Roch élu au premier tour : la leçon du Faso

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Le peuple Burkinabè a amorcé un virage important de son histoire en Octobre 2014, en mettant fin à une prise d’otages dont il était la victime depuis plus d’un quart de siècle. Un an plus tard, il a été à nouveau éprouvé par le coup d’état du général Diendéré, mais sa réaction ferme a obligé les forces du mal à capituler, confirmant que les tyrans ne sont forts que de la peur et de la soumission de leurs peuples.

Les premières élections libres du pays sont organisées, depuis cinquante ans. Là encore, société civile et acteurs politiques administrent une belle leçon de patriotisme et d’engagement au seul service de la démocratie  et de la paix sociale : campagnes électorales civilisées, scrutin apaisé, dépouillement et proclamation des résultats vingt-quatre heures seulement après la clôture du vote. Résultats reconnus et acceptés par tous. Presque le rêve. Une prouesse unique en Afrique.

Que dire du gagnant ? Le premier vainqueur est incontestablement le vaillant peuple du Burkina qui continue de garder la main sur son propre destin et il a décidé en toute souveraineté de confier le gouvernail à Marc Christian Kaboré qu’il connaît bien.

Ambassadeur, ministre, premier ministre, député, président de l’Assemblée Nationale, puis dissident de la majorité présidentielle pour son refus du viol de la constitution du pays. Un certain IBK n’a- t-il pas connu un parcours politique presque similaire ? Oui, le peuple se trompe rarement et on ne peut le tromper durablement.

La répétition étant une vertu pédagogique, rappelons qu’aucun peuple libre de choisir son destin ne le confie à un inconnu. Ici comme ailleurs, le secret de la réussite politique ne réside ni dans les intrigues, ni dans les comportements opportunistes, mais dans la patiente construction du leadership sur la base de la saine appréciation des réalités. Alors, comprenne qui voudra !

Mahamadou CAMARA

Email : mcc1mcc@yahoo.fr  / camara_mc2006@yahoo.fr

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