Le retour de 6000 jihadistes de l’EI en Afrique, principale «menace du futur»

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Smaïl Chergui, commissaire paix et sécurité de l'Union africaine a affirmé, le 11 décembre 2017, que l'Afrique pourrait faire face au retour de 6000 jihadistes. © ONESPHORE NIBIGIRA / AFP

Lors d’une réunion sur les moyens de combattre le terrorisme organisée par l’Union africaine et l’Algérie à Oran dimanche 11 décembre, le commissaire paix et sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, a déclaré que l’Afrique allait faire face au retour de 6 000 jihadistes partis combattre en Syrie et en Irak avec l’organisation Etat islamique. L’Algérie considère que le retour de ces combattants dans la région est l’une des principales menaces sécuritaires des années à venir.

« La menace du futur ». C’est en ces mots qu’un diplomate algérien qualifie les jihadistes qui pourraient revenir dans la région, après avoir combattu en Syrie et en Irak.

Selon l’Union africaine, 6 000 combattants africains ont rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique en Syrie et en Irak, et ces milliers de combattants sont susceptibles de revenir sur le continent.

Ces hommes, et quelques femmes, sont convaincus par une idéologie, parfaitement formés au combat, et capables de maîtriser l’usage des réseaux sociaux et d’internet. Un officiel algérien résume : « Chacun d’entre eux est une bombe ».

L’expérience algérienne

Alger voudrait aujourd’hui pouvoir travailler sur une législation liée à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux afin de lutter contre la diffusion de la propagande par ces combattants.

L’Algérie est un pays d’où sont partis quelques centaines de combattants pour la Syrie, bien loin des chiffres tunisiens ou marocains. Pourtant Alger collabore avec les pays voisins. Une collaboration sécuritaire, mais aussi en termes de renseignement. Forte de son expérience après les années 1990, elle veut faire de sa politique un exemple : lutter à la fois sur le terrain militaire et sur le terrain social, en permettant à des jihadistes qui abandonnent les armes d’être réhabilités.

 Par RFI Publié le 12-12-2017

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2 COMMENTAIRES

  1. Ces pays maghrébins sont bien heureux de s’en débarrasser et de les rediriger vers le sahel (Mali,Tchad et Niger). L’Algérie protège Iyad et tous les terroristes qui circulent au sahel pour la simple raison qu’elle est heureuse de ne pas les avoir sur son territoire.

    Il est urgent pour les pays africains d’identifier leurs ressortissants, il faut qu’ils les fassent revenir de la Libye immédiatement. Le recrutement des terroristes se fait aussi en Libye.

  2. Le terme “terroristes” n’est pas approprié pour qualifier ces énergumènes. Ce sont des bandes de mercenaires à la solde des puissances occidentales en quête de déstabilisation. Ils ont tenté de déstabiliser la Syrie, ils n’ont pas pu, maintenant c’est en Afrique qu’on les oriente…

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