Alors que le président rwandais Paul Kagame s’entretenait avec le président du Conseil européen sur la désescalade du conflit, la ministre d’État congolaise dénonçait devant les parlementaires européens l’occupation de Goma et un bilan de 3 000 morts.
Le président rwandais Paul Kagame s’est entretenu mercredi avec le président du Conseil européen António Costa pour évoquer la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a appris APA. Au cœur des discussions : la nécessité d’une désescalade du conflit et la recherche d’une solution politique durable.
« Toutes les parties associées à la recherche d’une solution doivent faire preuve de responsabilité et de sang-froid, même face à la complexité du problème », a déclaré le président rwandais lors de cet échange qui a également permis d’aborder « la coopération soutenue entre l’Union européenne et le Rwanda dans des secteurs clés».
Vives tensions diplomatiques
Cette rencontre intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué le même jour par l’intervention de la ministre d’État congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner devant l’Assemblée Parlementaire Afrique-UE. Celle-ci a vivement dénoncé l’occupation de Goma par ce qu’elle qualifie de « coalition RDF-M23 », accusant directement les forces rwandaises.
Dans son intervention, la ministre congolaise a présenté un bilan alarmant : 3 000 morts et trois millions de civils « pris en otage » et utilisés comme « boucliers humains ». Elle a également pointé du doigt le pillage présumé des ressources minières au profit du Rwanda.
Malgré ces accusations, Kinshasa maintient son engagement dans les processus diplomatiques de Luanda et Nairobi, tout en déplorant « la mauvaise foi » de Kigali dans ces négociations. Les tensions entre les deux pays persistent, la RDC continuant d’accuser le Rwanda de soutenir la rébellion du M23.
AC/APA
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