Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la guerre juridique que mène l’opposant Ousmane Sonko en vue de se donner toutes les preuves devant le Conseil constitutionnel pour confirmer la validité de sa candidature à la présidentielle de février 2024 alors que le dossier Mame Mbaye Niang qui sera évoqué le 4 janvier prochain devant la Cour suprême pourrait contrecarrer ses espoirs de participer à ce scrutin.
Tribune fait remarquer que « la campagne arachidière démarre mal » à cause de « 300 milliards FCFA de perte pour les producteurs ». Le journal souligne que « les paysans vendent leurs graines sur le marché parallèle » et cette situation « risque de couler la Sonacos », la société nationale d’agroalimentaire.
Le Quotidien évoque le programme tarifaire des quatre prochaines années de la société nationale d’électricité, la Senelec, et perçoit « de l’eau dans le gaz ». Le journal explique que l’entreprise va « continuer à recourir à la location de centrales pour satisfaire la demande des populations en électricité dans la période 2023-2027. Cela, à cause de l’incertitude, du retard notés dans l’exploitation des ressources gazières au Sénégal ». Cette période tarifaire « sera marquée par une augmentation de la demande plus forte que par le passé. La consommation d’électricité devrait en 2027 multiplier par deux, son niveau de 2022 avec une croissance annuelle moyenne de 15% », souligne le quotidien.
L’Info fait part des « préoccupations du Sénat américain » sur la présidentielle sénégalaise du 25 février 2024. « Les allégations crédibles selon lesquelles l’administration sénégalaise actuelle aurait restreint la liberté d’expression et de la presse, utilisé le système judiciaire pour cibler des opposants politiques et des militants de la société civile (…) sont profondément troublantes », a indiqué le sénateur Ben Gardin là où son collègue Jim Risch rappelle que « tous les regards seront tournés vers les élections du 25 février au Sénégal » au moment où « la trajectoire de la démocratie en Afrique de l’ouest vacille » en raison des coups d’Etat militaires et violences de groupes extrémistes enregistrés dans plusieurs pays de la région.
Face aux « dossiers politico-judiciaires en lien avec Ousmane Sonko », EnQuête s’interroge : « Qui contrôle la justice ? ». En effet, le journal note que dans les affaires impliquant l’opposant incarcéré depuis fin juillet, « les verdicts se suivent et se ressemblent rarement ». Alors que son contentieux avec l’Etat pour sa controversée réinscription sur les listes électorales n’est pas encore vidé, le journal fait savoir que le maire de Ziguinchor (sud) « a rendez-vous avec le ministre Mame Mbaye Niang le 4 janvier 2024 » devant la Cour suprême qui va donner son verdict sur le pourvoi en cassation du farouche adversaire de Macky Sall, classé troisième avec plus de 15% des suffrages à la dernière présidentielle. « Il est de moins en moins évident de prédire ce qui se passe devant le tribunal », souligne Moundiaye Cissé, membre de la société civile.
Sur le dépôt de sa candidature, Walf Quotidien estime que « Sonko se livre aux sept Sages » du Conseil constitutionnel après que des services du ministère de l’Intérieur ont refusé de délivrer des formulaires de parrainage à ses mandataires et avocats qui n’ont pas pu accéder aussi hier à la Caisse de dépôts et consignations (CDC) pour déposer la caution de Ousmane Sonko pour la prochaine présidentielle.
Sous le titre « la longue errance des envoyés de Sonko », Vox Populi rapporte que « les portes de l’administration leur sont partout fermées ». Le journal indique que « son mandataire et son huissier sont empêchés d’accéder à la CDC » pendant que « Ayib Daffé et Me Ciré Clédor Ly étaient également bloqués devant le ministère de l’Intérieur ».
En revanche, Alioune Tine, membre éminent de la société civile sénégalaise, garde toujours espoir sur la tenue du « dialogue de la dernière chance » entre Macky Sall et Ousmane Sonko pour une sortie définitive de la « crise politique » que traverse actuellement le Sénégal. Le président « Macky Sall ne doit pas quitter le pouvoir en laissant derrière une situation confuse et instable », déclare M. Tine dans le journal.
ODL/ac/APA