Au Sénégal, le dernier bilan avancé par l’état-major des armées lundi soir fait état de quatre militaires tués, et sept autres retenus prisonniers après l’accrochage survenu le 24 janvier dans le sud de la Gambie : des affrontements entre soldats sénégalais déployés dans le cadre de la mission de la Cédéao et de présumés combattants du MFDC. Ce qui provoque un regain des tensions dans la zone.
C’est un regain des tensions après une accalmie ces dernières années dans cette zone nord de la Casamance, à la frontière avec la Gambie, un fief de Salif Sadio, le chef d’une des factions du MFDC (le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance).
À Dakar, l’état-major a donc annoncé lundi soir le bilan de quatre soldats décédés, trois lors des affrontements du 24 janvier, un autre des suites de ses blessures. À ce jour, il « n’y a plus de portés disparues ». Selon la direction de l’information et des relations publiques des armées, les sept militaires « retenus en otage » sont « tous vivants et bien portants ». Du côté du MFDC, l’armée faisait état la semaine dernière d’un combattant tué, et de trois autres faits prisonniers.
Une attaque lors d’une opération de lutte contre le trafic de bois
Les soldats ont été attaqués « dans le cadre d’une opération de sécurisation et de lutte contre les trafics », notamment de bois, affirme l’état-major. Des soldats déployés au sein de l’Ecomig, la force ouest-africaine, présente depuis cinq ans en Gambie, à la demande du président Adama Barrow. Le MFDC a accusé par le passé cette force de faire des incursions en territoire sénégalais depuis la Gambie.
Après la remise par le MFDC des corps de deux soldats tués, dimanche soir, la communauté catholique Sant’Egidio, indique avoir entamé une médiation pour tenter d’obtenir la libération des prisonniers.
PAR RFI.FR