LISBONNE (AFP) – samedi 08 décembre 2007 – 20h05 – Le président français Nicolas Sarkozy a fait état d”un "début de normalisation" avec le Rwanda après sa rencontre samedi à Lisbonne, en marge du sommet UE-Afrique, avec son homologue rwandais Paul Kagame, dont le pays a rompu ses relations diplomatiques avec Paris en 2006.
rn"C”est un début de normalisation, nous souhaitons tourner la page", a déclaré M. Sarkozy lors d”une conférence de presse.
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rn"Nous avons décidé de mettre en place un groupe de travail qui doit aboutir à la reprise de nos relations diplomatiques", a-t-il ajouté.
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rnEn novembre 2006, le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France après que le juge français Jean-Louis Bruguière eut émis des mandats d”arrêt contre neuf proches du président Kagame dans le cadre de l”enquête sur l”attentat, le 6 avril 1994, contre le président rwandais de l”époque, Juvénal Habyarimana. Son assassinat avait déclenché le génocide au Rwanda.
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rnLe 27 juillet, le chef de la diplomatie rwandaise Charles Murigande avait estimé qu”une normalisation pourrait intervenir "très rapidement" avec Paris et avait rendu hommage à la "nouvelle attitude" de la France depuis l”élection du président Sarkozy.
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rnIl avait toutefois ajouté que les poursuites judiciaires françaises contre des proches de M. Kagame empêchaient toujours de renouer des relations diplomatiques.
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rnFin septembre, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait rencontré son homologue rwandais à New York, en marge de l”assemblée générale des Nations unies.
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rnM. Kouchner s”était déclaré prêt début août à se rendre "au plus vite" au Rwanda, dès qu”"un certain nombre de choses seront aplanies". Ce déplacement n”a pu se concrétiser jusqu”à présent.
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rnParis et Kigali entretiennent des relations houleuses depuis le génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait, selon l”ONU, environ 800.000 morts parmi la minorité tutsie et les modérés appartenant à la majorité hutue.
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rnL”actuel régime de Kigali, dominé par les Tutsis, accuse régulièrement Paris d”avoir soutenu les forces qui ont commis le génocide, ce que la France a toujours démenti.
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rnAFP
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