(AFP) – De nouvelles violences se sont produites mardi soir à Dakar entre policiers et opposants rassemblés notamment autour du chanteur Youssou Ndour pour exiger le retrait de la candidature du président Abdoulaye Wade à la présidentielle de dimanche.
Dans la soirée, la mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) au Sénégal a appelé “à l’arrêt des violences” ayant marqué la répression de manifestations d’opposants, interdites par les autorités, en souhaitant que “la libre réunion électorale” soit garantie.
Les violences ont éclaté dans le centre-ville lorsque, juché sur le toit d’une voiture, Youssou Ndour, farouche opposant au président Wade, s’est approché très près d’un cordon de policiers anti-émeutes qui l’empêchaient d’accéder à la Place de l’Indépendance où était prévu un rassemblement interdit d’opposants.
Des pierres sont alors parties depuis la foule qui entourait le véhicule du chanteur en direction de la police qui a riposté par des tirs de gaz lacrymogènes.
Youssou Ndour a très rapidement quitté les lieux après le début de la dispersion de la police au cours de laquelle au moins une personne, évacuée par des secouristes, a été blessée à la jambe, a constaté un journaliste de l’AFP.
Après la dispersion, des jeunes se sont éparpillés par petits groupes dans des rues adjacentes, où des barricades de fortune ont commencé à être érigées et incendiées.
Près d’un millier de personnes étaient sur une avenue pour tenter d’accéder sur la Place de l’Indépendance, rassemblés autour de Youssous Ndour, mais également de trois autres opposants et candidats à la présidence, Idrissa Seck, ex-Premier ministre de Wade, Ibrahima Fall et Cheikh Bamba Dièye.
Pendant près de deux heures, les manifestants, face aux policiers, ont scandé des slogans et chanté des refrains d’une chanson hostile au président Abdoulaye Wade.
Youssou Ndour, MM. Seck, Fall et Dièye, sont membres du Mouvement du 23 juin (M23), coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile réclamant le retrait de la course de M. Wade, élu en 2000 et réélu en 2007.
Le M23 avait une nouvelle fois appelé à une manifestation Place de l’Indépendance ce qu’il entend faire tous les jours jusq’à vendredi.
De précédents appels a s’y rassembler avaient déjà entraîné des violences entre manifestants, en grande partie des jeunes, et les forces de l’ordre.
C’est dans ce climat tendu que l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo est arrivé à Dakar comme le chef de la mission de l’Union africaine (UA) qui observera la présidentielle.
M. Obasanjo avait été contraint en 2006 de renoncer à un troisième mandat à la tête du Nigeria sous la pression de l’opposition, mais aussi de pairs africains, dont M. Wade.
“Nous l’attendons à bras ouverts”, a affirmé Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole de la présidence. S’il “profite” de sa présence “pour discuter avec les uns et les autres, nous sommes ouverts, mais restons fermes sur certains principes”, en particulier sur le non-report du scrutin.
Depuis fin janvier, des échauffourées se sont régulièrement produites à Dakar, sa banlieue et en province lors de manifestations contre un nouveau mandat de M. Wade, élu en 2000 et réélu en 2007.
Les violences ont fait au total six morts depuis la validation de cette candidature, le 27 janvier, selon des sources concordantes.
Deux ONG sénégalaises de défense des droits de l’Homme ont évoqué “neuf morts et des dizaines de blessés” pendant cette période, une autre a appelé à “agir immédiatement pour mettre un terme à la violence d’Etat”.
Dans un communiqué, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) déplore tout recours à la violence “tant par les forces de l’ordre que par les manifestants” et “appelle à l’arrêt des violences et au respect du caractère pacifique que devrait revêtir tout débat politique démocratique”.
Lundi soir, le ministre sénégalais de l’Intérieur, Ousmane Ngom, a réitéré l’interdiction de manifester dans le centre-ville de Dakar, “en vue de préserver un périmètre sensible qui abrite l’essentiel des institutions de la République, des représentations diplomatiques, des établissements bancaires et des hôpitaux nationaux”.
Mais le M23 considère que cette partie de Dakar “n’appartient pas à Abdoulaye Wade”.
Le racisme contre Youssou NDour est intolerable et ne doit pas etre accepete au 21eme siecle, nous disons non a la segregation imposee par le systeme des CASTES d’Afrique occidentale du 13 eme siecleb car elle est contraire aux regles democratiques, aux droits de l’Homme et aux lois et regles republicaines ou nous demandons la meritocratie. Chaque citoyen doit etre libre d’acceder a la magistrature supreme de son pays. Aucun citoyen du Mali, de la Guinee, de la Mauritanie, du Senegal, etc. ne doit naitre destine pour chanter les louanges d’un autre citoyen. Y EN A MARRE de la segregation et de la discrimination sociale et du racisme africain de l’Ouest. Y EN A MARRE du systeme des CASTES retrograde et inhumain cause de notre sous-developpement et nos guerres fratricides, notre instabilite politique et sociale.
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