Pap Ndiaye, Éric Dupond-Moretti, François Braun… Plusieurs ministres montent au front pour mettre en branle les mesures « concrètes » exigées par Élisabeth Borne.
POLITIQUE – Reprise en main, par les sujets du quotidien. Depuis la décision du Conseil constitutionnel de valider la très impopulaire réforme des retraites, Emmanuel Macron et ses ministres essaient tant bien que mal de reprendre pied dans le débat politique pour tourner la page de semaines éreintantes et éteindre la grogne qui bout toujours.
Comment ? En mettant l’accent sur des dossiers concrets et en multipliant les effets d’annonce, ici sur la justice, là sur le système de santé. Et qu’importent si ces coups de menton ne sont, souvent, que des reconditionnements de promesses déjà formulées. L’important est de montrer un exécutif à la tâche.
Pour accompagner le mouvement, nombreux sont les membres du gouvernement qui investissent le terrain, non sans risque. À l’image de François Braun et Pap Ndiaye par exemple, deux ministres clefs pour les priorités de la suite du quinquennat, qui se montrent très actifs depuis quelques jours après avoir été pointés du doigt plus tôt pour leur discrétion.
Borne exige du « concret »
La feuille de route d’Élisabeth Borne, et les mots qu’elle a employés pour la présenter, sont ainsi arrivés très vite sur le bureau de ses ministres. Faisant suite aux « 100 jours d’apaisement » voulu par Emmanuel Macron, la locataire de Matignon a exigé des avancées « concrètes » mercredi dernier. Un mot répété plus d’une dizaine de fois dans son discours.
« Chaque mesure que nous mettons en œuvre, chaque décision que nous prenons, doit régler un problème, améliorer le quotidien. Je ne crois qu’aux résultats. Nous devons en obtenir dans tous les domaines. Et je souhaite qu’ils soient concrets, tangibles, visibles pour les Français », lançait-elle depuis l’Élysée, à l’adresse de la population mais aussi, sans doute, de son gouvernement.
Une semaine plus tard, c’est donc Éric Dupond-Moretti qui ouvre le bal des nouveaux dossiers d’ampleur. Le garde des Sceaux a présenté, en Conseil des ministres, deux projets de loi traduisant des promesses déjà formulées en janvier dans son « plan d’action » pour une justice « plus rapide. »
Au programme : l’embauche de 10 000 personnes, dont 1 500 magistrats et 1 500 greffiers, la simplification du code de procédure pénale, ou la création d’une nouvelle fonction, celle d’« attachés de justice », pour aider les magistrats dans leurs tâches. Tout ceci pour répondre à l’« incompréhension des Français face à un système judiciaire, qu’ils trouvent souvent trop complexe et trop lent », selon les mots d’Élisabeth Borne mercredi dernier.
Certificats médicaux, lycée pro…
Ce n’est pas tout. Dans le sillage du ministre de la Justice, plusieurs membres du gouvernement investissent les médias pour distiller quelques pistes sur les semaines à venir. François Braun, par exemple, doit dévoiler les conclusions du Conseil de la refondation (CNR) sur la santé, ce mercredi après-midi. Un des grands chantiers voulus par le président de la République, avec l’école.
Il sera donc question de promouvoir l’attractivité des métiers du soin, mais également de dégager du temps aux médecins et infirmiers pour répondre, dans un premier temps, à la crise des déserts médicaux. Comme annoncé début février, le gouvernement veut notamment remettre à plat le système de certificats médicaux, dont certains sont qualifiés « d’inutiles » par le ministre.
Des évolutions mineures, mais « concrètes », pour les Français sont donc à attendre. Dès la rentrée par exemple les certificats sportifs ne seront obligatoires que pour la pratique de la compétition, a rappelé François Braun sur France inter ce mercredi matin.
Une expérimentation va également être mise en place dans les prochaines semaines dans certains territoires pour donner la possibilité aux infirmières et infirmiers de signer des certificats de décès, un document parfois difficile à obtenir. Enfin, les certificats demandés par certaines crèches pour le retour des enfants convalescents en leur sein sont également dans le viseur du ministre. Autant de pistes qui doivent simplifier les démarches des patients, tout en permettant aux professionnels de dégager du temps de soin.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron n’est pas en reste. Après avoir annoncé, la semaine dernière, le remboursement intégral des fauteuils pour les personnes handicapées, le président de la République est attendu jeudi pour disserter sur l’un de ses sujets de prédilection : le lycée professionnel.
Accompagné de Pap Ndiaye et Olivier Dussopt, le chef de l’État se rend à Saintes, en Charente-Maritime, pour dévoiler les contours de sa réforme, une de ses promesses de campagne. Il devrait notamment confirmer la rémunération, par l’État, des stages obligatoires que font les élèves en lycée professionnel. Le tout, en insistant sur « une méthode » de « coconstruction », de concertation avec le terrain… Aux antipodes de la réforme des retraites. Pour tourner la page et penser l’après ?
SOURCE: https://www.huffingtonpost.fr/
La morue de gode froid de l’atelier dgsi pedale a l’atelier et suce arnaud beltrame.
Questce qu’on as a foutre de juif la fronce .
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