Le scénario, que certains souhaitaient et que d’autres redoutaient, s’est finalement réalisé. La large coalition d’opposition Mankoo Taxwu Sénégal a implosé quelques semaines seulement après avoir vu le jour. Elle avait été créée, dans la perspective des élections législatives prévues le 28 juillet prochain, pour imposer une cohabitation au président Macky Sall, qui doit remettre son mandat présidentiel en jeu en 2019. Pourtant, tout avait bien commencé pour elle. La plupart des grandes figures de l’opposition sénégalaise s’étaient retrouvées sous son étendard : le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade et de son fils Karim ; Rewmi, la formation de l’ex-Premier ministre Idrissa Seck ; le Grand Parti de Malick Gakou ; ou encore les frondeurs du Parti socialiste dont le chef de file, Khalifa Sall, maire de Dakar, est incarcéré depuis début mars pour détournement présumé de deniers publics, une accusation vigoureusement contestée par ses partisans.
Querelle d’ego et lutte d’influence
C’est cette coalition, puissante sur le papier, qui s’est délitée à la veille de la date limite du dépôt des candidatures, prévu ce mardi 30 mai. En cause, de profondes divergences de vue entre ses différents leaders pour savoir qui serait la tête de liste de la coalition. Sera-ce Khalifa Sall, Abdoulaye Wade, un troisième homme ? Les membres de Mankoo Taxwu Sénégal ne seront finalement pas parvenus à s’entendre. Autre point de divergence : les investitures à délivrer aux différents candidats de la coalition, chaque parti tentant de tirer la couverture à lui. « Cette coalition hétéroclite, qui mêlait socialistes et libéraux, ne tenait que sur un seul dénominateur commun : le rejet de la politique du président Macky Sall », explique un professeur de sciences politiques de l’université Cheikh Anta Diop. « Il n’y avait aucune base idéologique commune. Dans tout cela, les idées ont très peu compté. Les ferments de la division étaient présents en germe dès l’origine », ajoute-t-il.
Désormais, l’opposition est en trois blocs
L’implosion de la plateforme commune de l’opposition a donné naissance à trois blocs. Le premier est constitué du PDS et de ses alliés, regroupés au sein de la Coalition gagnante Wattu Sénégal et dont la tête de liste sera Abdoulaye Wade. L’ex-président, qui vient de fêter ses 91 ans et qui réside en France, a en effet annoncé son retour au Sénégal pour l’occasion. Le second bloc réunit les soutiens du maire de Dakar et ses alliés, dont Malick Gakou (Grand Parti), Idrissa Seck (Rewmi) ou encore Cheikh Bamba Dièye (FSD-BJ). Ils entendent faire de Khalifa Sall leur tête de liste nationale et revendique l’usage du nom originel Mankoo Taxwu Sénégal. Enfin, le troisième bloc est constitué des démocrates réformateurs de Modou Diagne Fada, regroupés au sein de la Coalition Mankoo Yeessal Sénégal. « Mankoo, la guerre de trois », a ironisé à sa une L’Observateur, le quotidien le plus populaire du pays.
Avantage à la coalition du camp présidentiel
L’opposition, déjà affaiblie par l’exil forcé de Karim Wade et l’incarcération récente de Khalifa Sall, aborde donc la campagne pour les élections législatives en rang dispersé. Au final, le principal bénéficiaire de cette tectonique des plaques politiques pourrait bien être le président Macky Sall, dont la coalition présidentielle (Benno Bokk Yakaar), en dépit de quelques tiraillements, aborde ces élections législatives plus unie que ses adversaires avec à sa tête le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Se méfier, le Sénégal est piloté par Paris (qui a aussi emprisonné Laurent Gbagbo pour mettre Alassane Dramane Ouattara pour pouvoir piloter la Côte-d’Ivoire afin de dresser le très tyranique Bolloré en maitre du secteur…. ! )
Ces blancollabo ont toujours été des manipulateuroccidentaux depuis des siècles de colonisation!)
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