Restauration du Système Faguibine : L’UEMOA au secours d’une zone en péril

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C’est dans une ambiance  détendue que s’est déroulée, lundi dernier à la tombée du jour à l’Azalai Hôtel Salam, la cérémonie de signature de convention entre l’UEMOA, l’Etat malien et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Elle porte sur le Projet " gestion des écosystèmes du Faguibine au Mali pour le bien-être humain : adaptation aux changements climatiques et apaisement des conflits ".

            Tout comme le ministre de l’Agriculture, Agatham Ag Alhassan,  qui avait à ses côtés  son collègue Lassine Bouaré de l’Economie et des Finances, le président de la Commission de l’Union Economique  et Monétaire Ouest Africaine -UEMOA, Soumaïla Cissé, a  fait un plongeon dans le passé pour rappeler  l’état de dégradation du Système Faguibine. C’est  dans la même veine que  le représentant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Mounkaila Goumandakoye, a  souligné la volonté de conjuguer les efforts pour la restauration du Système Faguibine à travers la gestion des écosystèmes.

            Il y a quelques années de cela,  le système Faguibine était  un complexe de zones humides très productif et très riche en biodiversité. Toutefois, il a perdu pratiquement son entière capacité en services rendus par les écosystèmes. Son assèchement depuis le milieu des années 1970 a été causé par les changements climatiques et par des interventions humaines tant localement que dans  le haut Bassin du Fleuve Niger. Cette perte des services rendus par les écosystèmes a gravement touché les populations locales, les forçant à l’exode rural et à l’émigration, phénomènes encore renforcés par l’éclatement d’un conflit armé (1990-1995).

            En réponse à la requête formulée par le Gofernement du Mali en 2008, le PNUE apporte depuis 2009 un appui aux efforts de restauration en cours, au renforcement des capacités des institutions locales appropriées ainsi qu’à la préparation d’un processus participatif de planification de la gestion du Faguibine dans son intégralité. Il anime aussi un dialogue national sur l’eau et sur les services rendus par les écosystèmes y afférents, avec comme objectif d’ancrer l’intervention dans le développement des politiques de l’eau et d’ainsi en sécuriser la pérennité.  C’est ainsi que le projet travaille à doter l’Office pour la Mise en valeur du Faguibine (OMVF) dont la mission est la restauration et la gestion du système Faguibine.

            Le projet apporte son soutien au développement d’un document de  projet holistique pour la restauration et la gestion de l’ensemble du système Faguibine, ainsi qu’à la mobilisation des fonds nécessaires à sa mise en œuvre intégrale en construisant des partenariats stratégiques et féconds. L’engagement de l’UEMOA pour la restauration du système Faguibine, résulte d e cet effort. Son appui servira à mener des actions concrètes sur le terrain en faveur de la population. On note, entre autres, l’aménagement de pistes de désenclavement et de production ; la protection du seuil de Kamaïna ; la stabilisation de la digue du Télé, l’adduction d’eau avec l’aménagement des puits et forages et infrastructures d’assainissement.

            D’un coût de 3, O38 milliards de F.CFA, le projet a une durée de 4 ans et sera géré par le PNUE.  Comme l’a dit le président de la Commission de l’UEMOA, la réhabilitation du système Faguibine va assurer la victoire sur la pauvreté et l’exode rural des bras valides.

 

M.Maïga

 

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