Le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) arrivait à expiration le 30 avril. La résolution renouvelle jusqu’au 31 octobre la Minurso (environ 400 personnels pour un budget annuel de 52 millions de dollars).
La résolution demande aux parties au Sahara occidental de “reprendre des négociations (…) sans préconditions et de bonne foi” afin de parvenir à une “solution politique mutuellement acceptable” vers “l’autodétermination” de son peuple.
L’Algérie “forme le voeu” que ce renouvellement “incite” les deux parties à entamer “au plus tôt et sans délai” le cinquième round des négociations, a indiqué, cité par l’agence de presse algérienne APS, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif.
Le dernier round de négociations entre Maroc et Front Polisario remonte à 2008.
L’Algérie relève “avec une grande satisfaction que cette résolution réaffirme, une fois de plus, avec clarté, dans son préambule comme dans son dispositif, qu’il n’est de solution à ce conflit que celle-là qui assure l’exercice par le peuple du Sahara Occidental de son droit inaliénable à l’autodétermination”, a précisé M. Benali Cherif.
“C’est un tournant qui dénote du grand intérêt que porte le Conseil de sécurité pour hâter la résolution du conflit”, a déclaré à l’AFP Mhamed Khadad, haut responsable du Polisario et coordonnateur sahraoui avec la Minurso
M. Khadad a ajouté que “le renouvellement du mandat seulement de six mois au lieu de douze en est l’expression. Le Conseil a insisté pour des négociations sans préconisations. C’est important”.
Etendue désertique de 266.000 kilomètres carrés, le Sahara occidental, seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’est pas réglé, est revendiqué par le Maroc – qui en contrôle la majeure partie – et par le Front Polisario. Leurs troupes s’y sont affrontées entre 1975 et un cessez-le-feu intervenu en 1991.
Après des années d’impasse, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a chargé en août dernier son nouvel envoyé spécial dans la région, Horst Koehler, de relancer les négociations directes entre Rabat et le Front Polisario.
(©AFP / 27 avril 2018 22h44)