La République démocratique du Congo (RDC) se plonge de plus en plus dans une inquiétude accablante. Mardi 15 janvier 2019, des informations ont été véhiculées à travers de nombreux médias étrangers. Des nouvellespouvant aboutirau bouleversementdu résultat provisoire de la présidentielle proclamé par la CENI.
La proclamation du résultat provisoire de la présidentielle congolaise du 30 décembre 2018 par la commission électorale nationale indépendante (CENI) qui avait classé Felix Tshisekedi à la tête de la course avec 38,57%, contre 34,83% pour son rival Martin Fayulu, suivis d’Emmanuel Ramazani Shadary avec 23, 84% a causé de nombreuses réactions. Des réactions tant du côté de l’ancien président Joseph Kabila, que de celui du candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, qui avait même déposé des requêtes au niveau de la cour constitutionnelle pour demander “le recomptage des voix” afin de proclamer « président, celui qui a véritablement gagné » les élections. Le 15 janvier, alors que la cour constitutionnelle commence à examiner les requêtes déposées par la coalition de Lamuka, des milliers de documents ont fait fuite du côté de certains médias étrangers révélant que c’est Martin Fayulu le véritable candidat élu comme nouveau président de la république congolaise et non Tshisekedi. Cette information relayée par le Financial Times, TV5 monde et la radio France Internationale (RFI) donne deux origines différentes qui contredisent le résultat provisoire proclamé. Une partie est attribuée à la CENI par l’intermédiaire d’un lanceur d’alerte montre que Martin Fayulu a obtenu 59,4% sur 86% des suffrages exprimés et la seconde émane de l’église catholique qui donne elle aussi victoire à Fayulu avec 62,8% sur 43% des suffrages. Les médias concernés insistent tous sur la corrélation étroite entre ces résultats, mais ne cachent pas que les données présentées comme provenant de la CENI sont aussi passées par les mains de proches de Martin Fayulu. « Annuler les provisoires de l’élection présidentielle proclamés par la CENI », a lancé à l’endroit de la cour constitutionnelle, Me Toussaint Ekombe, dans une salle pleine à craquer.
ISSA DJIGUIBA