– La chambre criminelle a disqualifié les faits de viols et menace de mort et retenu le délit de “corruption de la jeunesse”.
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été condamné, jeudi, à une peine de deux de prison ferme pour le délit de “corruption de la jeunesse” dans le cadre du procès pour viol répétitif et menace de mort l’opposant à une jeune employée d’un salon de beauté.
La chambre criminelle du tribunal de Dakar l’a acquitté des délits de viol et menace de mort pour lesquels il était également poursuivi.
Dans son réquisitoire lors de l’audience du 24 mai, le procureur avait requis lors de l’audience une peine d’emprisonnement de 10 ans ou, à défaut, une requalification des faits en « corruption de la jeunesse » pour une peine ferme de 5 ans de prison.
Une condamnation qui porte un sacré coup à la carrière politique du leader de patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Sa candidature à la présidentielle de 2024 déjà menacée par le verdict rendu à son encontre le 8 mai pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang est a priori comprise avec cette condamnation.
« On est en jugement d’instance donc on ne peut pas parler pour l’heure d’inéligibilité, de radiation des listes électorales ou de perte de son mandat de maire », a réagi à sa sortie de la Salle d’audience Abdoulaye Tall, un des avocats de Sonko.
« C’est un procès purement politique qui accouche d’un verdict inédit. On part d’un crime de viol avec toutes les déclarations qui se sont succédé, avec tout le lot de morts qui ont été enregistrés, les dégâts matériels importants constatés pour se retrouver à un simple délit de corruption de la jeunesse », a enchainé Tall, assurant que ledit délit concerne les proxénètes et ceux qui gèrent des maisons closes.
« Nous allons nous battre contre cette volonté affichée depuis longtemps de disqualifier Ousmane Sonko pour la présidentielle de 2024 », a-t-il assuré.
La sentence a été prononcée sans le principal concerné absent de la salle comme il l’avait été lors de l’ouverture de l’audience. Ce qui, selon des observateurs, le prive en tant que contumax, de la possibilité d’interjeter appel.
Dans l’attente du verdict, le pays était au ralenti jeudi matin. Les établissements scolaires de la capitale et même l’université de Dakar ont décrété l’arrêt des cours jusqu’au 2 juin. Les commerces ont baissé rideau et plusieurs travailleurs sont restés chez eux.
Des tensions ayant éclaté ces derniers jours ont causé au moins trois morts, des actes de saccages et l’interpellation de plus de 100 personnes.
Se disant victime de séquestration depuis son retour forcé dimanche imposé par les Forces de sécurité, Sonko, privé de sortie et de visite avait appelé ses sympathisants à se mobiliser massivement.
A l’ouverture mercredi du dialogue national qu’il a initié, le président Macky Sall, sans citer le leader des Pastef, avait affirmé que « certains ont choisi de détruire la république » par des appels récurrents à l’insurrection. « C’est leur choix et face à un tel choix, mon devoir est de protéger la république quoi que ça puisse coûter », avait prévenu Sall.
Cette affaire de viol qui a cristallisé les attentions remonte à février 2021 suite à une plainte introduite par Adja Sarr, employée d’un salon de beauté accusant Sonko de viol répétitifs et menaces de mort.
L’arrestation du leader de Pastef en mars 2021 avait débouché sur de violents heurts ayant causé 14 morts dans le pays. Sonko avait été placé sous contrôle judiciaire après six jours passés à la section de recherche de la gendarmerie de Colobane à Dakar.
Source: https://www.aa.com.tr/fr
juriste, tu as tout faux car pendant deux ans Sonko a ete accuse, entendu et juge pour viols et menaces d’assassinat sur la personne Adj Sarr mais la justice a rejette finalement ces accusations car des mensonge pour créer une nouvelle dont nous n’avions jamais entendu parler! C’est la grande corruption de la justice Sénégalaise et sa grande perversion—-la raison du plus fort est toujours la meilleure. C’est la justice de la jungle!
La corruption de la jeunesse est une infraction prévue et punie par l’article 324, alinéa 2 du Code pénal. Cet article stipule que toute personne qui porte atteinte aux mœurs, en exécutant, favorisant ou facilitant habituellement la débauche ou la corruption de la jeunesse, que ce soit de l’un ou l’autre sexe, en dessous de l’âge de vingt et un ans, ou même occasionnellement, des mineurs de seize ans, sera punie selon les peines prévues par cet article.
Selon l’alinéa 1 de l’article 324 du Code pénal, les peines prévues pour la corruption de jeunesse sont de 2 à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende allant de 300 000 à 4 000 000 de francs Cfa.
Il découle de cette disposition légale que la corruption de la jeunesse concerne les jeunes garçons et filles âgés de moins de 21 ans, ainsi que les mineurs de 16 ans.
D’après les informations issues des débats d’audience d’hier, il a été rapporté que la jeune Adji serait née le 3 mars 2000. Les faits présumés de viol auraient également eu lieu entre décembre 2020 et février 2021, avec la précision que le 2 février 2021, constituerait le dernier jour des faits présumés de viol.
En conséquence, A. Sarr serait âgée de moins de vingt et un ans, ce qui la placerait dans le champ d’application de l’article 324, alinéa 2 du Code pénal.
Il est important de ne pas confondre la corruption de la jeunesse avec la corruption de mineurs, qui est prévue et punie par l’article 320 ter du Code pénal et qui concerne les mineurs âgés de moins de 13 ans.
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