Alors que Palestiniens saignent et brûlent dans l’obscurité, sans eau, sans abri, sans nourriture ni médicaments sous l’assaut barbare d’Israël, la propagande israélienne est propulsée avec force à travers le monde – dans les médias occidentaux en particulier – et la liste habituelle de politiciens américains et magnats de la presse en sont les acteurs enthousiastes. Le thème central consiste à accuser les victimes. Ils sont cyniques et leurs propos sont surréalistes, mais beaucoup de gens avalent le tout sans se poser de questions.
Le lèche-bottes d’Israël, Bill Clinton, reprend le vocabulaire de l’occupant en le résumant : ” [le Hamas a] une stratégie pour forcer Israël à tuer ses propres civils. ” Certainement que Clinton tente de fournir quelques gages politiques à l’AIPAC au profit de sa femme qui vise la présidence… mais le cynisme abject d’une telle déclaration s’apparente à la pire des propagandes depuis l’époque de Goebbels (*). C’est l’équivalent de dire qu’une femme dans une robe moulante oblige les hommes à la violer. Personne ne force les Israéliens à tuer des civils non armés dans leurs maisons. Personne ne les force à bombarder les hôpitaux, les centres de réadaptation, les usines de traitement de l’eau, les boulangeries, ou les enfants jouant au football sur la plage. Ils font d’eux-mêmes. Volontairement et délibérément. Ils utilisent des fusils et des bombes et des avions et des navires de guerre et des drones et des tireurs d’élite de leur propre gré, contre une population civile sans défense dans un des endroits les plus densément peuplés du monde. Avec l’Égypte, ils ont assiégé le territoire en bouclant toutes les frontières, et les gens n’ont nulle place où aller et se mettre à l’abri. Il est tout simplement impossible de réfuter ce simple fait.
Les Israéliens disposent du matériel militaire et des équipements de surveillance les plus sophistiqués au monde et ils voient avec une grande précision ce qu’ils vont frapper. Impossible de croire que les navires de guerre israéliens se seraient trompés en voyant quatre enfants jouer au ballon sur une plage grande ouverte. Imaginons qu’ils aient fait une erreur avec le premier tir (une hypothèse vraiment très généreuse), le second tir d’artillerie – tandis que les garçons fuyaient, complètement terrorisés – ne pouvait l’être. Ce tireur d’élite a lui aussi bien vu qu’il tuait un homme désarmé qui fouillait les décombres à la recherche de sa famille lors d’un cessez-le feu humanitaire de 2 heures.
Benjamin Netanyahu s’est vu donner des heures de temps d’antenne pour y verser ses messages racistes, déshumanisants et répugnants dans tous les salons à travers les États-Unis. Parmi les plus fallacieuses et les plus choquantes était son affirmation selon quoi il est très triste d’avoir à tuer autant de bébés ; Israël essaie de protéger les Palestiniens, mais le Hamas les pousse dans les combats. ” Quel choix avons-nous ? ” demande-t-il. Ensuite, reprenant les images coloniales de l’indigène sauvage, il affirme que les Palestiniens veulent plus de morts afin de pouvoir les empiler et les exposer pour la télévision. Le Hamas utiliserait donc des “Palestiniens télégéniquement morts “, pour la cause… La suggestion est que les Palestiniens, contrairement à toutes les créatures de notre planète, ne seraient pas dotés de l’impulsion humaine si fondamentale qui est de vouloir protéger ses enfants. Le pire, c’est que Wolf Blitzer
(lui-même un pro-sioniste et pro-Israël notoire) ne contredit absolument pas une propagande si obscène.
” Que feriez-vous ? “
Les médias occidentaux continuent de présenter la tuerie hystérique perpétrée par Israël comme de l’auto-défense. Des sommes énormes ont été dépensées pour des campagnes de propagande avec des images de roquettes pleuvant sur des villes occidentales et accompagnées d’une légende : ” Que feriez-vous ? ” En effet, je voudrais poser la question : ” Que feriez-vous ? ” si une occupation militaire oppressante vous maintenait vous et tous ceux que vous aimez enfermés dans une petite enclave, de sorte qu’il soit interdit d’entrer aux produits et biens les plus élémentaires pour vivre ? Lorsque vous ne pouvez pas partir, ni même espérer partir, jamais ? Lorsque les navires de guerre vous tirent dessus et coulent votre bateau si vous essayez de pêcher dans la mer qui appartient à Dieu ? Où si vous deviez creuser des tunnels sous la terre et ramper dans des conditions dangereuses, comme des rongeurs, pour faire passer des livres, des couches, des pâtes et des crayons ?
Lorsque vous êtes soumis à des assassinats ciblés, des bombardements réguliers, de l’eau potable polluée, des enlèvements et des arrestations arbitraires ? Que feriez-vous si vous étiez soumis à des raids de nuit, des points de contrôle sans fin et le harcèlement quotidien et constant des soldats et des colons enragés de Brooklyn qui viennent réclamer votre maison parce que, parait-il, Dieu les aime plus que vous ? Que feriez-vous si votre fils avait été contraint d’avaler de l’essence, puis brûlé vif parce qu’il est né dans votre famille, laquelle est, selon les lois de l’État oppresseur, indigne de jouir de l’égalité des droits. Une sorte d’humain inférieur avec un dieu de second rang.
Que feriez-vous si vous deviez passer deux heures à faire un voyage qui devrait normalement prendre 10 minutes, parce que vous n’êtes pas autorisé à voyager par certaines routes ? Si la couleur de votre carte d’identité ne vous permet de circuler que dans un faible rayon et que vous serez emprisonné si vous sortez de l’espace réduit qui vous est alloué ? Que feriez-vous si vous ne pouviez pas travailler, si vous étiez empêché d’aller prier dans votre ville sainte qui est à seulement 10 minutes de chez vous ? Que feriez-vous si vos enfants, dès l’âge de 10 ans, étaient enlevés par des soldats lourdement armés pour être interrogés, seuls, emprisonnés, torturés, forcés à signer des aveux dans une langue qu’ils ne peuvent pas lire ni comprendre, puis emprisonnés par les tribunaux militaires ? Que feriez-vous si les oliveraies ancestrales de votre famille avaient été confisquées par l’État ou brûlées par des colons illégaux,
Votre vie et votre histoire rayées de la carte ?
Que feriez-vous si vous aviez été expulsé de votre maison et poussé dans un camp de réfugiés afin que des Juifs venus de partout dans le monde puissent prendre votre place et avoir un pays de plus, avec une double nationalité, une dans leur pays d’origine et une dans le vôtre ? Que feriez-vous si l’ensemble de votre nation était terrorisée et brutalisés parce que quelqu’un a tué trois colons juifs, pour lesquels aucune preuve n’a jamais été présentée et aucun procès conduit ? Si les dirigeants de cette occupation militaire, dans les plus hautes fonctions, appellent à verser votre sang et le sang de vos enfants, qu’ils appellent ” petits serpents “, et que leurs intellectuels appellent au viol de vos mères et vos sœurs pour dissuader votre tendance naturelle qui est de vous battre pour résister ?
Ne souhaiterez-vous lancer des pierres et des cocktails Molotov à leurs blindés ? Ne souhaiteriez-vous pas tirer des roquettes sur leur dôme de fer ? Ne voudriez-vous pas marcher chaque semaine, pacifiquement, contre la construction du mur en béton qui traverse votre village ? Ne souhaiteriez-vous pas boycotter, désinvestir et sanctionner ? Souhaiteriez-vous négociez avec vos bourreaux la liberté et tout ce qui est non-négociable ? Voudriez-vous plaider auprès des Nations Unies ? Aller au tribunal international ? Rédiger des essais de ce genre destinés à tomber dans des oreilles de sourds?
Le droit de résister
Les Palestiniens ont tout fait. Nous choisissons la résistance, toujours, sous toutes ses formes. Nous résistons parce que c’est notre droit. Parce que nous sommes les natifs de cette terre et que nous n’avons nulle part ailleurs où aller. Parce que nos parents, grands-parents, arrière-grands-parents et encore bien d’autres avant eux sont enterrés dans ce sol. Parce que nous avons raison et que notre cause est juste. Nous résistons passivement et activement. Nous résistons violemment et de manière non violente. Il est de notre droit légal et moral de résister avec les moyens dont nous disposons contre ce qui a été nommé fort justement le ” génocide incrémentale. ”
Nous avons tout essayé pour gagner la plus simple des dignités humaines. Nous avons renoncé à notre droit juridique, historique, moral, culturel, ethnique sur 78% de la Palestine historique pour former un État sur les 22% restants, sur lesquels Israël ne peut pas demander un iota de souveraineté. Mais Israël n’a jamais agi de bonne foi, choisissant plutôt de coloniser plus de la moitié de ce territoire dans le laps de temps où nous avons tenté de négocier l’indépendance. Aujourd’hui, certains Palestiniens ont choisi de reprendre les armes.
Bien que les roquettes lancées depuis Gaza soient avant tout des pétards qui ne nuisent à personne, les envoyer est parfaitement logique. Si cette perturbation minimale de normalité dans la vie des Israéliens est tout ce que nous pouvons faire, alors c’est ce que nous devions faire. Si le maximum que les Palestiniens puissent faire est de rendre malaisé pour un couple d’Israéliens de profiter d’une journée à la plage, d’aller dans une salle de gym ou un café pendant que leur armée déchiquète les corps de nos enfants à l’extérieur, alors c’est ce que nous devions faire. Ces roquettes sont des affirmations symboliques et radicales de la volonté inflexible d’un peuple autochtones à vivre avec dignité dans sa patrie ancestrale. Ce sont des actes minimum d’auto-défense d’un peuple contre qui des crimes innommables n’ont jamais cessé depuis plus de 60 ans.
Il y a des gens dans le monde qui comprennent ce que je dis. Des gens qui ont vécu sous les terribles, cruelles, humiliantes bottes d’un autre peuple. Des gens qui rêvaient et languissaient pour le doux souffle de la liberté et de la justice. Qui ont dû se battre et mourir pour cette liberté contre une force militaire très supérieure. C’est pourquoi l’Afrique du Sud est avec nous. Pourquoi les Irlandais sont avec nous. Pourquoi la Bolivie, le Venezuela, le Chili, Cuba, la République démocratique du Congo, et d’autres sont avec nous. Les sociétés civiles, à défaut des gouvernements, dans toutes les parties du monde sont avec nous. Nous disons, merci ! À vous, nos frères et sœurs. Merci pour votre solidarité. Nous ne l’oublierons pas.
Il y a ceux qui comprennent ce que signifie préférer mourir en combattant que mourir à genoux. Qui comprennent pourquoi les habitants de Gaza, dans leur douleur ineffable, la peur, l’insécurité et la misère ont choisi de soutenir la muqawama, la résistance. Certaines personnes se souviennent de l’insurrection de Varsovie où les Juifs ont envoyé leur propre version de pétards inoffensifs vers leurs bourreaux surarmés, et donc, beaucoup de nos frères et sœurs juifs du monde entier sont debout avec nous, témoignant de ce qui est noble et humain.
Mais les puissants de cette planète nous accusent de notre propre misère. Ils se tiennent debout derrière Israël, un État colonial terroriste, armé avec les meilleures des machines de mort, et ils nous demandent de désarmer. Nous savons que ces mêmes gouvernements stimuleront bientôt les exportations d’armes israéliennes qui peuvent maintenant porter l’étiquette lucrative : ” Testé sur le terrain. ” Nous savons qu’ils savent qu’Israël exploite les corps des Palestiniens comme chair à canon pour en faire son profit.
Nous savons aussi, plus clairement que jamais, que ne pouvons compter que sur nous-mêmes et les gens de conscience pour imposer notre propre libération. Gaza nous l’enseigne tous les jours. Ces gens de conscience nous enseignent également que nous pouvons mettre nos différences de côté et nous unir en tant que peuple.
Ce que nous savons aussi, c’est que les tables tournent rapidement dans notre partie du monde. Israël n’a pas été ici assez longtemps pour comprendre cette vérité fondamentale de notre pays. Un jour, le soleil brillera à nouveau sur la Palestine et elle sera à nouveau le lieu pluraliste, multi-religieux et multi-culturel, qu’elle avait été avant Israël. C’est la paix pour laquelle nous nous battons. Nous nous battons pour une paix faite de justice et de dignité qui accorde la vie et l’espoir aux êtres humains, sans égard à leur religion ou à toute autre caractéristique arbitraire.
Et un jour, nous gagnerons. Nous irons nager à nouveau sur les rives de Haïfa, regarder les vagues se jeter contre les murs de Akka. Nous irons pêcher aussi loin que nos bateaux ont besoin d’aller. Nous irons prier à Al-Aqsa et au Saint-Sépulcre. Nous irons récolter nos oranges de Jaffa, les raisins d’Hébron, et les olives partout ailleurs. Cette vieille image de patriarches, musulmans et juifs et chrétiens, les cartes à jouer à la main à Jérusalem, sera une fois de plus une réalité. Et nous allons honorer ceux qui sont morts, ont combattu, résisté, et payé un prix tellement élevé pour cela.
Note :
* Goebbels (1897-1945) a réussi à faire de la propagande une véritable technique, exerçant ainsi sur les Allemands de l’Allemagne Nazie une influence considérable. Il a depuis fait de nombreux émules… dont les thuriféraires pro-israéliens.
* Susan Abulhawa est l’auteure de Les Matins de Jénine (éditions Buchet-Chastel 2008) et la fondatrice de “Playgrounds for Palestine”
TEL AVIV
Le médecin psychiatre de Nethanyahu se suicide
Moshe Yatom, un éminent psychiatre israélien qui a réussi à soigner les formes les plus extrêmes d’aliénation mentale tout au long d’une carrière absolument exceptionnelle, a été retrouvé mort chez lui, à Tel Aviv, mercredi 30 juillet 2014, en raison d’une blessure par arme à feu apparemment auto-infligée. Un billet expliquant son suicide, déposé à côté de son corps sans vie, explique que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui était son patient depuis neuf ans, lui avait ” carrément sucé sa vie jusqu’à la dernière goutte”.
” Je n’en peux plus “, a écrit M. Yatom. ” Le vol, c’est la rédemption, l’apartheid, c’est la liberté, les militants pacifistes sont des terroristes, l’assassinat est de l’autodéfense, la piraterie, c’est la légalité, les Palestiniens sont les Jordaniens, l’annexion est la libération : ses contradictions sont décidément sans fin ! Freud a promis que la rationalité finirait par régner sur les passions des instincts, mais c’est qu’il n’avait jamais rencontré Bibi Netanyahu ! Ce type vous dirait que c’est Gandhi qui a inventé le poing américain !… ”
Les psychiatres sont accoutumés à cette tendance qu’ont les êtres humains à modeler la vérité afin d’éviter de se confronter à des éléments émotionnellement dérangeants, mais apparemment, le professeur Yatom a été stupéfait par ce qu’il a qualifié de ” Niagara de mensonges ” surgissant de son patient le plus illustre. Son journal personnel détaille la désintégration continue de sa personnalité naguère invincible sous le tir de barrage des ratiocinations auto-gratifiantes proférées par Netanyahu.
” Je suis en état de choc “, a dit son voisin Yossi Bechor, dont la famille passait des vacances régulièrement avec celle du professeur Yatom. ” Moshé était l’incarnation de la personnalité la plus équilibrée ; il avait soigné des dizaines de schizophrènes avant d’avoir à exercer ses talents sur Bibi. Rien, strictement rien n’indiquait que le cas de ce dernier était tellement différent de ceux des autres… ”
Mais, différent, le cas de Bibi l’était, ô combien…
M. Yatom était de plus en plus déprimé par son absence totale de progrès à faire reconnaître la réalité par le Premier ministre israélien et il avait fini par souffrir d’une série de convulsions tandis qu’il tentait de comprendre la manière de penser de Netanyahu, qu’il a caractérisée, dans un chapitre de ses mémoires personnels, comme ” un trou noir d’auto-contradictions “.
La première crise de M. Yatom s’était déclenchée lorsque Netanyahu a émis l’opinion selon laquelle les attentats du 11 septembre (2001) à Washington et à New York ” étaient bons “.
La seconde avait fait suite à une séance au cours de la quelle Netanyahu a maintenu mordicus que l’Iran et l’Allemagne nazie étaient identiques.
Quand à la troisième, elle s’était produite après que le Premier ministre eut déclaré que le programme nucléaire iranien était une ” chambre à gaz volante ” et que tous les juifs, partout dans le monde ” vivaient en permanence à Auschwitz “.
Les efforts déployés par M. Yatom pour calmer l’hystérie de Netanyahu furent extrêmement éprouvants sur le plan émotionnel et ils se conclurent tous par un échec avec une déprimante régularité. ” L’alibi est toujours le même, avec lui “, se plaignait une autre entrée, dans son recueil de notes : (il dit que)
” les juifs sont à la veille d’être anéantis par les goyim racistes et la seule possibilité pour nous en sortir, c’est de mener à bien un massacre final “.
M. Yatom travaillait apparemment à l’édition de ses notes personnelles sous la forme d’un livre consacré au cas Netanyahu. Plusieurs chapitres d’un manuscrit inachevé intitulé ” Un psychotique sous stéroïdes ” ont été retrouvés dans son bureau.
L’extrait que nous reproduisons ci-après donne un rare aperçu du fonctionnement intérieur du cerveau d’un Premier ministre et en même temps, il révèle le redoutable défi auquel s’est trouvé confronté le Professeur Yatom en cherchant à guider cet esprit dérangé vers la rationalité :
Lundi 8 mars
“Bibi est venu à trois heures, pour sa séance de l’après-midi. A quatre heures, il a refusé de partir et il a prétendu qu’en réalité, ma maison lui appartenait. Puis il m’a enfermé dans la cave toute la nuit, tandis qu’il organisait une sauterie somptueuse pour ses amis, à l’étage. Quand j’essayais de m’enfuir, il me taxait de terroriste et il me mettait les fers. Je l’ai supplié, mais il me disait qu’il pouvait difficilement faire confiance à quelqu’un qui n’existait même pas…”
* Michael K. Smith est l’auteur de Portraits of Empire et de The Madness of King George, ouvrages édités par Common Courage Press. Il peut être contacté à l’adresse
TRIBUNE : Génocide israélien en Palestine ou l’hypocrisie de la communauté internationale
Plus de1300 morts, des dizaines de milliers de blessés dont essentiellement des femmes et des enfants; des hôpitaux, écoles et maisons pulvérisés sous les bombes de Tsahal. Des mosquées et instituts universitaires réduits en cendres. Voilà le sort que l’Etat sioniste a réservé au peuple musulman de la Palestine. Curieusement, la communauté internationale se contente de simples condamnations, pendant que de grandes puissances comme les Etats-Unis ne s’embarrassent pas de renforcer leur soutien militaire et ce qui se passe à Gaza met à nu, une fois de plus, ce monde injuste légalisé par l’Onu et son Conseil de sécurité.
La riposte de Tsahal aux tirs de roquettes des brigades Ezzidine Al Qassimdu Hamas est disproportionnée. Et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qui est plus indiqué pour comparaître devant la Cour pénale internationale à la place des Gbagbo et autres, est en train de dérouler un plan machiavélique de destruction, voire ensuite d’annexion complète de la bande de Gaza. D’ailleurs, aborder ce problème sous le simple aspect d’une réponse aux tirs de roquettes du Hamas serait vouloir insulter l’histoire d’un peuple qui, à force d’être opprimé et oublié par la communauté internationale – son premier bourreau – n’a d’autres moyens que de résister par tous les moyens en sa possession et de rappeler ainsi son sort, même s’il faut recourir à des procédés qui ne pourront jamais assurer une victoire militaire sur une armée israélienne surarmée et soutenue ouvertement par les Etats-Unis d’Amérique.
En effet, ne voir que les tirs de roquettes du Hamas, c’est vouloir ignorer les conditions inhumaines d’existence que l’Etat hébreux a imposé aux Palestiniens de Gaza, réduits à vivre dans une situation de quasi esclavage. Le terme n’est pas trop fort parce que ce qui se passe à Gaza est une pure négation de la dimension humaine des populations : blocus permanent qui se traduit par une humiliation sans fin avec un rationnement de produits de première nécessité, de matériels de construction, de médicaments, etc. A cela, il faut ajouter une pression policière et militaire permanente, notamment à travers des contrôles intempestifs et la privation de liberté. Près de 20 000 Palestiniens selon des sources, 16 000 selon d’autres, se trouvent embastillés en Israël sans le respect minimum des normes et conditions de détention d’un prisonnier. En effet, les Palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes sont comme des bêtes sauvages
parquées dans des enclos. Pourtant, la communauté internationale ne lève le plus petit doigt pour accuser Israël et au besoin sommer l’Etat hébreux d’arrêter sa politique expansionniste, source de tous les problèmes avec ses voisins.
Le piège tendu au Hamas par Netanyahu
Mais la tension est montée de plusieurs crans ces derniers temps, suite au rapprochement politique entre les jadis frères ennemis palestiniens, notamment les dirigeants du Hamas et ceux du Fatah. Des retrouvailles qui sonnent le tocsin de la fin de la division qui a toujours profité à Israël. En effet, à travers ses puissants et redoutables services secrets – le Mossad – l’Etat hébreux activait les manettes de l’animosité entre le Hamas et le Fatah, pour maintenir une guéguerre interne rendant la Palestine toujours vulnérable devant Israël.
Cette situation permettait de marginaliser le Hamas que les responsables israéliens craignent beaucoup parce que plus populaire que le Fatah de Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza. C’est là où réside certainement la source de la colère profonde du Premier ministre israélien, le tristement célèbre Netanyahu. Lequel trouvait inacceptable ces retrouvailles entre dirigeants palestiniens. Publiquement, il avait menacé d’agir non sans s’en prendre ouvertement à Mahmoud Abbas qui avait accepté de se réconcilier avec le Hamas. Quelle audace de la part de Netanyahu !
La suite est connue : quelques jours après sa sortie aux allures d’avertissement, voire de déclaration de guerre, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a réactivé le programme de constructions de logements dans ce que l’on appelle ” les colonies juives ” des territoires annexés. Il était suspendu auparavant au nom du processus de paix. Les intentions du Premier ministre israélien étaient claires : c’était de la pure provocation pour activer une réaction des extrémistes palestiniens afin de pouvoir dérouler son plan militaire !
Le gouvernement du Hamas qui contrôle la bande de gaza est tombé dans le piège parce qu’il a commencé à user des roquettes tirées par les brigades Ezzidine Al Qassimde sa branche armée. Pour non seulement faire preuve de résistance, mais aussi et surtout pour ameuter l’opinion internationale qui semble désormais peu soucieuse du sort des Palestiniens.
Le dilemme des Palestiniens face au cynisme israélien
Mais malgré tout, sur les médias occidentaux, on rend compte des bombardements de Tsahal sur Gaza comme on le ferait d’une information ordinaire, voire banale, si l’on n’essaie pas de légitimer l’intervention de Tsahal par un sournois jeu d’équilibrisme en évoquant les différents cessez-le-feu proposés par l’Egypte et les Etats-Unis d’Amérique, mais rejetés par le Hamas. Mais est-ce que le Hamas pouvait opter pour une alternative à la résistance qui lui permet de mieux attirer l’attention sur le sort des populations de Gaza, même s’il y a le risque d’un lourd bilan au plan militaire ? Les deux termes de l’alternative sont pour le Hamas : se résigner et subir cette vie d’esclave imposée par Israël ou bien résister aux velléités expansionnistes de l’Etat hébreux ! Eh bien, le Hamas n’a pas hésité à manifester sa résistance.
Les Maliens qui ont connu il y a encore peu les affres d’une vie sous occupation, notamment au nord du Mali, sont en mesure de comprendre et d’apprécier les actions menées par le Hamas qui veut désormais sortir de la situation de ni-guerre ni-paix qui maintient les Palestiniens dans une vie inhumaine. C’est pourquoi il faut saluer l’initiative du chef de l’Etat qui a décrété une journée de solidarité au peuple martyre de la Palestine, même si la voix du Mali est restée inaudible dans cet océan d’hypocrisie du monde actuel.
C’est pour dire que la communauté internationale, encore restée sourde et aveugle au génocide qui se déroule actuellement à Gaza, continue à s’emmurer derrière une quasi indifférence, laissant Tsahal détruire les mosquées, les hôpitaux, les écoles, les maisons, et tuer aveuglément des enfants et des femmes, tout en répétant que les tirs sont ciblés pour s’en prendre aux combattants du Hamas. De qui se moquent Netanyahou et sa soldatesque ? de l’Onu certainement pour avoir bombardé ses écoles et autres installations dans la bande de Gaza, faisant au passage des victimes au sein du personnel de l’Onu.
Chez les Israéliens, le cynisme le dispute à la haine. Raison pour laquelle, des bombes ont été lâchées sur des enfants qui jouaient tranquillement et innocemment sur la plage. Des journalistes envoyés spéciaux pour couvrir cette guerre ont eu la chance d’en être des témoins privilégiés, parce que se trouvant à ce moment précis, à leur hôtel situé à proximité du lieu du drame. Comme toute explication, Israël ne présente aucun sentiment de regret ou même un brin d’excuse à la communauté internationale, mais laisse entendre dans un communiqué lapidaire : c’est une erreur. Pour Tsahal, c’est une paillote abritant des combattants du Hamas qui était visée.
Bizarre et inconvenante explication pour l’Etat hébreux dont les mérites de professionnalisme de son armée et la précision de ses équipements militaires aériens sont vantés à longueur de journées. Un des experts israéliens en défense, sur leur chaîne de propagande I24 news, répondant à une question sur les conséquences économiques de cette escalade de violence lors de la première semaine du conflit, disait que la précision du système de guidage des bombes et missiles de Tsahal était à 90% de précision avant le déclenchement de cette opération ” Bordure de défense ” et que cela pourrait passer après cette offensive sur Gaza, à 95%. Un bon argument économique pour Israël, surtout en matière d’exportation d’équipements militaires et de système de défense pour compenser l’effondrement de certaines filières économiques à cause de cette guerre, soutenait-il. C’est tout simplement cynique !
Le Hamas lâché par ses grands alliés
A vrai dire, l’Etat hébreux snobe toutes les organisations internationales, principalement l’Onu et son Conseil de sécurité. De son côté, le Hamas se trouve abandonné. Même par ses alliés traditionnels.
En effet, l’Egypte, un des grands amis du Hamas, a certes fait un geste symbolique en proposant un cessez-le-feu, mais reconnaissons que le gouvernement du Général Al-Sissi ne peut aller au-delà, puisqu’il est le principal ennemi des Frères musulmans qui soutenaient le Hamas. Rappelons-nous que le Hamas avait protesté vivement pour dénoncer le coup d’état perpétré par le même Al-Sissi contre Mouhamed Morsi. Pour une fois, c’est la logique de ” l’ami de ton ennemi est ton ennemi ” qui prévaut et retient l’Egypte à distance du conflit.
L’Iran dont le Hamas était plus qu’un allié – c’était un protégé- tente d’arrondir les angles avec de grands ennemis d’hier comme les Etats-Unis et n’entend nullement annihiler les efforts entrepris en ce sens par un quelconque soutien au Hamas. En tout cas, pas de soutien formel au Hamas comme auparavant ! N’oublions pas que l’actuel président iranien, Hassan Rohani, est engagé dans la construction d’une nouvelle image de l’Iran qui divorce d’avec celle d’un Etat belliciste, à la limite terroriste, que trainait son pays depuis l’avènement de l’imam Khomeiny.
Pour sa part, le Hezbollah libanais, un autre appui sûr du Hamas, est déjà trop engagé en Syrie et en Irak pour se permettre de disperser ses forces et ses moyens afin de venir en aide au Hamas.
Quant aux monarchies arabes qui soutenaient les Palestiniens au nom d’un prétendu ” devoir de lutte contre l’Etat sioniste “, chacune en ce qui la concerne, est aujourd’hui préoccupée par la montée en puissance de l’islamisme guerrier aux allures terroristes. Une forte menace pour leur existence. Ce qui, de fait, les place dans une stature d’alliés de l’Etat hébreux. Ils ont désormais pour dénominateur commun la lutte contre le terrorisme qui se couvre du manteau de l’islam.
Mais quid du fameux gendarme du monde, à savoir les Etats-Unis d’Amérique ? Obama a choisi, dans le cadre d’un accroissement de l’aide à Israël, de renforcer le système de défense anti-aérien de Tsahal pour lui permettre de mieux se protéger contre les tirs de missiles et de roquettes du Hamas. Le congrès américain l’a suivi dans cette décision sans trop se poser des questions.
C’est donc dans ce contexte géopolitique propice et savamment étudié par l’Etat hébreux, que les experts israéliens ont convaincu le Premier ministre Netanyahu de frapper vite et fort.
Quid de l’Onu et son Conseil de sécurité ?
Ils marmonnent des inquiétudes à peine audibles, sans se hâter le pas pour mettre fin à ce conflit qui perdure entre Israéliens et Palestiniens. Pourtant, la communauté internationale – représentée au plus haut niveau par l’Onu et son Conseil de sécurité – est à la base de ce conflit qui remonte à l’année depuis 1948. En cherchant à installer les Israéliens sur cette portion de terre déjà occupée par les Palestiniens, mais considérée par les Hébreux comme la terre promise par le prophète Moïse, la communauté internationale est devenue le grand bourreau des Palestiniens. Depuis lors, Israël n’a cessé de grignoter des territoires voisins et l’Onu reste de marbre, abandonnant les Palestiniens à leur triste sort. Ils sont réduits à se tasser sur une petite bande de terre. Serrés comme des sardinelles dans une boîte de conserve, au point d’avoir la plus forte densité de population au km2 dans le monde.
Il y a eu des éclairs de paix définitive, notamment avec les accords d’Oslo signés entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabbin le 13 septembre 1993. Mais Israël a finalement renoncé à ses engagements de retrait des terres occupées au nom de la paix, condamnant ainsi le processus enclenché.
Si un Etat comme le Mali se comportait ainsi vis-à-vis de la communauté internationale, il aurait reçu les foudres des grands de ce monde. Alors, pourquoi cette faveur uniquement pour Israël qui bénéficie même d’une exception nucléaire au nom du droit de se défendre, alors qu’on voit toutes les tracasseries que l’Iran rencontre à ce sujet pour aussi avoir droit au nucléaire. Raisons suffisantes pour se demander à quelle Onu et à quel Conseil de sécurité faudrait-il désormais se fier?
Si les pays voisins continuent de se soumettre au diktat de cette nébuleuse communauté internationale qui tente de réduire au minimum leur capacité militaire, c’est uniquement pour les mettre sous la coupe de l’Etat sioniste qui pourra les ” corriger ” sans ménagement à tout moment, comme c’est le cas actuellement avec la Palestine, notamment à Gaza. C’est pourquoi on s’attend déjà à une folle course aux armements entre Israël et ses différents voisins car le génocide qui se déroule actuellement à gaza sonne comme une alerte.
Nous reviendrons plus en détail sur les enjeux souterrains de ce conflit en remontant à son origine.
Amadou Bamba NIANG
Journaliste-Editorialiste, Consultant en Communication
La France utilise tout d’ Afrique contre l’ Afrique,avec la complicité de nos dirigeants.Que ferions nous si la France décide de revenir nous recoloniser,si c’ est pas que c’ est déjà fait?Qu’avons nous pour défendre ceux que nous aimons de plus?Où allons nous avec cette politique imposée qui nous arrange pas?pourquoi nous avons toujours les mains rendues a recevoir de l’ aumône,ceux qui vient nos ressources minières?Jusqu’à quand ça va continuer?Qui attendons nous pour nous développer?Ibrahim Idrissa 😳
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