Donald Trump a lancé des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), s’attirant vendredi les félicitations d’Israël mais les critiques de l’institution qui s’est engagée “à continuer à rendre justice”.
Le président américain, qui reproche à la CPI d’avoir mené des “actions illégales”, a signé un décret interdisant notamment l’entrée aux Etats-Unis à ses dirigeants, employés et agents.
Selon le texte diffusé jeudi par la Maison Blanche, la Cour a “engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël”, des références aux enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan et de militaires israéliens dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué, l’institution judiciaire basée à La Haye “condamne” ce décret, qui vise selon elle “à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial”.
“La Cour soutient fermement son personnel et s’engage à continuer de rendre justice et de redonner espoir à des millions de victimes innocentes d’atrocités à travers le monde, dans toutes les situations dont elle est saisie”, ajoute la CPI.
Le décret présidentiel interdit l’entrée sur le sol américain au personnel de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles et à quiconque considéré comme ayant apporté son aide aux travaux d’enquête de l’institution judiciaire.
Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux Etats-Unis par ces mêmes personnes.
Les noms des individus visés n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. De précédentes sanctions prises par le précédent gouvernement Trump en 2020 avaient visé Fatou Bensouda, alors procureure de la Cour.
– “Menace” pour “l’indépendance” –
La CPI est une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre.
Fondée en 2002, la Cour établie à La Haye compte aujourd’hui 124 Etats membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations.
Dans un communiqué sur X, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a assuré pour sa part que la CPI poursuivait “de façon agressive les dirigeants élus d’Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient”. Selon lui, la Cour n’a aucune légitimité dans la mesure où Israël et les Etats-Unis ne sont “pas membres de la CPI”.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a en revanche demandé de son côté aux Etats-Unis de revenir sur ces “sanctions individuelles contre le personnel de la Cour”, que l’organisation “regrette profondément”.
Le Conseil européen a qualifié quant à lui le décret américain de “menace” pour l’indépendance de l’institution judiciaire internationale. “Sanctionner la CPI menace l’indépendance de la Cour et mine l’ensemble du système de justice internationale”, a déclaré sur X Antonio Costa, qui préside l’instance représentant les dirigeants des 27.
– “Regrets” des Pays-Bas –
Les Pays-Bas, qui abritent la Cour pénale internationale, ont fait part de leurs “regrets” après l’annonce du décret.
“Le travail de la Cour est essentiel pour le combat contre l’impunité”, a soutenu le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp sur le réseau social X.
Les républicains américains et de nombreux démocrates s’étaient indignés de l’émission d’un mandat d’arrêt de la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, reçu mardi par le président américain, ainsi que contre l’ancien ministre de la Défense israélien Yoav Gallant.
Ses juges ont estimé qu’il y avait des “motifs raisonnables” de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour la guerre à Gaza, qui a suivi l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.
Benjamin Netanyahu avait qualifié la décision d’antisémite, tandis que l’ancien président américain, le démocrate Joe Biden, avait qualifié de “scandaleux” les mandats d’arrêt contre les Israéliens.
La décision de Donald Trump est annoncée peu après qu’il a provoqué une commotion internationale en déclarant que les Etats-Unis allaient prendre possession de la bande de Gaza et en assurer le développement économique et immobilier, tandis que les Palestiniens qui y résident seraient déplacés, dans des conditions qu’il n’a pas précisées, vers un ou plusieurs pays voisins.
Les criminels Benjamin Netanyahu et Golan restent accuses et s’ils n’ont rien fait alors qu’ils viennent a la Haye pour s’expliquer et ce n’est pas Trump qui peut les sauver loin de la car la loi internationale reste de rigueur et si l’holocauste n’a pas ete accepte, l’apartheid rejette alors le genocide a Gaza et l’occupation de la Cisjordanie sont de meme!