Et maintenant, reste à bien s’entourer (ou pas) pour gouverner

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Donald Trump, qui n’a jamais exercé de mandat politique, a fonctionné pendant sa campagne avec une équipe resserrée, à l’écart des actuelles élites politiques et gouvernementales. Outre Mike Pence, voici une revue de ses principaux soutiens et alliés, et des postes qu’ils pourraient occuper.

La plus attendue? Sarah Palin, 52 ans, et une revanche à prendre en politique depuis qu’elle est passée à côté du poste de vice-présidente, lorsqu’elle avait été choisie comme colistière de John McCain en 2008. L’ex-gouverneur de l’Alaska n’a pas bonne presse – ce dont se fiche évidemment Donald Trump – et son manque d’intérêt pour la géopolitique a d’ailleurs été démontré. Mais malgré les dossiers qui la discréditent, elle est bien connue du public et a soif de pouvoir: assez d’arguments pour Donald Trump, lequel avait déjà annoncé qu’elle aurait sa place dans son administration. Elle est pressentie à l’Intérieur.

Quant à Ben Carson, 60 ans, lui qui se serait bien vu président mais a renoncé à ses ambitions face au monstre Donald, un mandat serait de bonne guerre. Pressenti à la Santé, cet ancien neurochirugien de Detroit pourrait réduire en poussière l’Obamacare.

Les vieux briscards de la politique
Chris Christie: le madré gouverneur du New Jersey est en principe le chef de l’équipe de transition du milliardaire, chargée de préparer la prise du pouvoir le 20 janvier 2017. Sa position pourrait toutefois être affaiblie par une enquête visant son entourage dans le New Jersey, soupçonné d’avoir provoquer des embouteillages monstres pour punir un maire adversaire politique.

Rudy Giuliani: l’ex-maire de New York (1994-2001) connait l’homme d’affaires depuis plusieurs décennies, et lui a apporté un soutien sans failles y compris dans les pires moments de sa campagne. Ancien procureur fédéral anti-mafia, crédité d’avoir fait chuter la criminalité à New York, son nom fait partie de ceux cités pour le poste de ministre de la Justice. Trump l’a même remercié dans son speech post-victoire.

Newt Gingrich: l’ancien speaker de la Chambre des représentants, figure du parti républicain, est évoqué comme un potentiel secrétaire d’Etat. Elu à la Chambre de 1979 à 1999, très intelligent, plein d’idées, il connaît tout de Washington, mais a aussi une personnalité volcanique, comme M. Trump.

Les chefs d’entreprise
Au début de sa campagne, Trump avait dit qu’il voulait nommer le financier Carl Icahn au poste de secrétaire au Trésor mais il semble désormais plus probable qu’il le confie à Steve Mnuchin, un ancien banquier de Goldman Sachs qui l’a soutenu.

Pour le poste de secrétaire au Commerce, le nom du PDG du groupe sidérurgique Nucor Daniel DiMicco a été avancé.

Il a aussi été cité pour le poste de représentant au commerce, chargé de négocier les accords commerciaux internationaux des Etats-Unis. Un poste capital étant donné les velléités de Donald Trump en la matière, et pour lequel un professeur d’économie, Peter Navarro, a également été évoqué comme candidat possible.

Harold Hamm, PDG du producteur de pétrole Continental Resources, est présenté comme un possible secrétaire à l’Energie. Ce milliardaire originaire de l’Oklahoma est un ami de longue date du président élu, ayant eu une influence majeure sur sa politique énergétique.

Le spécialiste de capital-risque Robert Grady serait également envisagé pour ce poste.

Les parlementaires
Le sénateur du Tennessee Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, est également sur la liste pour le poste de secrétaire d’Etat.

Le sénateur de l’Alabama Jeff Sessions, membre de la commission des Forces armées du Sénat, est un soutien inconditionnel du successeur de Barack Obama. L’homme qui n’a rien contre le Ku Klux Klan et est un fervent défenseur de la guerre en Irak, a été présenté comme un possible secrétaire à la Défense, tout comme l’ancien sénateur du Missouri Jim Talent. Le représentant de Californie Duncan Hunter pourrait obtenir un rôle dans l’équipe de sécurité nationale.

L’élite fédérale
C’est probablement le talon d’Achille de Donald Trump. Les responsables chevronnés de l’action gouvernementale, qui ont déjà occupé de grands postes à responsabilité dans l’administration fédérale ne sont pas légion à être sortis du bois pour soutenir Donald Trump.

Le général Mike Flynn, ancien patron du renseignement militaire américain -caution militaire du milliardaire- pourrait être choisi pour être ministre de la Défense mais il a laissé un souvenir controversé au Pentagone. Steven Hadley, ancien conseiller à la Sécurité nationale de George W. Bush, est également évoqué.

M. Trump considérerait également le néo-conservateur John Bolton, ancien ambassadeur à l’ONU sous George W. Bush, pour le poste de secrétaire d’Etat.

Robert Lighthizer, un ancien représentant adjoint au commerce sous Ronald Reagan qui défend une approche protectionniste, pourrait devenir représentant au commerce.

Certains cadres supérieurs actuels ont exprimé en privé leur soutien au milliardaire, séduits par la perspective de voir un dirigeant d’entreprise électriser l’énorme machine gouvernementale américaine. Mais la taille réelle de ce vivier reste inconnue.

Par: rédaction
9/11/16 – 22h19  Source: Belga

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