Le procès du 13-Novembre pourrait reprendre jeudi 6 janvier si le test PCR de Salah Abdeslam s’avère négatif, a annoncé mardi le président de la cour d’assises spéciale de Paris, Jean-Louis Périès, à l’ouverture de l’audience.
“On vient de m’indiquer que le laboratoire n’a toujours pas transmis à Fleury (où est détenu Salah Abdeslam) les résultats du test PCR de Salah Abdeslam”, a indiqué M. Périès à l’ouverture de l’audience avant d’ajouter: “mais normalement on reprend jeudi”.
Son téléphone exceptionnellement branché, le président a attendu en vain qu’on lui communique les derniers résultats des tests effectués lundi sur M. Abdeslam. L’audience a débuté avec plus de deux heures de retard dans l’attente de ces résultats.
Une sonnerie de téléphone retentit dans la salle. Le président décroche et dit “oui, oui”. Il raccroche et explique: “Selon les informations en direct, l’isolement (de Salah Abdeslam) est prolongé au 5 janvier. Est-ce que ça veut dire que le test est positif ou négatif, je ne sais pas”. Agacé, il ajoute: “On parlait d’un procès hors norme mais je ne savais pas qu’on était un procès hors norme du fait de l’inorganisation de certains services”. “J’espère qu’on finira ce procès en 2022!”, lance-t-il.
“Pas en état de comparaître”
Un expert mandaté par la cour a examiné Salah Abdeslam, avant le résultat de son test, et estimé que celui-ci était apte à assister à l’audience jeudi si son test PCR s’avère négatif, a également indiqué M. Périès. Mais l’avocate de Salah Abdeslam, Me Olivia Ronen, conteste les conclusions de l’expert. “Mon client à ce jour n’est pas en état de comparaître et ça risque d’être aussi le cas demain ou après-demain”, a-t-elle dit.
Seul survivant des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis en novembre 2015, Salah Abdeslam, qui ne s’est plus présenté à l’audience depuis le 25 novembre, a été testé positif au Covid-19 le 27 décembre.
L’accusé est détenu dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), au sud de Paris, où plusieurs foyers de contaminations ont été détectés ces derniers temps. A l’isolement, le prisonnier ne se trouve toutefois pas dans une bulle. Il peut recevoir ses avocats et côtoie quotidiennement des surveillants.
La cour d’assises spéciale juge depuis le 8 septembre et jusqu’à la fin mai vingt accusés, dont quatorze présents à l’audience, soupçonnés d’être impliqués à divers degrés dans la préparation des attaques jihadistes les plus meurtrières jamais perpétrées en France.
Les accusés devaient être interrogés sur les faits à partir de mardi.
Par: 7sur7.be