Remplacer “Obamacare”, pas si simple !

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Remplacer

“Supprimer et remplacer.” Tel était le credo de Donald Trump durant la campagne. Mais le système de santé mis en place par Obama est compliqué à détricoter.

Rappelez-vous : c’était le mal absolu, une abomination, la loi d’Obama la plus honnie. Pendant sept ans, les républicains se sont escrimés à torpiller l’Affordable Care Act, la réforme de la santé qui transformait, clamaient-ils, l’Amérique en France socialiste, faisait flamber les cotisations, limitait le choix de médecins… Dès qu’ils seraient au pouvoir, ils allaient l’abolir séance tenante. Durant toute sa campagne, Donald Trump a promis qu’il allait la « supprimer immédiatement et la remplacer par un truc beaucoup mieux », sans donner de précisions. Et encore récemment, devant les leaders républicains du Congrès, il a affirmé qu’on allait tout démanteler, avant de se tourner vers Paul Ryan, le chef des républicains à la Chambre : « Et Paul va vous donner les détails, n’est-ce pas Paul ? »

Mais Paul n’a rien dit. Et trois semaines après l’accession au pouvoir de Donald Trump, et malgré le décret signé pour l’abroger, Obamacare existe toujours. Et semble même devoir survivre encore un certain temps. Dans une interview le week-end dernier, le nouveau président a reconnu que « cela prendrait peut-être jusqu’à l’année prochaine » avant de lancer une nouvelle réforme. « C’est très compliqué », a-t-il ajouté.

Ce ne sont pas les élus républicains du Congrès qui vont le contredire. Ils évitent courageusement d’aborder le sujet. « Pour être honnête, il n’y a pas de vraie discussion sur cette question en ce moment », a déclaré aux journalistes le sénateur du Tennessee Bob Corker. Quant à savoir quand les républicains vont plancher sur une alternative, il n’en a « aucune idée ». Le parti ne parle même plus de démanteler la réforme. Le sénateur Lamar Alexander a expliqué qu’ils essayaient plutôt de réparer le système. Son collègue du Wisconsin, Ron Johnson, qui avait qualifié en 2011 Obamacare de « plus grand assaut contre la liberté qu[‘il a] expérimenté dans [s]on existence », affirme maintenant : « Commençons à travailler avec les démocrates. Dirigeons-nous vers un système qui marche vraiment, dont parlent les démocrates… » On se pince !

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Les républicains divisés

Le problème, ce n’est pas le manque de propositions. Les républicains ont lancé une demi-douzaine de projets de réforme. Mais le parti est tiraillé entre différentes factions et il n’y a pas de consensus. Les centristes veulent, avant de supprimer la loi, être certains que les familles de classe moyenne et défavorisées seront toujours assurées. Les conservateurs, eux, veulent tout dynamiter. Et on avisera ensuite.

Beaucoup de ces propositions assurent bien moins d’Américains qu’Obamacare, ou alors gardent des clauses de l’Affordable Care Act jugées inacceptables par les ultra-conservateurs, comme des amendes pour les gens qui refusent de s’assurer. Pour la droite ultra, il s’agit d’une ingérence insupportable de l’État dans la vie privée. Mais si les individus jeunes en bonne santé ne s’assurent pas, les compagnies d’assurance sont condamnées à augmenter le montant des cotisations. D’où la menace de l’amende mise en place par l’administration Obama.

Quant à « réparer » Obamacare, ce n’est pas si facile. Ils n’ont qu’à demander à leurs collègues démocrates qui se sont arraché les cheveux sur la réforme pendant des mois. C’est une énorme usine à gaz qui risque de s’effondrer si on en enlève un seul pan. Son remplacement va probablement s’effectuer par petits bouts, d’autant que les républicains, qui ne sont que 52 au Sénat, ont besoin de 60 voix pour modifier la loi. Les démocrates sont conscients de la nécessité d’améliorer le système, qui est loin d’être parfait. Le coût des médicaments et des cotisations s’envole. Mais ils veulent d’abord qu’on leur présente un projet clair.

Tom Price, l’homme providentiel ?

En attendant, ces tergiversations créent un climat d’incertitude pour le consommateur, qui ne sait pas s’il bénéficiera encore d’une assurance l’année prochaine, ni à quel tarif. Les assureurs sont également inquiets et un certain nombre se sont retirés ou pensent à abandonner le programme. Ce qui menace de faire exploser tout le système.

Trump et les républicains comptent beaucoup sur Tom Price, le nouveau ministre de la Santé qui a été confirmé par une étroite majorité au Sénat après avoir fait l’objet de violentes critiques de la part des démocrates sur ses pratiques éthiques. On lui reproche ses achats d’actions d’entreprises pharmaceutiques alors qu’il planchait sur des projets de loi en leur faveur. Cet ancien chirurgien et représentant de Géorgie est un libéral acharné, hostile à l’intervention publique, et a milité dans le passé en faveur de la privatisation de Medicare, l’assurance santé des seniors. Sa nomination devrait probablement accélérer les choses, mais encore faut-il qu’il trouve un compromis dans son propre camp.

 Publié le 10/02/2017 à 09:54 | Le Point.fr

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1 commentaire

  1. Les sociologues américains reconnaissent avoir diffamé Donald Trump 🙂

    « Qui est digne de confiance aux États-Unis aujourd’hui ? » Les médias, qui auguraient unanimement la victoire de Hillary Clinton à la présidentielle de novembre? Les services secrets, dont les mensonges sont allé si loin qu’ils ne font même plus aucun effort pour faire semblant de pouvoir prouver leurs propos? 😡 😡 😡

    Les sociologues qui affirment le niveau « calamiteux » de la popularité de Donald Trump ? Seules les conclusions des services sociologiques américains semblaient pertinentes jusqu’à récemment. Mais hier, tout a changé. 🙂

    Jeudi 9 février, les sociologues ont été obligés de démentir leur propres propos. En effet, la publication des données du dernier sondage organisé pour Morning Consult et Politico a montré que les médias et les experts américains qui s’inquiétaient de l’opposition de pratiquement toute la population du pays à la politique de Donald Trump mentaient de manière tout à fait effrontée. L’étude l’a prouvé de façon parfaitement évidente. 🙂

    Les sociologues ont établi que 55 % des personnes interrogées soutenaient en réalité la décision du président américain de limiter temporairement l’entrée de ressortissants de certains pays sur le territoire des USA. Qui plus est, plus de la moitié des Américains ne s’opposent pas au décret de Trump sur l’annulation de subventions fédérales pour les villes qui offrent un asile aux immigrés illégaux. 🙂 🙂 🙂

    Un autre projet du nouveau patron de la Maison blanche, la construction d’un mur à la frontière mexicaine, est soutenu par 48 % des personnes interrogées, alors que 42 % des citoyens sont contre cette initiative. Autrement dit, la plupart des Américains approuvent les actions de Trump même dans ce domaine. 🙂 🙂 🙂

    Il s’avère donc que la majorité des médias et des sociologues américains fournissent à leur audience des informations erronées. Compte tenu des chiffres susmentionnés, de quelle crédibilité de la presse et de la télévision américaines peut-on encore parler ? 😡 😡 😡

    VIVE TRUMP , LE PRÉSIDENT DÉMOCRATIQUEMENT ÉLU DES USA ! 😡

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