[RFI] Nicolas Sarkzoy et Ségolène Royal sont arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle. La candidate socialiste et celui de l’UMP ont largement devancé leurs deux principaux outsiders, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen. Derrière eux, les «petits» candidats n’ont pas réussi à mobiliser les électeurs.
Pas de surprise en 2007. Et pas d’ambiguïté. Les Français ont choisi de mettre face-à-face Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l’élection présidentielle. Le candidat de l’UMP a obtenu 29,5 % des voix selon les premières estimations de l’institut CSA et arrive en tête de ce scrutin. Il est suivi par Ségolène Royal qui recueille 26,3% des voix. François Bayrou se classe troisième avec 18,8% et Jean-Marie Le Pen arrive quatrième avec 11%. Derrière ce quatuor, Olivier Besancenot est le mieux placé des «petits» candidats. Il obtient 4,6% des voix. Les sept autres concurrents réalisent tous des scores sous les 3%. Philippe de Villiers est 2,4%, Marie-George Buffet à 2%, Dominique Voynet à 1,5%, Arlette Laguiller à 1,4%, Frédéric Nihous à 1,2%, José Bové à 1% et Gérard Schivardi à 0,3%.
On ne pourra donc pas accuser cette année les sondages d’avoir failli. Les enquêtes sur les intentions de vote avaient annoncé depuis des mois le duel entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Ils avaient aussi identifié la montée du candidat centriste qui a été confirmée dans les urnes. François Bayrou ne réussit pas son pari de se qualifier pour le second tour. Mais il effectue, en revanche, un bond spectaculaire par rapport à son résultat au premier tour de l’élection précédente qui n’était que de 6,84%. Son adversaire directe pour la troisième place, Jean-Marie Le Pen, apparaît quant à lui comme le grand perdant de ce scrutin. Le candidat du Front national qui avait créé la surprise en devançant le socialiste Lionel Jospin et en accédant au second tour en 2002, n’est au soir du 22 avril 2007 que quatrième, avec un score largement inférieur aux 16,86% des voix qu’il avait obtenu il y a cinq ans.
Au-dessus de la mêlée
En dépassant tous deux les 25 % des suffrages exprimés, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se placent donc largement au-dessus de la mêlée. Le candidat de l’UMP qui frise même les 30% confirme son statut de favori et se trouve en position plutôt confortable pour aborder l’étape suivante. Ségolène Royal sort, elle, aussi rassérénée de ce premier tour. Elle creuse l’écart avec son rival centriste dont la montée en puissance quelques semaines avant le scrutin avait un peu fragilisé sa position. La candidate socialiste fait surtout beaucoup mieux que son prédécesseur, Lionel Jospin qui avait culminé à 16,18%.
La mobilisation massive des électeurs est aussi très significative de l’importance accordée à cette élection. On devrait selon toute vraisemblance atteindre un taux record de participation de l’ordre 87%, soit plus que lors de l’élection de 1965 où il avait atteint 84,8%. En 2002, la participation avait été largement inférieure (71,6%). On disait qu’un grand nombre de Français étaient hésitants et indécis. Cela ne les pas porté à rester chez eux. Au contraire.
par Valérie Gas (rfi.fr)
Article publié le 22/04/2007 Dernière mise à jour le 22/04/2007 à 17:47 TUrn
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