Saga meurtrière de la secte islamiste Boko Haram : L’insouciance internationale

Depuis plusieurs années, la République fédérale du Nigeria est confrontée à la menace de la secte islamiste Boko Haram.

Cette secte dont l’ambition est de créer un Etat islamique dans le nord du Nigeria sème aujourd’hui la terreur dans cet Etat qui constitue la première puissance économique et militaire de l’Afrique.

Lourdement armé, la secte islamiste Boko Haram, qui a longtemps semé la terreur dans cet Etat est en train d’étendre ses tentacules à travers certains pays voisins dont le Cameroun, et menace sérieusement le Niger avec lequel le Nigeria fait frontière.

Tuer au nom de la religion

Depuis la création de cette secte, elle a multiplié les attaques meurtrières contre les populations civiles, ses cibles de prédilection étant les églises et les mosquées. Mais aussi, les marchés et les écoles.

Dans sa saga meurtrière, Boko Haram est en train de faire des recrutements dans les pays voisins où elle a réussi à endoctriner de nombreux jeunes.

Il y a quelques mois, cette secte avait enlevé plus de deux cents(200) écolières dont les parents n’ont pas encore de nouvelles.

Aux dernières nouvelles, celles-ci auraient été converties de force à l’Islam. Avant d’être faites esclaves sexuelles pour les combattants de cette secte, qui pourtant dit mener une lutte au nom de l’Islam.

Deux poids, deux mesures

Il ya quelques jours, les journalistes du journal satirique Françaix « Charlie-Hebdo » ont  été victimes d’une fusillade qui a fait  au total 12 morts.

A note que ce journal, au nom de la liberté d’expression et de presse  a, depuis quelques années fait de la provocation contre les confessions religieuses, son sujet de prédilection. Avec à la clé des caricatures de  Jésus, du prophète Mohamed. Toute chose qui a suscité la colère des dirigeants de ces confessions contrer ce journal, qui depuis plusieurs années était dans le viseur de certaines organisations terroristes se revendiquant de la religion musulmane.

Bien avant, c’est l’Eglise Catholique qui a intenté un procès contre ce journal suite à certaines caricatures qui ont irrité les catholiques de France jusqu’au Vatican.

Malgré cela, les responsables de ce journal, très protégé par la France  continué avec leurs caricatures plus irritantes les unes que les autres.

C’est ainsi que cette rédaction va commencer à recevoir des menaces de la part d’organisations islamistes.

La rédaction de « Charlie-Hebdo » fera d »’abord l’objet d’un saccage et d’un incendie. Mais cela ne va pas décourager les caricaturistes pour autant. Le journal, face à ces menaces va louer les services de la police nationale pour la sécurité de ses journalistes et chroniqueurs.

Mais, cela n’a pas empêché les frères Couachi d’aller au bout de leur mission : Lourdement armés, ils se sont rendus au siège du journal où ils ont tués 12 personnes parmi lesquels, les célèbres caricaturistes et chroniqueurs de ce journal très détesté dans le monde musulman en particulier et des religions en général.

Cet attentat en plein Paris a suscité de vives réactions et indignations à travers le monde. D’abord, les autorités françaises ont qualifié cela comme étant une attaque contre la liberté d’expression et la République.

Ces assassinats des frères Couachi seront condamnés à travers le monde, à tel point que plus d’une quarantaine de chefs d’Etats et de délégation ont pris part à la marche républicaine décrétée par le chef de l’Etat franciens le 11 janvier dernier. Parmi lesquels, de nombreux chefs d’Etat avec en tête, le président de la République du Mali en première ligne avec François Hollande, Benjamin Nétanyu, Angela Merkel…

Aussi, les auteurs de cet attentat ont vite été traqués et tués lors de l’assaut lancé contre eux par les unités des forces spéciales de la gendarmerie françaises.

Pendant ce temps, en Afrique, et plus précisément au Nigeria, la secte islamiste Boko Haram continue à faire des victimes par centaines. Il ya quelques jours, une fillette d’une dizaine d’année munie d’une bombe s’es fait exploser dans un marché, faisant une vingtaine de morts.

Ensuite, quelques jours après, pendant que le monde entier se déclarait « Charlie », cette secte a commis la plus meurtrière attaque de son histoire avec plusieurs centaines de morts. Certaines sources estiment le nombre de victimes à plus de 2000.

Mais, bizarrement, ces attentats n’ont pas ému ces mêmes défenseurs des droits de l’homme ou défenseurs des libertés qui entretiennent un silence inexpliqué là-dessus. Comme si la vie d’un français était supérieure à celle de centaines d’africains.

Mieux, les chefs d’Etats qui se sont précipités en France aux cotés de François hollande pour marcher n’ont encore daigné se prononcé sur la tragédie du Nigeria. Ne serait-ce condamner ce qui est arrivé ou encore exprimer leur solidarité avec le peuple nigérian. Même Yayi Boni qui a décrété trois jours de deuil national au Benin en solidarité avec le France. Avant de pleurer  comme une madeleine lors de la marche.

C’est seulement Amnesty International qui, comme à ses habitudes a qualifié ces atrocités de crimes contre l’humanité.  Sa déclaration a été suivie par celle du Secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui lui aussi a qualifié les attaques meurtrières de Boko Haram de crimes contre l’humanité.

Alors qu’une solidarité internationale contre cette secte dont les atrocités sont condamnées  unanimement par les leaders religieux musulmans pourrait permettre de la réduire au néant, mettre fin à ses activités avec qu’elle ne déstabilise le Nigeria te les pays voisins dont le Niger et le Cameroun où elle commence à étendre ses tentaclues.

Georges Diarra

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