Réplique : Saudia vilipendé, nous répliquons

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C’est avec  stupeur et affliction que nous avons lus dans  le journal le Phénix N°076 du Vendredi 16 Mars 2018 un article  illustré par la photo du Serviteur des Deux Lieux Saints de l’Islam, le Roi Salman et la Kaâba, sous le titre « Arabie Saoudite : un régime anti démocratique, misogyne, et ultraconservateur ». Paradoxalement, cet article, fruit d’un autre journal : Jeune Afrique fut reproduit par  cet hebdomadaire malien mais non  signé.

Quelques passages de cet article  nous ont particulièrement fait tressaillir et révoltés. Nous citerons entres autres ; « fondé sur la doctrine wahhabite : un concentré d’intégrisme islamiste rétrograde, le Royaume d’Arabie saoudite a inventé et propagé l’islamisme dans les pays musulmans », « aujourd’hui, c’est l’Arabie saoudite qui est la principale menace pour la paix au Moyen orient, et dans le monde », « antidémocratique, misogyne, et ultraconservateur, l’Arabie saoudite a financé et aidé les islamistes de son obédience  et combattu les autres, introduisant ainsi une discorde au sein de l’Islam », « en Syrie, le royaume wahhabite alimente le feu djihadiste, au Liban, il manœuvre pour déstabiliser le pays », «on évalue le nombre de ‘’princes’’ et de ‘’princesses’’  à 20.000, dont 5.000 se disent de sang royal,  des descendant du roi Saoud »,  et d’autres contrevérités dont la courtoisie et la décence m’interdisent de les citer.

Devant de telles attaques acerbes, aux desseins inavoués, nous nous sommes posé une seule question. Au nom de quel impératif d’urgence s’imposait la reproduction d’un tel article de Jeune Afrique au Mali par l’hebdomadaire le Phénix dont l’objectif recherché par ses concepteurs est de faire mal à un pays abritant les Deux Lieux Saints de l’Islam l’Arabie saoudite d’une part, mais d’autre part à une religion : l’Islam.

Stupeur, car en premier lieu, cet article  intitulé « la menace saoudienne » fut publiée  il y a plusieurs jours par Béchir Ben  Yahmed du journal Jeune Afrique. Nous sommes encore plus que surpris par ces récents commentaires de l’hebdomadaire malien. Des commentaires  dominés par une haine viscérale avec des  flèches incendiaires aux amis de l’Arabie Saoudite au Mali, les traitant des indécrottables, et de scribouillards aux petits pieds, d’une part, et  d’autre part, qualifiant le régime saoudien de monarchie hors normes, la plus liberticide, la plus esclavagiste et la plus xénophobe de tout Moyen Orient ». Nous sommes plongés  dans un étonnement paralysant et choqués par la virulence de cette sortie médiatique contre le Royaume d’Arabie saoudite relayé par l’hebdomadaire de chez nous: le Phénix.

Stupeur, car pour un journal malien, nous nous attendons en ce moment précis de l’apologie des relations séculaires exemplaires entre le Mali et le Royaume d’Arabie saoudite dominées par les financements de la paix à travers les G5 avec un premier décaissement de 100 millions d’Euros, des grands chantiers comme les grands barrages, les routes, les ponts, l’aménagement des milliers d’hectares de superficies agricoles,  et plus récemment les différentes faveurs accordées à notre pays durant le pèlerinage de cette année.  C’est par exemple, le maintien du quota de pèlerins alors que certains pays se sont retrouvés diminués. Critiqué et donner son point de vue sur un pays par ses propres soins est tout à fait normal, mais nous sommes restés ébaubis et  abasourdis par un fait ; « être plus royaliste que le roi » avec des commentaires choquants et virulents.

Stupeur, par les méfaits de la mondialisation avec les  seules conceptions et visions occidentales de la Démocratie comme la seule référence  légitime. Comme s’il n’y a de Démocratie qu’à l’optique européenne. C’est pourquoi, tout régime, comme le Royaume saoudien,  qui n’imite pas servilement ce modelé est considéré comme antidémocratique, la globalisation oblige. Aujourd’hui, avec la mondialisation et la globalisation, l’occident s’est donné une mission civilisatrice de l’humanité, qui masque un dessein manifeste d’exploitation et qui se caractérise par la domination,  l’acculturation et la stigmatisation.

Si la démocratie symbolise aujourd’hui la volonté de la majorité, pourquoi le « vote négatif » d’un seul membre permanant de l’ONU comme les USA, la Russie, la Chine, la Grande Bretagne, et la France peut empêcher l’application de toute résolution, même adoptée par le reste du monde. L’application de centaines de résolutions contre l’Israël ont été bloquées par le Veto américains en est une parfaite illustration. Qui donc est mieux habilité à donner de bons exemples de Démocratie que cette Organisation d’envergure planétaire qu’est l’ONU ?

Stupeur, encore que cet article qualifie le régime saoudien de misogyne : c’est-à-dire manifestant une hostilité vis-à-vis des femmes. Ici encore, la mondialisation oblige. Car, le seul crime de lèse-majesté commis par le Royaume d’Arabie saoudite,  c’est d’avoir adopté comme législation en droit des femmes, la vision islamique. Son refus  d’adopter   les droits de femmes conçus par  l’Occident comme modèle ou référence universelles est considéré comme une misogynie.

En occident, il n’est pas choquant que la femme soit une marchandise qui se vend et s’achète. Elle est l’objet sexuel parfois publicitaire, dépersonnalisée et, exploitée comme une véritable bête de somme à travers des pratiques comme son exposition à travers les soirées  Election-Miss ; parfois mannequin ou strip-tease soumise au bon vouloir des grands hotels ou des maisons de couture qui l’obligent à se vilipender ou à porter telle ou telle tenue sans qu’elle n’ait le droit de donner son avis. Sa valeur se limite à son corps. Elle ne reçoit pour récompense qu’un traitement pécuniaire qui lui ôte toute dignité humaine.  Une telle dépersonnalisation, deshumanisation,  et marchandisation de la femme sont contraires à l’éthique islamique, donc inacceptable dans un pays qui respecte la dignité de la femme comme l’Arabie saoudite.

Qualifier le Royaume  saoudien de misogyne n’est rien d’autre que de le pousser à adopter leur plan démoniaque dont l’objectif recherché est de pousser ce pays de référence musulmane  à renier sa culture islamique pour entrer dans le moule d’une culture dominante, uniformisant et mondialisant.

Nous laissons aux détracteurs du monde musulman et spécifiquement du Royaume d’Arabie saoudite la couverture sensationnaliste et provocatrice d’un pays dépeint à travers le prisme déformant d’un régime anti démocratique, misogyne, et ultraconservateur.

Une telle publication s’insère dans la chaîne des grandes entreprises de croisade  déclenchée depuis un certain moment dans le monde et principalement en Europe contre l’Islam à travers des attaques frontales contre ce pays abritant  les deux lieux saints de l’Islam : l’Arabie saoudite.

Nous exhortons les musulmans à travers le monde, de tout mettre en œuvre afin que de manœuvres dilatoires, et ces  plans machiavéliques  ne se réalisent, même s’il faut à un prix fort. L’islam et ses sites (Mecque et Médine) restent et resteront notre raison d’être.

Nous invitons les musulmans à l’union sacrée, à la cohésion et à l’entraide. Car c’est seulement l’union et la cohésion qui font notre force. Faisons tout contre la déstabilisation du Royaume d’Arabie saoudite en implorant Dieu Tout Puissant et en disant : « Dieu, Toi qui nous as révélé le Livre. Qui déplace les nuages, qui vainc les coalisés, met-les en déroute et accorde nous la victoire ». Amine.

Mohamed  KIMBIRI    AISLAM Président du Collectif des Associations Musulmanes du Mali

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