« Renaissance africaine : enjeux et perspectives » est le thème de la 10ème édition du colloque de Ségou qui a commencé le 5 février 2014, au Centre culturel Kôrè de Ségou.
Thierno Boubacar Cissé, Gouverneur de Ségou a procédé le 5 février 2014, à l’ouverture de la 10èmeédition du Colloque de Ségou, dont le thème est cette année : « Renaissance africaine : enjeux et perspectives ». Mamou Daffé, Directeur du Festival sur le Niger, initiateur du Colloque de Ségou, a estimé que le moment est arrivé pour que l’Afrique mette la réflexion avant l’action pour son développement. Il est convaincu que le développement de l’Afrique piétine, malgré la richesse du continent, parce qu’il n’y a pas eu suffisamment de réflexions pour l’appropriation des processus de son émergence. Pour cela, il propose d’aller très vite pour rompre avec ce déficit de réflexion. Mamou Daffé dira que le forum de Ségou a pour objectif de faire des propositions concrètes et pratiques pour le développement de l’Afrique. « Aujourd’hui, on connaît tous les problèmes du continent. Mais, ce sont les solutions appropriées qui font défaut », a-t-il indiqué. Pour sa part, avant de déclarer l’ouverture du Colloque, le Gouverneur de Ségou a mis un accent particulier sur la pertinence du thème «Renaissance africaine : Enjeux et perspectives ». « Le Colloque de Ségou a choisi à juste titre pour la présente édition le thème ‘’renaissance africaine :enjeux et perspectives’’, au moment où notre pays traverse une période de post-crise marquée par une forte volonté de réconciliation nationale et de recherche d’une paix définitive », a-t-il déclaré. Selon lui, force est de reconnaître qu’après les nombreuses crises vécues par notre cher continent notamment en Côte d’Ivoire, en Guinée, en Lybie et tout récemment au Mali et en Centrafrique, il s’agira pour le colloque d’apporter une contribution remarquable à la construction d’un nouveau concept de Renaissance basée essentiellement sur nos valeurs. Au-delà du Mali, il pense qu’une réflexion est d’actualité pour remettre les pays africains à l’abri des conflits récurrents. Pour cela, il a suggéré de faire des réflexions pour des propositions de renaissance africaine basées sur nos valeurs culturelles. Du 5 au 8 février 2014, des experts venus de plusieurs pays africains vont réfléchir sur plusieurs sous-thèmes.
Assane Koné
Envoyé Spécial
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Une foire d’idées pour mettre l’Afrique en mode solution
Du 5 au 8 février 2014, des experts venus de plusieurs pays africains vont réfléchir sur plusieurs sous-thèmes. Dr, Célestin Tagou de l’Université protestante d’Afrique centrale à Yaoundé, a introduit le débat sur le thème « Renaissance africaine entre démocratie et gestion politique des conflits ethno-régionaux ». Abdoulaye Diop, Directeur du bureau Afrique du PAM, interviendra sur « Enjeux et défis de Renaissance africaine ». Dr Ousmane Sy, Directeur de l’Institut du local, a introduit le débat sur «Refonder la gouvernance, un défi pour le développement de l’Afrique ». Le deuxième jour du colloque enregistrera l’intervention du Pr Yacouba Konaté de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, sur le thème « création, facteur de développement ». Il sera suivi par Joe Osae-Addo, architecte du Ghana, qui se prononcera sur la « créativité et développement ». Mme Christiane Kayser de Mapinduzi Unit (Luxembourg), interviendra sur « identités et gouvernance : un défi pour la renaissance africaine». La journée de vendredi 7 février 2014, enregistrera trois interventions. Pr Mahamadé Sawadogo de l’Université de Ouagadougou, abordera la question de la « Diversité culturelle et unité nationale ». Au moment où Mike Van Graan, Directeur de l’African arts Institute d’Afrique du Sud, traitera de la « Culture et développement », Lazare A. Eloundou de l’UNESCO, touchera à la question « cultures et conflits : Quelles visions et rôles de l’UNESCO ». La journée du samedi 8 février 2014, dernier jour du Colloque, enregistra 4 interventions. Dr Amenophis Issiaka Traoré de l’Université de Bamako, abordera la question globale de « Renaissance africaine : Enjeux et perspectives ». Le thème de la « jeunesse et renaissance africaine », sera abordé par Mohamed Salia Touré, Président du Conseil national de la jeunesse du Mali. Le thème « Arts et conflits » sera abordé par Mme Sophie Ravier, Chef de l’unité environnement et culture de la MINUSMA. Mamadou Ndiaye, Directeur général du cabinet conseil IBC Mali, bouclera la série des interventions avec le thème « L’analyse des modèles de développement des pays émergents ».
Assane Koné
Envoyé Spécial