Parvenu au sommet de la gloire, Arnold Aloïs Schwarzenegger se consacre à son vieux rêve : le cinéma. Il tourne un premier film, « Hercule à New York », qui disparaît dans l’oubli, dès sa sortie. Alors, il cherche des scénarios, qui lui permettent de joindre l’utile à l’agréable : associer sa passion du body-building (culture physique) à celle du cinéma. Mais le destin l’entraînera, sans qu’il le sache, vers la politique. Ainsi, de Terminator, Arnold deviendra… Gobernator.
En 1977, il joue son propre rôle : « Arnold le Magnifique ». Le succès est immédiat et lance, du coup, la mode des muscles (le body-building) à travers la planète. Suivront ses films d’action : Conan le Barbare (1982), Terminator 1,2 et 3, Kalidor, Predator, et Cyborg, qui attirera plus de trois millions de spectateurs en France. Arnold s’installe à Los Angeles et investit dans le sport, la construction et l’immobilier. Lors du tournage de Kalidor, il rencontre une actrice, Brigitte Nielson, mais leur histoire d’amour tourne court. Ce qui fera long feu, c’est le coup de foudre entre lui et Maria Shriver, la fille d’Eunice, une sœur de John Fitsgerald Kennedy. A la mort de ce dernier, Maria n’avait que huit ans. Tout comme la famille Kennedy, elle est une démocrate convaincue. Ce qui n’empêche pas Arnold de l’épouser, le 25 avril 1986, en Nouvelle-Angleterre. Il venait d’avoir 30 ans, et Marie, 21 ans. Par cette liaison, Arnold intègre la famille Kennedy, bien qu’il soit républicain. Le 6 août 2003, soit deux jours après la sortie triomphale de Terminator III, aux Etats-Unis, l’acteur annonce, à la télé, sa candidature au poste de… gouverneur de la Californie. Et le 17 octobre, lors d’une cérémonie à Sacramento (capitale californienne), il prête serment devant 8.000 admirateurs.
La Californie, un Etat de 35 millions d’habitants, représente la 6e puissance économique mondiale. Mais à l’élection d’Arnold, son budget présentait un déficit de 15 milliards de dollars. « Beaucoup pensaient que la situation était désespérée, que l’Etat ne pouvait pas être gouverné. J’ai pris les choses en main, avec une attitude positive », explique le nouvel élu. Pour lui, un Etat, c’est d’abord une entreprise, dont le budget doit être équilibré. C’est fort de cette philosophie que le gouverneur, Arnold, parvient à tirer son Etat de la crise… Le 1er juin 2005, il n’hésite pas à s’opposer à la décision de Georges W. Bush. Pendant que ce dernier refusait de signer les accords de Kyoto (qui condamnent les gaz à effet de serre), Arnold s’engage, au nom de son Etat, à lutter contre le réchauffement de la planète. Et depuis, on lui prête l’ambition de briguer un mandat de Président des Etats-Unis. A l’instar de l’ex-acteur, Ronald Reagan, devenu gouverneur du même Etat en 1967, et Président des Etats-Unis en 1981. Mais Schwarzie (comme l’appellent ses copains) doit affronter un obstacle de taille : la Constitution des Etats-Unis exige que le Président soit né sur le sol américain. Ce qui n’est pas son cas, puisqu’il est né en Autriche, et ce n’est qu’en 1984 qu’il a acquis la nationalité américaine. Mais Arnold est, aussi, tenace que ses muscles. Et pour parvenir à « sa faim » présidentielle, il a renoncé à sa vie douillette de star, grassement, payée : 30 millions de dollars, rien que pour son film Terminator. Sans parler des revenus de ses autres films, de ses investissements et de son patrimoine immobilier.
Malgré son statut de gouverneur, Arnold reste fidèle à la deuxième métropole des Etats-Unis, Los Angeles, où il vit avec sa femme et ses trois enfants : Katherine, Christian et Patrick. Il aime parcourir le comité de cette ville, à bord d’une Hummer : une 4 x 4 blindée, digne de figurer dans un film d’action. Ainsi, il se rappelle qu’en 1987, Hollywood lui a demandé d’apposer ses empreintes sur le « Walk of Fame », le fameux trottoir où, figurent celles des stars de tous les temps.
Le Viator
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