Sénégal : l’heure à la désescalade ?

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ÉTAPE. Relâché sous contrôle judiciaire, Ousmane Sonko a appelé à une mobilisation « beaucoup plus importante », mais « pacifique », Macky Sall à l’apaisement.

a gravité de la situation au Sénégal appelait des signaux forts pour calmer les esprits. C’est ce qui s’est passé, malgré son inculpation dans l’affaire du viol et des menaces de mort répétées, avec la relaxe sous contrôle judiciaire de l’opposant principal, à ce jour, au président Macky Sall, le leader du Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) Ousmane Sonko. Il faut dire que les différentes parties, à commencer par le président de la République, étaient pressées de toutes parts de trouver les voies de la désescalade. Cela dit, chacun de son côté et à sa manière, Ousmane Sonko et Macky Sall ont joué leur partition pour faire baisser la pression tout en réaffirmant leur positionnement par rapport aux graves événements qui viennent de se passer.

L’appel à « une mobilisation plus importante, mais pacifique », d’Ousmane Sonko

S’exprimant devant la presse au quartier général de son parti devant lequel se pressaient des centaines de supporteurs scandant « prési, prési » (« président »), Ousmane Sonko a assuré que Macky Sall n’était plus « légitime à diriger le Sénégal », mais s’est opposé à un renversement par la force, précisant que l’actuel chef de l’État était plutôt « un président légal ». S’inscrivant dans la perspective de la présidentielle prévue en 2024, le leader du Pastef, dont l’arrestation la semaine passée a déclenché les pires affrontements que le Sénégal ait connus depuis des années, a appelé à une mobilisation « beaucoup plus importante », mais « pacifique », parlant d’une « révolution en marche ». Auparavant, dans l’après-midi, des milliers de ses partisans ont convergé vers la place de la Nation, lieu traditionnel des rassemblements dans la capitale sénégalaise. Des affrontements ont éclaté en tête de la manifestation sans raison claire et la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, souvent très jeunes, qui les bombardaient de pierres, selon des correspondants de l’AFP.

L’appel à « l’apaisement » de Macky Sall

Après la conférence de presse d’Ousmane Sonko, le président sénégalais Macky Sall a pris la parole pour appeler à l’apaisement et notamment annoncer un allègement, dans les régions de Dakar et de Thiès, du couvre-feu en vigueur pour lutter contre le Covid-19. « Tous ensemble, taisons nos rancœurs et évitons la logique de l’affrontement qui mène au pire », a-t-il dit, brisant sur la télévision nationale un silence de plusieurs jours. Il a par ailleurs exhorté à laisser la justice « suivre son cours en toute indépendance » dans le dossier de viols présumés qui vise Ousmane Sonko. Pour rappel, fin février, le président avait démenti les mises en cause du leader du Pastef quant au rôle qu’il aurait joué dans ses ennuis. Confronté à des choix délicats entre indépendance proclamée de la justice, pression de la rue et conséquences politiques du sort de M. Sonko, Macky Sall avait depuis gardé le silence en public sur l’affaire.

SOURCE: https://www.lepoint.fr/afrique

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2 COMMENTAIRES

  1. Paris pense peut-être qu’on va baisser la garde… et bien non ça ne sera pas pour leur délire (qu’ils prennent une nouvelle fois pour leur réalité ! )!

    Ce qu’on veut c’est que Paris (qui croit que l’Afrique est toujours sa cour de récré ) cesse ses incessantes ingérences que se soit au Sénégal ou partout ailleurs !

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