakar et prévoit de lancer la campagne électorale comme prévu, rejetant la décision du président Macky Sall. L’annonce faite samedi dans un contexte de grave crise politique par le président élu en 2012 et réélu en 2019 a aussi provoqué l’inquiétude à l’étranger. Elle plonge à nouveau dans l’inconnu ce pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique, mais qui a connu depuis 2021 différents épisodes de troubles meurtriers.
Plusieurs candidats de l’opposition ont annoncé dimanche à la presse et sur les réseaux sociaux qu’ils vont passer outre la décision du président Sall et maintenir le lancement dimanche de leur campagne électorale. «Nous rejetons systématiquement le décret (reportant la présidentielle). Nous donnons rendez-vous ce dimanche à tous les Sénégalais pour une marche» à Dakar, a déclaré Cheikh Tidiane Youm, un porte-parole du camp de l’opposition sur la radio privée RFM.
«Nous nous sommes réunis et entendus pour nous rassembler à partir de 15h pour démarrer notre campagne (électorale) de façon collective», a déclaré, sur la même radio, Habib Sy, un des 20 candidats qui devaient concourir au scrutin reporté. «Toutes les forces vives de la nation doivent s’organiser, agir et obtenir la restauration du calendrier républicain», a écrit l’intellectuel Felwine Sarr dans une tribune.
L’opposant sénégalais Khalifa Sall, un des principaux candidats à la présidentielle, a appelé samedi tout le pays à «se lever» contre le report du scrutin.
L’ancienne première ministre Aminata Touré a fustigé sur les réseaux sociaux une «régression démocratique sans précédent» et appelé «les démocrates et les citoyens (à) se mobiliser pour défendre nos acquis démocratiques».
Inquiétudes des États-Unis, de l’UE et de l’Afrique de l’Ouest
Les États-Unis sont «profondément préoccupés» par l’annonce du président Sall, a fait savoir samedi le département d’État sur le réseau social Twitter. «Nous exhortons tous les participants au processus électoral sénégalais à s’engager pacifiquement dans l’effort important visant à fixer rapidement une nouvelle date et les conditions d’une élection libre et équitable», a-t-il souligné
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a également exprimé son «inquiétude» et demandé dans un communiqué aux autorités d’œuvrer à fixer rapidement une nouvelle date.
«L’Union européenne (…) appelle tous les acteurs à oeuvrer, dans un climat apaisé, à la tenue d’une élection, transparente, inclusive et crédible, dans les meilleurs délais et dans le respect de l’Etat de droit, afin de préserver la longue tradition de stabilité et de démocratie au Sénégal», a ajouté Nabila Massrali dans un communiqué. Une manifestation doit se tenir dimanche à Dakar à l’appel de l’opposition, dans un contexte de grave crise politique.
Élection la plus indécise depuis l’indépendance
Cette élection s’annonçait comme la plus indécise depuis l’indépendance en 1960. Le doute s’est imposé sur les chances du Premier ministre Amadou Bâ, désigné par Macky Sall en septembre comme son dauphin. Ce choix a profondément divisé son camp. Le Conseil constitutionnel a exclu du scrutin des dizaines de prétendants. Parmi eux, deux ténors de l’opposition: le candidat antisystème Ousmane Sonko, en prison depuis juillet 2023 notamment pour appel à l’insurrection et disqualifié par le Conseil à la suite d’une condamnation pour diffamation dans un dossier distinct, et Karim Wade, ministre et fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012).
Après la publication de la liste définitive des candidats, la coalition de Karim Wade a initié la création d’une commission d’enquête parlementaire sur deux des sept juges du Conseil dont elle met en cause l’intégrité. L’Assemblée nationale a approuvé le 31 janvier la formation de cette commission sur la validation des candidats. Un grand nombre des membres du camp présidentiel a voté pour cette commission.
Des adversaires du président sortant ont soupçonné un plan pour repousser la présidentielle parce que le pouvoir craindrait de la perdre. Le Conseil constitutionnel est appelé à proclamer les résultats de la présidentielle et à statuer sur les contestations.
«Report de six mois maximum»
Le bureau de l’Assemblée nationale a adopté samedi une proposition de loi, à l’initiative de la coalition de Karim Wade, pour un «report de six mois maximum» de la présidentielle du 25 février, a annoncé la télévision publique. Les députés doivent ensuite se réunir en commission pour examiner le texte, avant une plénière à une date non précisée.
Par ailleurs, une des vingt candidats, Rose Wardini, a été placée vendredi soir en garde à vue par la police judiciaire pour «faux et usage de faux et escroquerie au jugement», a dit à l’AFP une source policière. Rose Wardini a été interpellée vendredi dans une enquête sur sa nationalité franco-sénégalaise présumée, selon cette source. Tout candidat «doit être exclusivement de nationalité sénégalaise», dit la Constitution. Le cas de cette candidate a été évoqué samedi par le président Sall comme un élément de la décision de report.
Karim Wade, 55 ans, né en France d’un père sénégalais et d’une mère française, a été exclu du scrutin à cause de sa double nationalité sénégalaise et française, selon le Conseil. M. Wade avait dénoncé «un nouveau complot judiciaire», après avoir été empêché de concourir en 2019 du fait de sa condamnation en 2015 à six ans de prison pour enrichissement illicite.
Source: https://www.lefigaro.fr/
“« Nous appelons les autorités à lever les incertitudes autour du calendrier électoral pour que les élections puissent se tenir dans le meilleur délai possible et dans le respect des règles de la démocratie sénégalaise », a déclaré le ministère des Affaires étrangères français ce dimanche dans un communiqué.”
La France en 2024 ne fait dans sa colonie du Sénégal qu'”appeler” Macky le sale type qui vient de faire un coup d’État et un coup dans l’État à “lever les incertitudes autour du calendrier électoral”.
Au Mali qui lui résiste, la France en 2021 “réitère sa ferme condamnation du coup d’État au Mali ayant abouti à la démission forcée du Président Bah N’Daw et de son Premier ministre”.
Texte intégral du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, du 31 mai 2021
“La France réitère sa ferme condamnation du coup d’Etat au Mali ayant abouti à la démission forcée du Président Bah N’Daw et de son Premier ministre le 26 mai dernier.
Elle prend acte de la suspension du Mali des institutions de la CEDEAO, décidée lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement le 30 mai.
La France partage la priorité absolue accordée par la CEDEAO à l’organisation de l’élection présidentielle au 27 février 2022 dans les conditions strictes énoncées par les chefs d’Etat et de gouvernement dans le communiqué du 30 mai.
Elle appuie la mise en place par la CEDEAO d’un mécanisme de suivi du respect de la période de transition.
Le respect de ces paramètres, vérifié par la CEDEAO, est la condition du maintien de l’engagement des partenaires du Mali et de l’accompagnement de la transition.”
@LeGoupil33: Nous AES allons faire nos elections quand nous sommes prets et pas sous la pression de la tres maudite France et sa CEDEAO instrumentalisée car nous n’appartenons ni a la tres maudite France ni a la maudite CEDEAO. Quand a la situation economique au Senegal ce sont certainement les économistes de la maudite France qui en parlent pour couvrir leur sous-préfet Macky Sall sinon tous les jours les Sénégalais meurent dans la mer Méditerranée parce que Macky a donne aux impérialistes toutes les sources de revenues, la peche en est un exemple avec le contrat de peche entre Macky Sall et l’ Union Européenne qui a rendu toute la communauté de pecheurs Senegalais tres pauvre!.
Parisian faggot Macron is most likely cause Senegal presidential election are postponed. When Macron call plus say “jump” Mackey Sall do not ask how high to jump Mackey jump unto Macron say stop.
Henry Author Price Jr aka Kankan
Ogoba et kan les deux maudits trolls de la maudite France, vous n’avez que vos deux yeux pour pleurer sur votre malheur, votre sous-préfecture le Senegal a ete en crise depuis 2019 et Macky votre suppôt de la maudite France a mis ses opposants en prison et tue les supporteurs de l’opposition a tel point qu’il est devenu le tres grand boucher humain de Dakar, aucun president Sénégalais n’a tue dans l’histoire au tant de Sénégalais depuis 1960.
https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20240204-report-de-la-pr%C3%A9sidentielle-au-s%C3%A9n%C3%A9gal-des-heurts-%C3%A9clatent-%C3%A0-dakar-entre-forces-de-l-ordre-et-manifestants
La maudite France en action encore dans sa sous-prefecture du Senegal! Dommage que la democratie soit morte au Senegal, la justice soit morte au Senegal et l’égalité soit morte au Senegal.
Ce salaud n’a plus droit à la parole. Il est le complice objectif d’un Malien coupable de tentative d’assassinat, pour avoir trop lu de ses diatribes. Kinguiranke – bien qu’on ait envie de vomir en écrivant ce nom abject, s’est mis hors de la commune humanité. Il doit se taire. Et, disons-le, on doit le faire taire.
Occupes toi de ton pays poubelle plutot
Les deux maudits trolls de la maudite France, vous n’avez que vos deux yeux pour pleurer sur votre malheur, votre sous-préfet le Senegal a ete en crise depuis 2019 et votre suppôt de la maudite France Macky a mis les opposants en prison et tue les supporteurs de l’opposition a tel point qu’il est devenu le tres grand boucher humain de Dakar, aucun president Sénégalais n’a tue dans l’histoire au tant de Sénégalais depuis 1960.
Mon cher Kinguiranke,
Ta haine de la France te rend complètement aveugle. Tes discours outranciers te décrédibilisent. Dis moi où en sont les élections au Mali, au BF et ne parlons pas du Niger ?
Tu trouves que le Sénégal est en crise ? Peut être mais ce n’est pas l’avis des économistes.
Nous AES allons faire nos elections quand nous sommes prets et pas sous la pression de la maudite France et sa CEDEAO. Quand a la situation au Senegal ce sont les économistes de la maudite France qui parlent pour couvrir leur sous-préfet Macky Sall.