Désigné par la formation au pouvoir (FPR), Paul Kagame est parti pour un troisième round, qu’il qualifie lui-même de transitoire, à la tête de l’État.
Samedi 17 juin 2017. Direction le tout flambant neuf QG de Rusororo, quartier est de Kigali, où plus de deux mille cadres du parti au pouvoir, le FPR, réunis en congrès extraordinaire ont consacré la candidature de Paul Kagame à l’élection présidentielle du 4 août prochain. Le président de la République également président du Front patriotique rwandais, était le seul candidat en lice au sein du parti présidentiel. Il a gagné 1 929 voix des 1 930 participants venus de toutes les provinces du pays (sud, est, ouest, nord, et la capitale) pour le congrès. Vêtus de tee-shirt rouge, Paul Kagame et son épouse Jeannette Kagame sont arrivés triomphants au Congrès en compagnie du vice-président du parti, Christophe Bazivamo et du secrétaire général François Ngarambe.
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Pour les observateurs, dans un pays où le débat politique est verrouillé, le pouvoir est à la manœuvre. Et pour cause. Élu en 2003 et réélu en 2010, avec plus de 90 % des voix à chaque fois. Paul Kagame est l’homme fort du pays depuis juillet 1994 : à l’époque, sa rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) avait chassé de Kigali les extrémistes hutu et mis fin au génocide qu’ils avaient déclenché trois mois auparavant (800 000 morts, essentiellement membres de la minorité tutsi). Après avoir fait voter fin novembre 2015, un référendum pour la modification de la Constitution, où le « oui » l’a emporté à plus de 90 % des voix. Paul Kagame, 60 ans, auréolé du succès économique de son pays a reçu l’onction pour se présenter à un troisième mandat, et plus encore jusqu’en 2034.
Que dit le nouveau texte ?
La révision avait été présentée comme une initiative populaire par les autorités, 3,7 millions de Rwandais ayant demandé par pétition un maintien au pouvoir de Kagame après 2017. Quelque 6,4 millions de Rwandais avaient été conviés à répondre par oui ou non à la question : « Êtes-vous d’accord avec la Constitution de la République du Rwanda telle que révisée pendant l’année 2015 ? » Divers articles ont été modifiés en novembre par le Parlement. Mais les deux changements cruciaux concernent les articles 101 et 172 qui autorisent M. Kagame à potentiellement se maintenir au pouvoir pendant dix-sept années supplémentaires. Le nouvel article 101 continue de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, tout en abaissant sa durée de sept à cinq ans. Parallèlement, un nouvel article 172 précise que la réforme n’entrera en vigueur qu’après un nouveau septennat transitoire, entre 2017 et 2024. Le président sortant y sera donc éligible, de même qu’aux deux quinquennats suivants.
Préparer la relève
Samedi devant une foule immense, Paul Kagame s’est donc appuyé sur cette légitimité reçue par le peuple. « J’ai été obligé de répondre aux sollicitations populaires sinon j’aurais dû être ici parmi vous en train de mettre sur pied la nouvelle structure dirigeante du FPR ou alors désigner le nouveau candidat à la présidentielle. Mon rôle aurait dû être celui de passer le témoin à celui qui devait me remplacer… » a-t-il lancé, insistant cependant sur le fait que la génération des jeunes âgés entre 38 et 41 ans devrait se préparer à prendre la relève dans les hautes fonctions politiques du pays dans un très proche avenir.
Exprimant une certaine gravité, la rhétorique du chef de l’État sortant convoque comme toujours l’histoire du Rwanda : « Vous le savez, quand nous avons libéré le pays en 1994, le pays était à plat. Nous avons commencé sa reconstruction du tout au tout. Entre-temps, il y avait des enfants qui naissaient à peine et d’autres qui allaient sur leurs dix ans. Il s’entend, qu’actuellement, ils ont 33 ans. Ceux qui avaient quinze ans en 1994, en ont actuellement 38. Ceux qui étaient âgés de 18 ans en 1994, ont actuellement 41 ans. Vous qui êtes dans cette fourchette-là de 38 à 41 ans, vous pouvez être président de la République. Il suffit de s’y préparer. » Paul Kagame songerait-il à désigner un dauphin pour les prochains rendez-vous électoraux ? Ou tente-t-il de gagner du temps ? Rien n’est moins sûr.
Mais, parti sur sa lancée, il a averti les jeunes du danger de ne pas investir tôt dans la politique. « Si vous ne vous impliquez pas dans la politique, la mauvaise politique prendra soin de vous et, le lendemain, vous serez dirigés par des personnes que vous ne méritez pas. »
Le mandat de la transition (vraiment) ?
« Nous devons faire les choses différemment, travailler plus fort afin que les sept ans à venir nous donnent une sorte de transition. Nous devons travailler plus fort, de sorte que ce qui vous a fait de me demander de rester plus longtemps peut être abordé dans cette période de sept ans », a-t-il dit. Par exemple, sur les objectifs à atteindre pour les sept prochaines années si le président Kagame est réélu. Le gouvernement réduirait le déséquilibre commercial du pays en augmentant ses exportations à 70 % par rapport aux 25 % actuels. Objectif : planifier une transition à la fois politique et économique après lui.
Si le FPR était reconduit au mois d’août prochain, il promet d’augmenter également le revenu par habitant de 718 dollars à 1 500 dollars au cours des sept prochaines années, alors que les ressources intérieures pour financer le budget national seront augmentées à 100 % par rapport aux 83 % annoncés pour le budget 2017/2018. « Le gouvernement s’attend à atteindre ces objectifs ambitieux de l’initiative déjà bien présente du made in Rwanda que nous avons lancée », a déclaré le professeur Shyaka au milieu des applaudissements des membres du parti. « Il n’y a pas de date limite. Au cours des sept prochaines années, je veux que vous et moi travaillions ensemble, peut-être deux fois plus pour remédier aux défis qui vous obligeraient à me demander de rester », a-t-il déclaré.
L’un des scrutins les plus attendus de l’année en Afrique
La Commission électorale nationale du Rwanda (NEC) a commencé à recevoir les candidatures aux élections présidentielles d’août. Le leader de l’opposition du Parti vert démocratique du Rwanda, Frank Habineza, a été la première personne à présenter la candidature. Deux autres candidats potentiels, Gilbert Mwenedata, un concurrent indépendant, et Fred S. Barafinda, qui était le représentant des Avancés démocratiques de l’Union révolutionnaire du Rwanda (RRUDA), ont présenté leurs lettres de créance à la commission. RRUDA n’est pas connu parmi les onze partis enregistrés au Rwanda.
Les principaux concurrents lors des précédentes élections du parti au pouvoir, le Front patriotique du Rwanda (RPF), y compris le Parti social-démocrate (PSD) et le Parti libéral (PL), ont récemment annoncé leur soutien au président Kagame. D’autres candidats potentiels comprendraient notamment Diana Shimwa Rwigara, fille du magnat décédé Asinapol Rwigara, la seule candidate féminine potentielle.
Les Rwandais vont aux urnes pour l’élection présidentielle le 4 août, la troisième fois depuis la fin du régime ex-génocidaire en 1994. La Commission électorale nationale a déclaré qu’une liste provisoire de candidats qualifiés sera annoncée le 27 juin. Les noms des candidats qualifiés seront publiés le 7 juillet, une semaine avant le début des campagnes. Les campagnes des candidats qualifiés commenceront officiellement le 14 juillet et prendront fin le 3 août, juste une journée avant l’élection.
Environ 6,8 millions de Rwandais voteront lors de la prochaine élection présidentielle à un tour, selon la commission électorale.
Il fait peur à l’ancien colon français et les autres pays de l’UE qui ont délaissé le continent noir pendant des décennies, après l’avoir occupé de leur diktat
, essayent de lui faire subir le même sort qu’ils ont fait avec Gbagbo!
Car Paul Kagame a refusé de se soumettre sous la tutelle de l’ancien colon parisien, mais heureusement, il n’est pas dupe !
Le Journal ‘’Le Monde’’ réputé”, comme tous les autres médias français, pour la propagande au compte d’une politique coloniale, a attendu le 30ème sommet des chefs d’Etats de l’UA pour publier un article sur un prétendu espionnage du siège de l’institution continentale par la Chine. Mais le nouveau président de l’Union, Paul Kagamé a donné une réponse appropriée sur laquelle le signataire de ce papier va longuement méditer.
Le journal français Le Monde, a raconté que les Chinois ont mis des micros partout dans les murs du siège de l’UA lors de sa construction. Le but était de dire aux chefs d’Etats africains qu’ils sont sur écoute à chaque fois qu’ils se réunissent.
L’effet escompté était de nuire à la forte présence de la Chine sur le continent noir. Puisqu’il est de coutume, d’autres médias français devraient faire le relai pour en faire une affaire bruyante. Dans ce contexte, des journalistes de RFI se sont adressés à Paul Kagamé pour connaitre son avis sur le sujet.
Il a répondu que les africains sont entourés d’innombrables espions qui ne sont pas des chinois. Cette réponse du nouveau président de l’UA n’a pas été diffusée en boucle sur l’organe de propagande comme il le fait pourtant d’habitude avec d’autres éléments d’interview.
En 2010 après 2008, les médias français ont commencé à fabriquer et à pondre des fake-infos farfelues sur la Chine. L’UE a rapidement demandé de nouveaux partenariats au sommet UA UE de 2010 à Siirt
Ces occidentaux vont tenter de le coincer comme ils ont fait avec Gbagbo
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