Hissène Habré est de nouveau devant la justice. Le procès de l’ancien président tchadien a repris ce lundi 7 septembre au matin. Poursuivi pour crimes contre l’humanité, il comparaît devant un tribunal spécial africain à Dakar. Hissène Habré dénonce une parodie de justice. Il refuse de se défendre et avait déjà obtenu un ajournement de son procès fin juillet. Et ce matin, une nouvelle fois, Hissène Habré était absent au début de l’audience avant d’être présenté de force à la justice.
« A bas, à bas », voilà les premiers mots de Hissène Habré devant la cour. Après une longue suspension de séance, l’ex-chef de l’Etat tchadien a été amené de force à 11h10, heure locale, à la demande du président par les forces d’élite de la prison, cagoulées, car il refusait depuis son arrivée au tribunal vers 9h00 de comparaître.
Dès son entrée, certains de ses soutiens assis dans les premiers rangs ont tenté de passer les cordons de sécurité. L’échauffourée a duré cinq minutes et s’est conclue par l’expulsion de dix personnes. L’ancien président du Tchad s’est alors adressé au juge pour affirmer, une fois de plus, que la cour n’était pas légitime pour le juger. Le président a répliqué : « Que vous soyez consentant ou pas, la cour a exigé que vous soyez amené de force et vous connaissez cet adage : la force reste à la loi ».
Les actes d’accusation ont ensuite été lus. Trois gardes ont été obligés de tenir fermement Hissène Habré, qui cherchait visiblement à quitter la salle d’audience. Il s’est plaint. A nouveau, ses soutiens se sont levés. Le président a demandé le silence. Cinq personnes ont été évacuées manu militari……Lire la suite sur rfi.fr