Depuis hier mardi 19 juin, plus d”une vingtaine de pays se réunissent au Centre international de conférence de Bamako.Cette rencontre internationale a été initiée par l”association pour le développement de l”éducation en Afrique (ADEA), l”UNICEF, la Banque Mondiale en coopération avec le Ministère de l”Education Nationale du Mali
Les frais de scolarité écartent de l”école de nombreux enfants et la plupart de ces exclus comptent parmi les plus vulnérables de nos sociétés. Ils sont venus du Bangladesh, du Benin, du Burkina Faso, du Burundi, de l”Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, Haïti, du Kenya, du Lesotho, du Liberia, du Malawi, du Mozambique, de la Papouasie Nouvelle-Guinée, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Sri Lanka, du Togo, du Yémen et de la Zambie pour échanger leurs expériences.
Ce qui aboutira sans nul doute à des recommandations sur les défis qu”impose l”abolition des frais scolaires. Cette initiative a été lancée en 2005 par l”UNICEF et la Banque Mondiale.
A l”ouverture des travaux, Mamadou Ndoye, le directeur exécutif de l”ADEA, a précisé que la plupart des 77 millions d”enfants n”ayant pas accès à l”éducation proviennent des familles les plus pauvres et les plus démunies.
Or cette éducation est nécessaire aux enfants en question pour acquérir des compétences, avoir des perspectives plus larges de promotion, bénéficier de meilleures opportunités de revenus et avoir des chances de briser le cycle inter-génération.
"L”initiative de l”abolition des frais scolaires est une réponse mais pas une panacée. Il convient de s”y engager avec responsabilité, en prenant toute la mesure des défis principaux tirés des leçons de l”expérience", a expliqué le directeur exécutif de l”ADEA.
Pour Atu Sech de la Banque Mondiale " nous avons tous noté d”importants acquis dans le secteur de l”éducation depuis la conférence de Dakar de 2000, avec une forte accélération des scolarisations. Presque la totalité des pays ont actuellement comme défi de faire accéder à l”école le dernier quart de la population scolarisable et de garantir à tous une qualité convenable".
Pour la présidente de la coalition des organisations de la société civile pour l”EPT au Mali, Mme Maïga Kadiatou Baby, le thème de cette conférence est d”actualité.
La problématique de la gratuité des frais scolaires est très importante, mais la question est de savoir comment parvenir à cette abolition des frais tout en préservant la qualité de l”éducation.
Selon elle la coalition continuera à être un acteur clé et dynamique de toute initiative allant dans le sens du développement de l”école.Le représentant du Fonds monétaire international, Abdul-Aziz Wanea fait remarquer que sa structure a beaucoup contribué à améliorer l”accès à l”éducation, et en particulier sur la question controversée de l”impact sur l”éducation des plafonds sur la masse salariale contenus dans certains programmes supportés par le FMI.
Pour Barthélemy Togo, Secrétaire général du Ministère de l”éducation, cette rencontre permettra aux participants de pouvoir échanger entre pays qui ont en commun la volonté d”abolir les frais scolaires mais qui n”ont pas atteint la même maturité dans le processus et d”échanger sur les systèmes respectifs et sur leurs forces et faiblesses.
Pour le représentant de l”UNICEF, Isselmou Ould Boukhary, l”accès à l”école de tous les enfants est un droit fondamental et essentiel.Souvent les frais de scolarité constituent une barrière pour l”accès des enfants surtout des filles à l”éducation. Et pour cela l”UNICEF soutient ce genre d”initiative pour atteindre les objectifs du millénaire.
Ramata TEMBELY
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