RDC: un haut responsable du deuxième parti d’opposition abattu à Kinshasa

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KINSHASA – Un haut responsable du MLC, deuxième parti d’opposition en République démocratique du Congo, a été abattu à Kinshasa dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris auprès du parti.

 

Le président du Mouvement de libération du Congo (MLC) pour la province du Bas-Congo (Ouest), Lajos Bidiu Nkebi, a été abattu devant chez lui, semble-t-il par des bandits armés, a déclaré à l’AFP Germain Kambinga, porte-parole du MLC, sans pouvoir donner de plus amples détails.

 

La Radio Okapi, parrainée par l’ONU et la Fondation Hirondelle, rapporte que M. Nkebi revenait d’un mariage quand il a été attaqué.

 

Trois hommes cagoulés en civil ont surgi pour lui demander de l’argent (…) Avant de se retirer du lieu suite aux bruits des jeunes du quartier qui ont été alertés par la discussion, ces bandits armés lui ont tiré trois balles, deux dans le ventre, une dans le pied, explique la radio sur son site internet, citant des sources concordantes.

 
Lajos Bidiu Nkebi est le troisième haut responsable du MLC assassiné depuis 2008.

 

Le 22 novembre 2011, le député Marius Gangale avait été abattu à Kinshasa par des hommes armés, alors qu’il se trouvait dans son véhicule. Et le 6 juillet 2008 Daniel Botheti, vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, avait été abattu dans la capitale alors qu’il était escorté par son garde du corps.

 

Le MLC s’interroge sur la finalité de ces assassinats qui viseraient l’intimidation de ses cadres et militants. Cette fois-ci, le MLC espère que les auteurs de ce crime seront arrêtés, poursuivis et condamnés ; ce qui n’a pas été le cas avec les deux précédents assassinats, commente dans un communiqué publié dimanche soir Thomas Luhaka, secrétaire général du MLC.

 

Avec une trentaine de députés sur 500, le MLC est le deuxième parti d’opposition parlementaire. Son chef, Jean-Pierre Bemba, est actuellement jugé par la Cour pénale internationale de la Haye, aux Pays-Bas. Il est accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre qu’aurait commis sa milice en 2002 et 2003 en Centrafrique.

(©AFP / 24 novembre 2013 20h47)

 

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