La Turquie a réaffirmé sa disposition à soutenir les réformes initiées par le Maroc pour la modernisation de l’appareil judiciaire, a indiqué le jeudi dernier le Ministre marocain de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid à la MAP à l’issue d’une rencontre à Ankara avec son homologue turc, Bekir Bozdag.
La Turquie veut accompagner le Maroc dans son expérience de réforme de la justice à travers l’échange des expériences et des experts dans les domaines juridico-judiciaire, a déclaré, jeudi, le Ministre marocain de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid.
Les responsables turcs ont mis en exergue les avancées accomplies par le Royaume en la matière et ont également exprimé leur volonté de consolider davantage la coopération bilatérale dans le domaine judiciaire. Notamment par l’accueil d’ingénieurs afin de perfectionner la modernisation des échanges de données entre les tribunaux, les avocats et tous les intervenants et ce, dans l’objectif de garantir une meilleure gestion des dossiers judiciaires, a souligné Mustapha Ramid. Le ministre, qui était accompagné au cours de cet entretien, par l’Ambassadeur du Maroc à Ankara, SEM. Mohamed Lotfi Aouad. Ce dernier s’est aussi enquis, lors de ses rencontres avec d’autres responsables de la justice turque, de l’expérience de ce pays principalement sur son système juridique, ses mécanismes de fonctionnement, ses différentes institutions et les évolutions qu’il a connues.
Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de la série de visites de travail effectuées dans différents pays afin de tirer profit des expériences les plus évoluées au niveau mondial, a-t-il relevé.
La délégation marocaine, composée de responsables centraux relevant du ministère, de magistrats et d’avocats, a, en outre, eu des rencontres avec les présidents de la Cour de cassation, M. Ismail Rüstü Cirit et de l’académie de justice (l’école de la magistrature turque), M. Yilmaz Akçil et de hauts responsables du Conseil supérieur des juges et des procureurs (HSYK).
Faut-il rappeler que le Maroc et la Turquie avaient signé, en 2006, un protocole de coopération dans le domaine judiciaire qui vise en particulier le renforcement des échanges d’informations relatives aux questions juridiques, l’échange d’expériences sur l’organisation et les attributions des pouvoirs judiciaires dans les deux pays, le renforcement de la formation des magistrats, des juges du ministère public et des cadres du greffe.
B.Koné