La section malienne du parti du président de la République du Sénégal vivait dans un état de somnolence depuis la fin des élections générales sénégalaises de 2012. Mais la situation va vite tomber de charybde en scylla depuis le mois de novembre 2013, suite au fiasco politique de l’organisation des festivités de remerciement (Sargal en wolof) du président Macky Sall pour avoir mis gracieusement 100 millions FCFA à la disposition des femmes sénégalaises vivant au Mali afin de booster leurs activités économiques, à travers des prêts sans intérêt remboursables sur trois ans.
En effet, ces festivités qui n’ont pu tenir le pari de la mobilisation malgré les millions engloutis dans l’organisation, ont contribué à transformer la crise latente depuis plus d’un an, en une grogne généralisée des militants qui ne cessaient de fustiger le mauvais fonctionnement du parti.
L’atmosphère était tellement détériorée qu’il était difficile, voire impossible de regrouper plus de quinze personnes lors des réunions statutaires et assemblées générales. En un mot, le parti sombrait et il fallait agir. Une situation qui a favorisé la naissance du Collectif pour la défense et la réélection de Macky Sall en 2017 présenté en alternative, comme le constatent les participants à l’assemblée générale tenue au Carrefour des jeunes le dimanche 08 février dernier à 10h 30mn, les sénégalais du Mali ont tiré les enseignements de la situation découlant du mauvais fonctionnement du parti et pris conscience de la nécessité de trouver des solutions pour relancer les activités.
C’est ainsi que, selon le procès-verbal dont copie en notre possession, le désormais ex-coordonnateur général, Ousmane Diallo, a été limogé et remplacé par Mamadou Abdoulaye Soko, « à la demande générale de tous les membres du Bureau présents ».
Un choix judicieux puisque Soko bénéficie d’une bonne image et d’une grande notoriété au sin de la communauté sénégalaise dans laquelle il est très connu pour sa courtoisie et sa disponibilité dans les moments de bonheur comme dans ceux de détresse. Il est aussi vice-président de l’association de la Communauté sénégalaise au Mali et membre actif de l’association des Hal Pularéén sénégalais vivant au Mali. Il est décrit comme un homme sociable et très pieux. Des préjugés favorables certes, mais pas suffisants pour mener sa mission qui nécessite beaucoup d’efforts et surtout des moyens matériels et financiers à la hauteur des ambitions. Saura-t-il trouver une oreille attentive auprès de Macky Sall ?
Sidiki Magassouba
