Sénégal: les défis du terrorisme en Afrique enjeu d’un Forum à Dakar

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Sénégal: les défis du terrorisme en Afrique enjeu d’un Forum à Dakar
Des soldats nigériens patrouillent dans le nord du Nigeria, sur les traces de Boko Haram.
AFP PHOTO / PHILIPPE DESMAZES

A Dakar, 800 personnes participent depuis ce lundi matin au Forum paix et sécurité. C’est la seconde édition de ces rencontres qui réunissent au Sénégal chercheurs, militaires, diplomates et classe politique. La première plénière avait pour thème : les défis du terrorisme en Afrique.

Tout l’intérêt de ce forum, c’est la liberté de ton. Homme-orchestre de ce premier débat, Tiéman Coulibaly, le ministre malien de la Défense, estime que les mouvements jihadistes ont désormais un véritable projet politique : « Le terrorisme est une réalité et il a un projet politique. Ce qui se passe sur le continent aujourd’hui interpelle à plus d’un titre, car ce projet politique nous pose, en effet, un défi sécuritaire et militaire. Mais il pose aussi un défi économique, il pose un défi social ».

A côté de Tiéman Coulibaly, le général français Pierre de Villiers. Ce chef d’état-major des armées françaises prône la méthode forte pour lutter contre les mouvements jihadistes : « Lorsque la force avance, la violence recule. Et lorsque le dialogue progresse, comme aujourd’hui ici à Dakar, la paix avance ».

« Pas de sécurité sans développement »

« Combattre militairement oui, mais il faut aussi penser au développement », réplique le chef de la Minsuma, force des Nations unies au Mali, Mongi Hamdi : « L’acheminement de l’eau et de l’électricité aux régions déshéritées constitue une étape importante pour le partage des dividendes de la paix. Il n’y a pas de développement sans sécurité, il n’y a pas de sécurité sans développement ».

La parole est ensuite donnée à la salle. Les débats vont alors durer 45 minutes et Alioune Sall, chercheur basé en Afrique du Sud ne mâche pas ses mots : « Le terrorisme produit un discours, un contre-discours qui est qu’au fond la liberté c’est la liberté pour les possédants de continuer à déposséder ceux qui sont desservis par l’histoire ».

Une entrée en matière. Et ce lundi après-midi, c’est autour du président Macky Sall que se dérouleront les débats.

 

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