Depuis près d’une semaine après la démission du ministre des Affaires étrangères, Gérard Collomb, le locataire de l’Élysée et le chef du gouvernement n’arrivent pas encore à s’entendre sur la recomposition du gouvernement pour que les choses rentrent dans l’ordre. Si tous s’y attendaient avant le conseil des ministres d’hier mercredi, c’est alors quelques heures avant cette rencontre que la Présidence informe la non-tenue de ce remaniement jusqu’au retour d’Emmanuel Macron d’Erevan où il doit passer trois jours. À quand alors ce remaniement tant attendu ?
Les deux hommes forts de la République française, Emmanuel Macron et son chef du gouvernement, Édouard Philippe, n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente quant à la reconstitution du gouvernement après le départ de Gérard Collomb, ministre des Affaires étrangères. Cette situation constitue aujourd’hui un véritable bras de fer entre le chef du gouvernement et le chef de l’État qui se lancent dans une pratique de proposition-rejet. Les propositions du Premier ministre ne sont pas acceptées par le président de la République idem pour les propositions de ce dernier par le PM.
Cette situation inquiète tout le gouvernement qui espérait d’ailleurs sur ce remaniement tant attendu, avant hier mercredi 10 octobre 2018, avant le conseil des ministres. Mais c’est avant cette réunion hebdomadaire que la Présidence a choisi d’informer que ce travail ne pourra avoir lieu avant le retour du locataire de l’Élysée qui est en Arménie, depuis hier après-midi, pour le 17e sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie et ne sera de retour que le vendredi ou le samedi.
En tout cas, c’est ce qu’annonce la Présidence en ces termes : « [Le remaniement] n’aura pas lieu avant le départ du président de la République en Arménie ni tant qu’il sera à Erevan. » Elle poursuit en précisant : « Le président souhaite prendre tout le temps nécessaire, dans le calme, le professionnalisme et le respect des personnes, à la composition d’une équipe cohérente et de qualité au service des Français. »
Partant de ces quelques explications, nous ne pouvons qu’espérer sur ce remaniement au plus tard le lundi 15 octobre 2018. Toutefois, force est de comprendre que d’autres handicaps expliquent tout ce bric-à-brac, sinon M. Macron aurait pu effectuer ce remaniement avant son départ à Erevan. Tout compte fait, en attendant, le Premier ministre devra, en plus de cette recomposition, porter aussi le manteau de ministre de l’Intérieur. Rappelons que le départ de Gérard Collomb n’a pas été facilement digérable par Emmanuel Macron qui a pris énormément de temps, avant d’accepter sa démission.
Fousseni TOGOLA